Vie de poche

Paris 4e
du 4 au 5 juin 2007
1h20

Vie de poche

Une comédie de café théâtre, à l’humour moqueur et jubilatoire. En Picardie, des pauvres gens vivent enfermés autour de leurs habitudes et de leurs superstitions. Le père, qui voue une quasi vénération à Télé 7 jours, sera victime de ses convictions absurdes et de la manipulation d’un voisin espiègle.

L'histoire
Note du metteur en scène
Les personnages
Extrait

  • L'histoire

Quelque part, dans un petit village de la Somme se trouve une vieille maison, habitée par une famille quasi cloîtrée. Un couple d’une cinquantaine d’années et deux enfants déjà adultes vivent là, sans ressources ou presque, dans le respect des traditions inculquées par une grand-mère aujourd’hui disparue. Ils ne connaissent rien ou presque du monde extérieur et comme ils n’ont pas la télé, la lecture du Télé 7 Jours auquel ils sont malgré tout abonnés représente une source de fantasmes sur la vie des autres.

Or, un jour, leur vie bascule car quelqu’un a remplacé leur bible par un Télé Poche. Recevant ce signe comme une malédiction, le chef de famille veut déjouer le mauvais sort et défendre ce qu’il imagine être le bonheur.

Par la Compagnie Comic Academy.

  • Note du metteur en scène

La vie de poche, c’est la vie des autres, qu’on imagine étriquée, mesquine, sans se rendre compte que la sienne l’est parfois davantage. Qui n’a pas dans sa famille quelqu’un qui reste attaché à l’abonnement d’un magazine télé sans pouvoir expliquer pourquoi il ne peut en changer ? C’est en partant de cette constatation qu’ont été dépeints les habitudes et les manies d’une famille ordinaire qui, poussées à l’extrême, se confondent avec superstition et croyance.

Nous partageons avec moquerie et sympathie la médiocrité de leur quotidien et de leur destin. La bêtise trouve ses appuis sur les manipulations de toutes sortes. Celle du père qui confirme sa famille dans l’ignorance pour préserver son bien être. Celle du représentant, qui cherche à placer coûte que coûte ses produits à des fins pécuniaires. Celle du voisin, qui profite de la crédulité de ces gens pour s’amuser à leurs dépens. Celle des autres membres de la famille, enfin, qui vivent dans le mensonge pour trouver leurs places.

C’est une comédie, proche du café théâtre, qui pourrait être grinçante mais dont on ne gardera que le comique puisqu’on ne se sent pas directement concernés. Elle met malgré tout en exergue cette question qui atteint chacun des spectateurs : Par qui sommes-nous manipulés ?

Pascal Daubias

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  • Les personnages

Le père
Jean, chômeur depuis trente ans et chef d’une famille de deux enfants. Autrefois, il a travaillé quelques temps dans la sucrerie de betterave du coin. Impulsif, fonceur, buté mais aussi d’une grande naïveté, influencé par la superstition, il s’est forgé une vie basée sur des principes, les mêmes que sa mère. Il a d’ailleurs imposé ces règles à l’ensemble de la famille et n’hésite pas à culpabiliser les autres pour maintenir la tradition. Lorsqu’il est contrarié, il a de l’urticaire. Il a la réputation de ne jamais finir ce qu’il entreprend.

La mère
Clémence, mariée après avoir rencontré Jean à la sucrerie, une époque où elle était encore un peu séduisante. Elle a arrêté de travailler après son mariage. Elle a donné naissance à deux enfants, dont le fils qu’elle a eu avec un représentant de passage, ce qu’elle a toujours réussi à caché à son mari. Elle conforte son mari dans ses superstitions car cela lui évite d’avoir à s’expliquer. Elle n’est pas très sûre d’elle et à toujours peur de mal faire, mais garde au fond d’elle une part de rêve. Ce qui l’autorise à avoir des réactions surprenantes.

La fille
Didier, très ado. C’est le genre de fille incasable. Elle essaie d’être élégante mais le résultat n’est pas probant. Elle a été à l’école jusqu’à l’age de 16 ans, puis s’est arrêté de chercher du travail en voyant qu’elle n’en trouvait pas. Elle recherche dans sa mère un modèle qu’elle ne trouve pas. Ses tentatives de mimétisme ont d’ailleurs le don de l’énerver. Elle rêve d’évasion, et de prince charmant qui sera, sans doute, lui aussi représentant. Elle est contente quand elle peut s’isoler dans la cave pour effectuer un petit travail que lui a trouvé le voisin.

Le fils
Noël. Il est mal habillé, portant des vêtements récupérés, trop petits pour lui et rapiécés. C’est l’imbécile heureux. Enfant attardé, mais sans soucis. Curieux, fidèle, obéissant, serviable, joueur, ses traits de caractère rappellent le chien Kiki (maintenant empaillé) dont il a adopté les attitudes. Il est incapable de se débrouiller seul. Sa grande passion est le jardinage.

Le voisin
Le Voisin, bien habillé pour quelqu’un de la campagne, représente l’autorité car il travaille dans l’entreprise de bagagerie de la région. Pour la famille, le Voisin est la source du savoir et surtout des relations avec le monde extérieur. Régulièrement, il vient donc leur rendre visite, pour les aider dans leurs démarches administratives. Espiègle, manipulateur, joueur, sympathique, il aime monter des blagues, pour rompre la monotonie, dont ses voisins seront victimes.

Le représentant
Thierry Paluche présente bien. Célibataire maniéré voire sophistiqué, il est même complètement excentrique pour la région. Il débute un travail de représentation en articles religieux vendus à domicile. C’est un garçon athée mais qui se réfugie rapidement dans les prières dés qu’il sent un danger. C’est un grand trouillard.

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  • Extrait

Didier Papa !
Clémence Jean ! Qu’est ce que tu fais ? Lâche ça tout de suite ! Lâche… Lâche… mais tu vas lâcher oui ! Qu’est-ce qui te prend ? C’est ton, mon… notre fils quand même. C’est pas parce qu’il est… Ca va Noël ?
Noël La fête à Neu-Neu !
Clémence Viens voir maman. Avec maman on n’est pas malheureux. Papa il est méchant. Il voulait étrangler Noël, mais comme d’habitude, papa ne va pas
au bout des choses. Il n’est pas capable de finir ce qu’il commence !
Didier Oui, c’est vrai, rien n’est fini ici. Tout est bancal. Regarde la table, elle branle.
Clémence C’est tout lui, ça !
Jean Ca suffit ! Taisez-vous ! L’instant est grave. Ma prédiction est entrain de se réaliser. Regardez : quelqu’un a échangé notre Télé 7 jours par un (il
susurre) Télé Poche.
Didier Un quoi ?
Jean (il susurre) Télé Poche.
Noël Télé moche !
Didier Ouf, j’ai eu peur, j’ai cru que c’était grave.

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Spectacle terminé depuis le mardi 5 juin 2007

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