Le vilain petit canard

du 26 au 29 novembre 2003
70 minutes

Le vilain petit canard

  • De : Marina Allegri, Hans Christian Andersen
  • Mise en scène : Maurizio Bercin
  • Avec : Alberto Branca, Serena De Gier, Piergiorgio Gallicani, Alessandro Nidi
Pour tout public à partir de 4/5 ans
Théâtre d'acteurs et d'objets, cette magnifique création du Teatro delle Briciole est librement inspirée du conte d'Andersen.

Tout public à partir de 4/5 ans.

L'histoire
Extraits
La presse

Le Teatro delle Briciole

Un projet de formation théâtrale

Théâtre d'acteurs et d'objets, cette magnifique création du Teatro delle Briciole est librement inspirée du conte d'Andersen Le vilain petit canard.

Dans un pays de glace, une maison en bois cache à l’intérieur le cœur mécanique d’une pendule à coucou qui mesure le temps de l’histoire avec des coups très nets. Elle donne vie et réchauffe trois personnages qui habitent cette maison. Un vieil homme maigre, Monsieur Hans et ses deux assistants Monsieur Tric et Madame Trac.

Le petit homme passe son temps à écrire des histoires qui sont déjà dans sa tête comme des petites graines qui poussent sous le soleil, le vent, les quelques gouttes de pluie.

L’histoire se développe dans un espace de couleurs, et l’atmosphère environnante est celle d’une peinture de Carl Larsson, où tout se voit, parterre et en l’air. Par terre il y a un petit tapis qui décrit tous les lieux de l’histoire. Au ciel, il y a des instruments empruntés à la culture paysanne et la lumière affaiblie de lustres à pendeloques.

Le vilain petit canard résiste, défie la force de la nature, fuit les mauvaises rencontres tout en pensant, pendant que l’eau du lac lui gèle son petit corps, que de toute façon après l’hiver arrive le printemps.Et à la fin son obstination est récompensée quand il voit dans l’eau se refléter cette image extérieure qui lui appartient.

L’espace provoque une vive fracture du ressentir. L’indécision est forte entre rester dans le nid douillet, sûr et sans anicroches, et cette volonté de commencer à prendre son chemin sur le tapis qui roule, c’est à dire le moment difficile de la croissance dans la vie.

En réalité, les coups de pendule mécanique du temps, du mouvement et des mots arrachent à l’histoire ce même temps qui ne semble jamais s’écouler. Et c’est dans ce rêve qui nous accompagne jusqu’à la fin, d’être acceptés pour ce que nous sommes vraiment et non pour ce que nous devrions être, que nous trouvons beaucoup d’affinités avec ce sentiment d’enfant, qui nous pousse à grandir tout en restant fidèles à une idée toute à nous de l’indiscipline.

Marina Allegri et Maurizio Bercini

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MR HANS - Il était une fois, il y a bien longtemps, dans un pays lointain très lointain, une canne qui couvait ses cinq œufs…
TRAC - …une canne qui couvait ses cinq œufs.
MR HANS- Ils étaient cinq, tous identiques, les uns à côté des autres, mais le sixième œuf était différent…
TRIC - Comme les journées étaient longues pour la maman canard, elles semblaient interminables !
TRAC - monsieur Hans, cinq œufs normaux !
MR HANS - Normaux !
TRIC - Il y en a un plus grand, plus gris, plus laid ! (…)

MR HANS - Moi je ne sais pas ce que tu attends pour sortir de cette coquille ! Tes frères visitent le monde et toi tu es encore enfermé là-dedans à attendre… attendre quoi ? Je me le demande !
Quoiqu'il en soit, dès que tu sors, moi je te jette dans l'eau, si tu es un dindon tu te noies, sinon tu es un canard ! Tu es né ? (…)
Ah te voila ! Tu t'es enfin  ! Je t'attendais, tu sais ! Bienvenu !
Allez, vas-y, pousse bien avec ton bec ! Sors le cou et puis les pattes…
Allez, vas-y, lance- ! Tiens debout tout seul ! Ne me fais pas honte !
Il n'est pas très beau mais il est très sympathique… alors ça y est ? Il est né !
Comme il est mignon ! N'est-ce pas qu'il est mignon ? Fais coin-coin, allez, fais coin-coin !
TRAC - Monsieur Hans excusez-moi, mais il est plutôt raté…
MR HANS - Il n'est pas très beau mais il changera en grandissant, attendez et vous verrez madame Trac !
TRIC - Monsieur Hans, il me semble un peu maigre.
MR HANS - C'est vrai, mais il ne lui manque rien, tout est bien à sa place monsieur Tric ! Attendez qu'il grandisse un peu et vous verrez.
TRAC - Mais monsieur Hans je ne comprends pas comment fera cette chose pour devenir superbe…
MR HANS - Du temps ! Du temps et de la patience, madame Trac, et vous verrez ce qu'il deviendra !

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Librement adapté par Maurizio Bercini pout le Teatro delle Briciole, Le vilain petit canard s'empare de la trame archi connue du fameux conte d'Andersen – c'est une merveille de spectacle, qui de ce canard né d'un œuf non conforme fait l'incarnation exemplaire de toute différence, montrée du doigt, honnie ou bannie, moquée ou exclue. Et la force et la beauté du spectacle sont toutes entières aussi dans sa charge poétique : imaginez un marabout et des bouts de ficelle, une toile de tente type ONG où le public est assis sur les deux rives d'une roman fleuve qui déroule sous ses yeux les lieux du drame – ici une vue aérienne des champs et forêts qui jouxtent la basse cour où naquit le vilain petit canard, là le chemin tout tracé de son destin…

Dernières Nouvelles d'Alsace, 30 novembre 2002

Dans le décor fascinant qui commence nous voilà embarqués dans le récit d'un conte que l'on connaît bien et que chaque enfant a entendu au moins une fois.
L'originalité de la troupe Teatro delle Briciole est de mettre en scène le public qui, assis dans une grande cabane de bois voit se dérouler sous ses pieds un parchemin où se dessine le destin de ce petit canard si différent. Suspendus sous la charpente de bois, des objets hétéroclites sortis de la vie paysanne vont entrer en scène avec les comédiens et vont servir à raconter les épreuves que traversear le vilain petit canard. Pour relater l'histoire trois personnages : Monsieur Hans (Alberto Branca), Madame Trac (Serena De Gier), et Monsieur Tric (Piergiorgio Gallicani) s'agitent sous nos yeux, prenant chacun leur tour de rôle de la cigogne qui s'interroge, de la cane qui couve, du chat qui crache, de la poule qui louche, de la vieille qui mangerait bien ce petit canard, du chasseur qui le poursuit, du chien qui le flaire, des enfants du fermier qui l'importunent… et du vilain petit canard, marionnette de bois qui marche, court, vole pour échapper aux dangers qui jalonnent sa vie de petit palmipède.

Le texte chahute avec l'histoire originale et c'est Mr Hans, un petit bonhomme maigrichon qui guide notre petit canard au gré des épreuves, lui parle, le rassure, et l'extirpe des situations périlleuses.

"Qu'est ce qui est plus petit que la queue d'une souris, mais qui le rend bau les rois et les princes…" sera la petite rengaine qui viendra rythmer chaque scène, transportant petits et grands dans un rêve éveillé. Les enfants sont pris par le spectacle et ne peuvent pas s'empêcher de faire leurs commentaires en direct, ou d'aller toucher les quelques objets posés sur le sol. Il faut dire que la mise en scène (Maurizio Bercini) facilite le contact avec les spectateurs et rend très vivant le récit de cette histoire.

Sur le tapis du destin le vilain petit canard fuit les rencontres, mais le temps fera de lui un bel oiseau blanc…

Hebdoscope, 27 novembre 2002

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Le Teatro delle Briciole est né en 1976 à Reggio Emilia. Il y réalise ses premières productions et le Festival International "Micro Macro" pendant 8 saisons, à partir de 1984. En 1979 il se déplace à Parme où en 1981 il constitue le premier Centre Stable de Production, Programmation et Recherche de Théâtre pour jeunes et adolescents en Italie qui est maintenant le Teatro Stabile di Innovazione - Théâtre Stable d’Innovation.

Le Teatro delle Briciole a retenu l’attention du public et de la critique grâce à une vaste production de spectacles pour enfants, pour jeunes et pour adultes. Sa participation aux saisons nationales et internationales les plus importantes lui ont permis d’obtenir des prix européens comme Il Biglietto d’Oro en 1989 et en 1994.

Du théâtre d’animation au théâtre d’acteur, le Teatro delle Briciole a rencontré nombre de publics définissant son travail avec une philosophie de projet qui a eu des noyaux de recherche poétique très précis : l’attention pour le public et l’espace scénique, le rapport avec les autres langues (le patois-dialecte, la poésie, les langues étrangères), la relation entre la matière et la musique.

En 1984 la compagnie signe une convention avec la ville de Parme pour mettre en oeuvre un espace de production et programmation théâtrales et en 1987 elle prend possession de son siège actuel, le Teatro al Parco, à l’intérieur du Parc Ducal. Siège de production, d’organisation, de programmation de la compagnie, un ex-bâtiment industriel qui vient d’être restructuré, qui s’articule sur plusieurs salles de théâtre et qui est visité chaque année par plus de 30.000 spectateurs. Un lieu restauré en espaces à plusieurs fonctions, un centre de création artistique qui au cours des prochaines trois années veut penser à l’enfance, à l’adolescence, à la jeunesse, comme des champs d’expérience humaine comme des territoires de l’âme.

Une carte où s’enchevêtrent plusieurs territoires d’exploration : l’enfance comme cosmogonie, narration des origines ; l’enfance comme autobiographie, origines d’un parcours artistique, écritures, poésies, personnes avec leur histoire, leur personnalité, leur mémoire, portraits d’artistes de petits d’homme, mais aussi enfance d’une ville, d’un territoire ; l’enfance comme signe, dans l’art de la peinture, du graffiti, de la bande dessinée, du geste en littérature, en musique, domaine de recherche pour une fusion des langages et des personnalités artistiques ; l’enfance comme perte et rachat, les autres enfances du monde, les absences, la condition de l'enfant dans les reportages photos, les reportages des envoyés spéciaux, projets avec des communautés lointaines.

De 1992 à 2001 le Teatro delle Briciole en collaboration avec l’Association Micro Macro Festival organise au Teatro al Parco Vetrina Europa -Vitrine Europe, qui se transforme en un festival international de théâtre pour l’enfance et la jeunesse qui a eu sa première édition en octobre 2003.

Dans le domaine des projets de formation du Teatro delle Briciole la valeur principale a toujours été celle de nourrir une vision du spectacle avec des approches cognitives d’approfondissement et d'expérimentations directes entre laboratoires, écoles, événements culturels.

C’est pour cette vaste activité formative articulée et conduite à plusieurs niveaux que le Ministère de l’Education Nationale, de l‘université et de la Recherche - Département pour le Développement de l’Education - a inséré le Teatro delle Briciole dans la liste définitive des centres reconnus pour la formation du personnel de l’école, comme une unique réalité théâtrale nationale.

Le Teatro delle Briciole , en collaboration avec l’Association Micro Macro, depuis onze ans, cultive un projet de formation théâtrale pour les jeunes et pour les enseignants appelé Unitea, né d’une collaboration avec le Département des Etudes Politiques et Sociales de l’Université de Parme. Cela a permis à l’université au cours de ces dernières années de s’ouvrir au théâtre avec les leçons - spectacles, les thèses, les publications, les laboratoires de jeunes. Un modèle de formation unique dans le pays avec lequel le Teatro-théâtre questionne, forme le public, s’interroge sur le présent et l’Università recueille et observe l’expérience sur le vif de la création artistique.

En novembre 2002 le Département des Etudes Politiques et Sociales de l’Université de Parme, le Teatro delle Briciole, l’Association Micro Macro Festival ont signé un protocole d’entente pour instituer un Centre de Recherche Théâtrale, développement naturel de Unitea qui s’appelle « Tracce di ricerca. Per ascoltare, osservare, capire e raccontare il teatro » (Traces de recherche. Pour écouter, observer, raconter le théâtre). Ce centre a pour siège le Teatro al Parco et il a pour but de produire une recherche sur la culture théâtrale, sur l’importance du théâtre dans les écoles et dans la formation, sur le rapport théâtre-éducation et sur le public.

« Inventare il vero » Scuola d’Arte dell’Ascolto (« Inventer le vrai » Ecole d’art de l’écoute) se voit comme un des projets les plus uniques et emblématiques sur le plan national. Il s’adresse parallèlement aux enfants, aux adolescents, aux jeunes et aux enseignants, il est tenu par plusieurs maîtres dans des domaines artistiques différents qui s'entrecroisent : pour le théâtre Letizia Quintavalla, Marco Baliani, Cristina Pezzoli, Maja Cornacchia, pour la musique Alessandro Nidi, Luciano Bosi, Samuele Merlieri, Mariangela Martini, pour la danse Michele Abbondanza, pour la matière Maurizio Bercini, pour l’esthétique Mario Dallari, Ines Bertolini, Silvia Spadoni, pour l’écriture Bruno Stori et Marina Allegri. Une école comme nourriture de l’âme à travers une formation de « prise de conscience esthétique » globale pour faire naître le désir d’approfondir plus tard une discipline artistique en particulier.

Penser à l’enfance signifie rencontrer aussi d’autres enfances. C’est à ce sujet que naît « D’arte affamati » - « Affamés d’Art », bloc d’urgence artistique qui, portant le théâtre dans des lieux indigents veut donner la parole à d’autres enfances du monde qui ont du mal à vivre, avec la conviction que grâce à ces rencontres naîtront de nouvelles visions artistiques.

La première étape est Acting from the street, un projet de trois ans de théâtre pour les jeunes de la rue de Nairobi, un projet créé par Marco Baliani, AMREF (African Medical and Research Foundation, principale organisation sanitaire présente en Afrique Orientale) et le Teatro delle Briciole. Un parcours théâtral articulé sur différentes phases qui voit la participation de plusieurs artistes (acteurs, danseurs, metteurs en scène, scénographes) et qui assure la formation de un ou plusieurs formateurs -acteurs locaux- qui puissent ainsi assurer la continuité et la réussite du projet. Une occasion concrète pour aider un groupe de jeunes de Nairobi à laisser derrière eux les privations physiques, psychologiques et mentales de la vie de la rue.

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Informations pratiques - Théâtre Nouvelle Génération

Théâtre Nouvelle Génération

23 rue de Bourgogne 69009 Lyon

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Spectacle terminé depuis le samedi 29 novembre 2003
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