Lluis Ayet / Rita Quaglia - bleu de terre rouge

Saint-Denis (93)
du 26 au 28 mai 2006
1 heure

Lluis Ayet / Rita Quaglia - bleu de terre rouge

« Loin des appareillages et des règles de la religion, le sacré se révèle plutôt comme nostalgie d’une absence. Il surprend là où on ne l’attend pas, dans une lumière, un regard, une main tendue, une rencontre inattendue, la grâce d’un enfant (…) » Rita Quaglia et Lluis Ayet sont partis à Jérusalem et ont initié une collaboration avec le photographe Didier Ben Loulou. «  Il serait question d’un corps qui est mémoire mais avant tout oubli et de donner à la photographie le rôle principal de figurer l’absent. »

« Les images nous hantent, nous agressent, nous fascinent... Elles encombrent notre corps, nos rêves et nos pensées car elles mettent notre regard à l’épreuve d’une absence : explosantes ou évanescentes, elles meurent aussi sous forme de clichés. Pourtant, c’est grâce au processus imaginaire que s’inventent la figure humaine et la possibilité d’un semblable. » François Noudelmann, Image et Absence

Que se passe-t-il dans la mise en présence d’un corps et d’un lieu, quand ce lieu est chargé d’une force symbolique ? C’est cette question qui a guidé la recherche de Rita Quaglia et Lluis Ayet, en collaboration avec le photographe Didier Ben Loulou, en vue de redessiner une géographie secrète de Jérusalem. Isolant des morceaux du corps, des extraits de lieux difficilement localisables, et questionnant la présence du sacré - l’énigme de ce qui le révèle - ses photographies ont alimenté leur projet.

La photo a le pouvoir de révéler un hors-champ, de retirer le sujet de l’image pour figurer une absence. Elle pose une contradiction entre l’invisible, le sensible, enrobant les corps, et le détail dans l’image « qui nous attire ou nous blesse. » Cette contradiction est redoublée par deux dimensions temporelles : celle de la photo qui retient la trace d’un « c’est passé », et la danse qui se dirige vers un « pas encore là ». Le corps cherche à établir un battement entre elles, pour s’approprier son image perdue, passée, incrustée ailleurs, pour la rapatrier là. Il cherche à faire apparaître sa disparition.

Une autre vie, imaginaire, murmure en hors-champ, vient toucher les corps perdus dans leur propre « être là ». Comment provoquer du mouvement dans les contractions du temps immobile que convoque la photographie ? Cette recherche s’effectue dans une sorte d’écriture automatique, de manière à faire apparaître ce que André Breton appelait « la beauté convulsive », ce jaillissement issu du choc entre deux images que tout oppose, frottement érotique de deux « chairs d’images ».

Gilles Amalvi

Matériaux photographiques : Didier Ben Loulou
Installation lumière : Luca Ruzza
Partition sonore : Eiji Nakazawa

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Spectacle terminé depuis le dimanche 28 mai 2006

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