Vous ne voulez pas de moi ? Tant pis !

Conçu et interprété par les duellistes - duo explosif et inattendu - Vous ne voulez pas de moi ? Tant pis ! est un assemblage d’extraits de monuments du Vaudeville. Pièce en quatre actes ou spectacle en quatre pièces… Au public de choisir !

Une demande en mariage (Tchekhov) ouvre le spectacle. Un propriétaire terrien vient demander la main de sa voisine. La conversation tourne au conflit suite à un désaccord à propos de la propriété d’un terrain. Un mariage plutôt mal engagé…

Le deuxième volet est un extrait de Feu la mère de Madame (Feydeau). Lucien est marié à Yvonne depuis deux ans. Il rentre à quatre heures du matin du bal des « Quat’Z’arts », et a oublié sa clef ! Son odieuse femme l’accueille avec toute la méchanceté et la bêtise des personnages d’épouse chez Feydeau.

Les joies du couple marié se poursuivent avec La peur des coups (Courteline). Le mari reproche à sa femme de s’être fait « peloter » et menace d’aller frapper le responsable. Elle le provoque, consciente de la lâcheté de son mari et de son incapacité à passer à l’action. Atteint dans son orgueil, il s’emporte jusqu’à s’effondrer et mourir d’une crise cardiaque.

Le spectacle s’achève par la pièce la plus surréaliste et la plus puissante : L’ours (Tchekhov). Une jeune veuve s’est retirée du monde pour rester fidèle à son mari. Smirnov, un militaire bourru, créancier du défunt époux, vient rompre cette morne tranquillité. La tension monte rapidement entre ces deux individus presque fous. La violence atteint son paroxysme lorsque Smirnov provoque la jeune femme en duel. Elle relève le défit avec jubilation. Tout bascule. Séduit par cette femme hors du commun, « une femme, une vraie !: du feu ; ça brûle, ça explose, une fusée ! », il est heurté d’un violent coup de foudre…Une dernière lutte ; un baiser. Final.

Vous ne voulez pas de moi ? Tant pis ! est bien plus qu’un florilège de scènes et pièces courtes. L’enchaînement logique des scènes invite le spectateur dans l’univers tourmenté du couple, de sa formation jusqu’à sa destruction, puis sa renaissance. Ce spectacle, caractérisé par l’énergie et la brièveté des scènes, est passionnant tant pour le travail des artistes que pour le spectateur.

En une heure, les comédiens interprètent une variété de rôles et se confrontent à trois auteurs aussi différents que géniaux : Feydeau, Tchekhov et Courteline. Tout en savourant la drôlerie des scènes, le public peut apprécier le travail du comédien, qui donne vie à différents personnages, passe d’une situation à une autre, d’un style à un autre, pour le plus grand plaisir de ceux qui sont dans la salle.

« Ils ne viennent pas vous voir jouer, ils viennent jouer avec vous » Michel Bouquet.

• Presse

"Deux jeunes comédiens talentueux revisitent un genre théâtral fameux, le vaudeville, à travers quelques perles signées Feydeau, Tchekhov, Courteline. Une plongée joyeuse dans les tourments de la vie à deux, un cocktail de causticité et de tendresse." La Croix, 24 mai 2007.