Les copropriétaires

Une réunion de copropriétaires plus vraie que nature. Une galerie de caractères étonnante de vérité. Les rancœurs, les intérêts mesquins font vite tourner la réunion à la foire d'empoigne, puis à la mascarade. Nous avons tous vécu cette expérience, ou pourrions la vivre. Un cauchemar que Gérard Darier sait rendre hilarant.

Mademoiselle Lavigne, la syndic, n’est pas près d’oublier cette assemblée générale ordinaire des copropriétaires du 8 rue Émile Bouchard. À l’ordre du jour : les tracas habituels d’un immeuble et l’installation d’un ascenseur. Les préoccupations et les intérêts de chacun s’affrontent, font des étincelles, et la réunion s’enflamme. Cette scène de la vie presque ordinaire vire vite à la farce. Les voisins échangent des allusions venimeuses, puis des objections qui sont des flèches empoisonnées, enfin presque des coups. Les dialogues percutants sont aux frontières de notre folie ordinaire. Six personnages en délire vont régler leurs comptes à coups de petites mesquineries.

Le texte est hilarant, et nous conforte dans l’idée que, décidément, l’enfer, c’est le voisin de palier !

Gérard Darier s’est inspiré de sa première réunion de copropriété. Le moindre détail est juste. Il brosse une comédie humaine que ne dénieraient ni Balzac, ni Zola et encore moins Jean-Michel Ribes. C’est allègrement méchant, jamais vulgaire.

Par le Théâtre de Midi.