Monsieur Martinez (Les Cadouin #1)

le 15 novembre 2011
1h20

Monsieur Martinez (Les Cadouin #1)

Bord de route, néons blafards. Une baraque à frites, une mobylette, un réverbère. Deux soeurs, pupilles de la nation vendent hot-dogs, sodas, font commerce de tout. Un univers outrancier à mi- chemin entre Les Deschiens et Strip-tease où la drôlerie grince de partout.
  • A mi- chemin entre Les Deschiens et la série documentaire Strip-tease

Bord de route, néons blafards. Une baraque à frites, une mobylette, un réverbère. Des aller-retour, on traîne la patte au mois de juillet. Deux soeurs, pupilles de la nation, règnent sur un pré carré de béton. Elles vendent hot-dogs, sodas, font commerce de tout pour préserver leur espace de vente. L’une des soeurs invente à l’autre une famille où apparaissent les grands noms de la télévision, un Michel Drucker comme aïeul. D’autres passent ; Michaël répare sa mobylette, Monsieur Martinez profite de ses vacances.

Clients réguliers, ils discutent, se disputent, s’arrachent les faveurs des dames, qui s’en foutent. Elles négocient, vendent et comptent. Question de survie. En attendant la fin, tout le monde fait comme il peut dans une solitude sans fond. Tous se débattent la nuit dans leurs cauchemars sans fin. Jusqu’à l’inéluctable, point de fuite dans un tableau sans espoir.

Panneaux cartonnés, fausse mobylette, maquillage outrancier ; tout est affaire d’excès, d’objets en carton-pâte et d’expressionnisme pour clowns féroces. Le rire jaillit par soubresauts, éclats nécessaires dans un univers noir. La drôlerie grince de partout comme des dents ; hilarité assurée face à ces monstres du carnage ordinaire qui pataugent dans leur désastre. Nées des improvisations des comédiens, les figures de Monsieur Martinez parlent une langue concrète, style cru. Collective, l’écriture mord, déchiquette. Pareil, le rire râpe et tranche. Sans tendresse.

  • Une trilogie

Coauteur et metteur en scène à peine trentenaire, Quentin Defalt dessine un cadre où la distance et le rire s’imposent en outils salvateurs, pour une bande de clowns noirs en proie à une misère commune : où tout échange n’est plus que marchand, où toute humanité est coulée dans le béton armé. Premier volet d’un cycle intitulé Les Cadouin, suivi de Brita Baumann (création en mars 2011 au Théâtre 13) et La Marquise de Cadouin, Monsieur Martinez annonce la couleur d’une insolente saga de monstres comme tout le monde ; cruels, pathétiques et drôles.

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Théâtre Jacques Carat à Cachan

21, avenue Louis Georgeon 94230 Cachan

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Spectacle terminé depuis le mardi 15 novembre 2011

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