Maria Jerez - El Caso del Espectador

du 20 au 22 novembre 2007

Maria Jerez - El Caso del Espectador

Dans le cadre du Festival Les inaccoutumés, édition 2007. Artiste nourrie aussi bien aux sources de la danse, du théâtre que des pratiques plastiques contemporaines, María Jerez s’est engagée sur la voie d’un métissage des genres. Pour El Caso del Espectador, elle brouille des repères et des schémas, en introduisant l’ambiguïté de l’image vidéo. Jouant de ces deux narrations et se dédoublant à loisir, elle questionne avec acuité le statut du spectateur.

Artiste nourrie aussi bien aux sources de la danse, du théâtre que des pratiques plastiques contemporaines, María Jerez s’est engagée avec un éclectisme réjouissant sur la voie d’un métissage des genres. Pour El Caso del Espectador, elle fait à nouveau le choix d’un brouillage des repères et des schémas, en introduisant, dans l’immédiateté de la présence scénique, l’ambiguïté de l’image vidéo. Jouant de ces deux narrations et se dédoublant à loisir, elle questionne avec acuité le statut du spectateur, sur fond de «thriller » désopilant de virtuosité et d’invention.

« Dans ce travail, je propose de mettre en question le point de vue du spectateur en utilisant un dispositif qui fragmente la réalité ce que nous voyons : se poser la question du pouvoir de la représentation, de la fiction et de la virtuosité sur les mécanismes de nos perceptions. Le dispositif est composé, principalement, par : un siège (présenté dos au public), une télévision et une camera vidéo que j’actionne depuis mon siège pour créer le film, auquel je participe aussi en tant que spectatrice. Faisant une dissociation de mon propre corps, je mets en place une série de doublons : mon action double, des images doublées, qui permettent de proposer en direct deux temps de narration simultanées : un espace scénique et un autre cinématographique que nous voyons à l’écran.

La trame narrative se divise en deux :
1 la scène : une femme lit, fume et regarde la télé depuis son siège.
2 la vidéo : à travers un choix de titres de livres de suspense qui introduisent des événements dans le poste de la télé. Une série de meurtres de femmes vont ainsi, devenir de plus en plus irruption dans la réalité de cette femme dans son fauteuil.

Ces deux temps de narration vont se mélanger de plus en plus jusqu'à devenir un seul qui implique le spectateur à la fin, qui s’emboîtent comme des poupées russes. De fiction en fiction en fiction. Tout le dispositif se met en place par succession. Le dispositif créé comporte un trou noir, un point d’aveuglement, un temps mort, qui me permet de jouer avec le point de non-vue du spectateur. Fragmentation du corps, multiplicité de personnages et actions doubles/troubles.

Ainsi même, le spectateur est le témoin du film en « making off » tout comme de son résultat. Les séquences de l’action en direct se mélange au temps cinématographique qui trouve son résultat dans la télévision. Le pouvoir de la fiction et la virtuosité de la réalisation mettent le spectateur dans une situation à la fois de distanciation et d’implication dans laquelle il en entre et en sort par intermittence. »

Maria Jerez

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Spectacle terminé depuis le jeudi 22 novembre 2007

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