Patricia Barber - Live : A Fortnight In France

Clamart (92)
le 24 octobre 2008

Patricia Barber - Live : A Fortnight In France

  • Avec : Patricia Barber
La pianiste-chanteuse Patricia Barber mène une formidable carrière en tant qu’interprète de luxe et "songwriter". Elle compte au nombre de ces très rares musiciens de jazz qui parviennent à allier sophistication artistique et reconnaissance de la critique. Live : A Fortnight In France, son nouvel album, présente l'artiste et son quartette libres, sans contraintes et n’hésitant pas à improviser.

La pianiste-chanteuse Patricia Barber mène une formidable carrière en tant qu’interprète de luxe et songwriter qui signe des compositions sublimes et pleines d’esprit. Elle compte au nombre de ces très rares musiciens de jazz qui parviennent à allier sophistication artistique et reconnaissance de la critique.

Douée d’un sens mélodique très pointu et dotée d’une voix alto dont les origines demeurent un mystère, ainsi que d’une maîtrise très particulière de son instrument, Patricia Barber de Chicago s’est constitué un public, fidèle en une dizaine d’années, grâce à ses disques cooly modern, publiés conjointement par les labels Premonition et Blue Note. Alors que Companion, paru en 1999, proposait un concert amputé. Live : A Fortnight In France, son nouvel album, présente Patricia Barber et son quartette libres, sans contraintes et n’hésitant pas à improviser.

  • Live : A Fortnight In France

Enregistré en mars et avril 2004 dans les clubs de trois villes françaises (L’Arsenal de Metz, La Coursive à La Rochelle et La Cigale de Paris), Live : A Fortnight In France propose cinq titres originaux et autant de reprises, interprétés avec entrain. “Cet enregistrement est un véritable concert, précise Patricia Barber. Ce que vous entendrez là, c’est ce que nous jouons au Green Mill, à Chicago, à la moindre occasion. C’est un concert type avec autant de reprises que de morceaux originaux.”

A propos du choix de la France (où sa cotte est très élevée), choisie pour enregistrer cet album live, Patricia Barber déclare : “J’ai toujours été francophile. J’aime les gens ici, la langue, la nourriture et le vin. Et j’aime Paris par-dessus tout. Une chose que j’apprécie tout particulièrement avec les Français, c’est qu’ils n’en font pas trop. C’est un peu comme ma musique, et je pense que c’est la raison pour laquelle, nous ressentons cette affection mutuelle.”

Live : A Fortnight In France met en exergue la qualité du quartette de Patricia Barber au sein duquel s’expriment le guitariste Neal Alger, Michael Arnapol à la basse et le batteur Eric Montzka. Ce groupe la soutient depuis l’album Verse, en 2002. “On n’arrête pas de s’améliorer, confie Patricia Barber. On se fait confiance au point que l’improvisation n’a pas de limites. Sur scène, c’est parfois ‘Regarde, sans les mains !’. On peut changer des choses, en essayer d’autres, aller dans plusieurs directions. Il est vital que le groupe resteintact, à l’instar de ceux de Keith Jarrett, Brad Mehldau ou Pat Metheny.”

Le CD débute par l’entêtant Gotcha qui commence par le vers “Auriez-vous imaginé un jour qu’un piano vous tomberait sur la tête ?”, tout à fait dans le style de Patricia Barber, toujours plus humoristique que paranoïaque. Patricia Barber a écrit cette chanson avant celles qu’elle compose pour l’Association Guggenheim, d’après les Métamorphoses (les contes mythologiques du poète romain Ovide). Elle précise : “C’est un projet qui m’emballe complètement. je l’ai proposé après avoir vu l’adaptation théâtrale de “Métamorphoses” de Mary Zimmerman. L’art inspire L’art.”

La troublante “White World” est l’une des autres nouvelles compositions de Live : A Fortnight In France, basée sur le personnage d’Œdipe des comtes d’Ovid. Alger contribue au caractère rock du titre pour lequel Montzka mitonne un rythme plutôt enlevé. “Dans mon esprit, au départ, la chanson dans laquelle j’évoque des ‘hommes qui arrivent dans la jungle pour entrer en contact avec les Primitifs’ faisait allusion aux anthropologues, explique-t-elle. Mais j’ai vite réalisé qu’elle traitait plutôt de l’impérialisme, les Blancs, nous, moi, la guerre…”

Dans Live : A Fortnight In France, Patricia Barber revisite deux chansons extraites de Verse : la très lyrique “Dansons La Gigue” (l’évocation d’une ancienne histoire d’amour avec un texte de Verlaine) et la cinglante “Pieces”. La première est un classique de son répertoire, dont Patricia Barber et ses musiciens ont modifié ici la signature rythmique, tandis que la seconde, qui rappelle un peu certains titres de Laurie Anderson, offre à Neal Alger la possibilité de se distinguer à la guitare. “C’est à Paris que nous en avons enregistré la version la plus déjantée” signale Patricia Barber.

Parmi les reprises présentes sur Live : A Fortnight In Paris, on trouve une sombre relecture de la ballade “Laura”, une version poignante de “Blue Prelude” (qui donne l’occasion au bassiste Michael Arnapol de se distinguer) et une interprétation gorgée de swing de “Witchcraft”, dans laquelle Patricia Barber brille au piano. “Norwegian Wood”, des Beatles, prétexte à une fabuleuse improvisation, fait partie intégrante du répertoire du quartette. “La chanson a des accords ouverts tellement beaux qu’elle se prête à toutes les interprétations, dit Patricia Barber. Parfois on pousse le bouchon un peu loin avec elle, mais on la joue depuis longtemps et le public avait envie qu’elle figure sur un disque.”

Au cours de cette tournée, Patricia Barber terminait les spectacles par “Norwegian” Wood”, revenait une première fois pour interpréter “White World”, puis une seconde et jouait “Call Me”, cette samba douce dont Chris Montez a fait un tube dans les années 60. “Je joue cette chanson tout à fait par hasard, précise Patricia Barber. Elle s’est infiltrée dans ma conscience sans que je me rappelle quand et où je l’ai entendue pour la première fois. Je ne compte plus les fois où je l’ai jouée à Chicago et je l’adore. C’est le titre idéal pour un second rappel.”

Live : A Fortnight In France, son huitième album, confirme que Patricia Barber est bien l’une des valeurs les plus sûres du nouveau jazz, un genre qui voit se distinguer des artistes qui chantent et composent leurs propres chansons, sans pour autant négliger l’intrigant domaine de l’improvisation…

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