- De l’ombre à la lumière, toute la puissance du Requiem
Il y a dans le rituel des morts chrétien (le requiem) un contraste constant entre l’ombre et la lumière, la seconde l’emportant sur la première dans l’espoir d’une « lumière éternelle » inspirantes dans le texte du requiem : la musique est alors en position de suggérer, mieux que les paroles, cette dimension mystique et idéale qui traduit l’éternité, la suspension du temps, la résolution des conflits.
Le Requiem de Maurice Duruflé n’échappe pas à la règle : il semble même baigner tout entier de ce sentiment contemplatif. Comme l’avait fait avant lui Gabriel Fauré, Maurice Duruflé ne reprend pas le passage qui évoque la colère de Dieu (Dies irae) : il insiste plutôt sur la pureté des lignes et le calme des mélodies pour traduire l’éternité recherchée. Composé en 1947, ce Requiem est lui-même un peu « hors temps » : écrit dans un style archaïque, s’inscrivant dans la tradition romantique française tout en s’appuyant sur des thèmes grégoriens médiévaux, il représente une œuvre aussi sublime qu’inclassable.
Wolfgang Amadeus Mozart
Alma grande e nobil core (5’)
Symphonie n°40, en sol mineur (28‘)
Maurice Duruflé
Requiem op. 9 (40’)
Direction : Enrique Mazzola.
Mezzo-soprano : Stéphanie d’Oustrac.
Avec le Chœur Régional Vittoria d’Île-de-France.
- Le Chœur Régional Vittoria d’Île-de-France
Le Chœur régional Vittoria d’Île-de-France est un chœur d’oratorio basé à Paris, constitué d’une soixantaine de choristes confirmés.
Créé en 1987 à l’initiative du conseil régional d’Île-de-France, le Chœur Vittoria est placé, depuis sa création, sous la direction de Michel Piquemal, en collaboration avec Boris Mychajliszyn, nommé chef associé en 2011.
De Bach à la musique contemporaine, il peut aborder tous les répertoires, avec une prédilection pour le romantisme allemand, la musique française des XIXe et XXe siècles et la redécouverte de compositeurs français oubliés tels que Joseph-Guy Ropartz, Jean Cras, Lili Boulanger ou encore Martial Caillebotte qu’il interprète tant à Paris qu’en Île-de-France, mais aussi au-delà des frontières régionales et à l’étranger.
Le Chœur a collaboré avec de nombreux orchestres dont l’Orchestre national d’Île-de-France, l’Orchestre Pasdeloup, l’Orchestre Lamoureux, l’Orchestre national de Lille, l’Orchestre philharmonique du Luxembourg, sous la direction de chefs tels que Jean-Claude Casadesus, Wolfgang Doerner, Yoel Levi, Jacques Mercier, Yutaka Sado, Bramwell Tovey…
Sa discographie est riche de dix-sept enregistrements. En 1998, il remporte les 5e Victoires de la Musique classique pour son enregistrement du Roi David d’Arthur Honegger et pour l’ensemble de ses réalisations.
Son dernier disque consacré à la Messe solennelle de Pâques de Martial Caillebotte, enregistré en mai 2012 avec l’Orchestre Pasdeloup, est paru en janvier 2013 chez Sisyphe / Abeille Musique.
Le Chœur Vittoria a créé, sous la direction de Michel Piquemal, le Stabat Mater de Kamillo Lendvay en 1991, la cantate Croix de Lumière d’Antony Girard en 1996, Paris-Tango de Juan-José Mosalini en 1999, Eleusis de Raymond Alessandrini en 2006 et, sous la direction de Michel Plasson, Le Dernier Jour d’un Condamné de David Alagna en 2007.
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