On ne refait pas l'avenir

Présentation  
Extraits de presse

• Présentation

Quand Xavier rentre chez lui un soir et trouve un jeune homme confortablement installé sur son canapé en train de siroter un coca, il ne se doute pas que sa vie va changer…

Mais qui c'est d'abord ce type ? Certainement pas ce qu'il prétend être ! C'est impossible à croire..

Comme c'est impossible de s'en débarrasser… 

" Je ne sais pas qui tu es - Ta présence même ici reste pour moi un mystère insondable- tu n'es pas normal, ça c'est sûr. Tu es un trac anormal qui m'est tombé dessus. Voilà ".

Xavier sait aussi que " l'autre " va s'installer avec lui dans son appartement pour six moi, il a dit pas un jour de plus, pas un jour de moins. Il paraît qu'il a toute sa copie à revoir, Xavier. Et que ce type est là pour ça : " Je ne suis pas venu pour provoquer quoique ce soit - je suis venu pour t'aider à supporter ce que tu vas provoquer ". C'est vrai qu'à tourner autour de son nombril, à force d'insolence et de cynisme, ce jeune éditeur à la réussite confortable est peu à peu devenu froid,… un peu moche même, à côté de sa vie.

" Ta vie s'écoule, avec toi au milieu qui la saccage ".

Il fallait bien que quelqu'un lui dise et comme il n'écoute personne, il fallait que cela vienne d'ailleurs. Au bout de ces six mois drôles et tragiques à la fois, Xavier sera un autre homme. Pas un héros -quelque chose comme un type bien peut être, qui a réappris à douter, à avoir peur, à dire " Je regrette ", " je t'attends " ou " je suis désolé "…

Quand ils se quitteront Xavier n'aura pas tout compris, loin de là… Mais renoncer à comprendre la vie, n'est-ce pas le début de la sagesse ?…
Ah ! J'oubliais !… le type en question prétend être son ange gardien.

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• Extraits de presse

France Soir - Jubilatoire

Une bonne comédie, drôle, dans l'air du temps et jouée avec jubilation, que demander de plus ? On ne refait pas l'avenir, signée et mise en scène par Anne-Marie Etienne met en situation un jeune éditeur arriviste et arrivé, cynique et désabusé, égoïste et bien peu amoureux. Un soir, il retrouve un ange gardien allongé sur son canapé, bien décidé à lui faire réviser sa copie. L'ange tout de blanc vêtu va lui mener une vie impossible, le remettant à sa place au moindre manquement moral, lui apprenant à sourire, allant jusqu'à l'inquiéter sur sa santé, afin de lui inculquer la notion de doute.

Evidemment, le comique de situation vient aussi du fait que ce psychiatre ailé qui change le caractère de notre héros, reste un temps invisible pour les autres. Il ne faut pas chercher ici les réflexions métaphysiques d'un Visiteur version Eric-Emmanuel Schmitt.

Seulement, elle offre une peinture très gaie des " golden boys " sans états d'âme. Et surtout une interprétation hors pair. En éditeur sûr de lui qui fait le saut de l'ange en se remettant diablement en cause, Philippe Torreton est tout simplement exceptionnel. Tout chez lui, est d'un naturel étonnant, d'une énergie explosive, d'un charisme hors norme. Or, face à lui, l'ange Pierre Cassignard donne parfaitement le change avec un jeu pourtant à l'opposé de Torreton, tout en douceur, en faux retrait, en présence discrète. Ils forment une formidable paire en noir et blanc. On a aussi remarqué le sens du comique d'Anne Loiret, l'amie éberluée par une situation qu'elle ne comprend pas. Quant à la mise en scène de l'auteur, elle est vive et efficace, malgré quelques " noirs " souvent inutiles.

Ariane Dollfus

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Pariscope - Un pur bonheur

Quelle que soit la chute, un homme qui se casse la figure fait rire. Xavier, la trentaine pressée, éditeurs entre deux gros coups, entre deux rendez-vous, dévore la vie à pleines dents. Il est reconnu dans sa profession, a un bel appartement, une belle fiancée, des amis et des ennemis. Tout pour être heureux ? Il en est persuadé. Et pourtant, il est totalement à côté de la plaque. C'est ce que lui apprend son ange gardien. Et lui qui pensait être un type bien. Ce n'est pas un montre. Comme bon nombre d'entre nous, il ne s'intéresse qu'à lui, rien qu'à lui… Il va à la facilité.

Son univers est à l'image de ce monde factice que nous montrent certains journaux, publicités, films… On est riche, beau, redoutable en affaires… Si Xavier continue ainsi, il va droit à la catastrophe. Heureusement un ange est tombé du ciel pour une séance de rattrapage et pour parfaire son éducation… Mais en six mois de cohabitation forcée, l'ange va, lui aussi, redécouvrir le goût de la vie. La pièce d'Anne-Marie Etienne fait évidemment penser à une comédie de Capra. Elle en a la générosité et l'humour. Ecrite avec le cœur, cette pièce parle de sa vie, de la responsabilité individuelle, de la conscience quand elle se réveille. Rien de didactique, ce n'est pas une leçon de morale.

C'est un divertissement intelligent où chacun trouve ce qu'il cherche. Sa mise en scène est fluide comme le vol d'un ange. Quant à sa direction d'acteurs, elle table sur la sincérité. Et cela sonne juste.

Capra avait Gary Grant et James Stewart, Anne-Marie Etienne dispose de Philippe Torreton et Pierre Cassignard. Ils sont magnifiques. Philippe Torreton est un de nos plus grands comédiens de théâtre. Il donne à Xavier une fragilité et une grande humanité. Un ange gardien comme Pierre Cassignard, on en voudrait toutes. Il est maladroit et touchant. En sortant du théâtre, retournez-vous, votre ange gardien sourira peut-être derrière vous. Et puis un bonheur tout simple cela ne se refuse pas.

Marie-Céline Nivière

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