Le dur métier de femme

Paris 19e
du 16 février au 26 juin 2004
60 minutes

Le dur métier de femme

Un spectacle de chansonnier décapant sur les hommes et les femmes.

Histoire des chansonniers
La rencontre de deux générations
Le spectacle
Textes choisis

“C’est une étrange entreprise que celle de faire rire les honnêtes gens” - Molière

Pour parler des chansonniers, je laisse la parole à Jacques Mailhot - chansonnier et directeur du théâtre des Deux Ânes - qui, dans son Anthologie du rire - préface à un recueil de textes de chansonniers - les présente si bien :

“ (...) Tel le vin, le rire est une matière vivante. Il évolue avec le temps, se bonifie, devient grandiose ou simplement piquette. C’est selon. Formidable catalyseur de la société, le rire est toujours tributaire de son époque. Il suffit de comparer le rire aimable et bienveillant des années cinquante avec la dérision aigrelette post-soixante-huitarde pour constater cette perpétuelle mutation. Ainsi, au début du siècle, voire beaucoup plus près de nous, les meilleurs chansonniers se satisfaisaient d’un " effet " toutes les deux ou trois minutes. Aujourd’hui, passé trente secondes, vous risquez l’ennui et même l’assoupissement du spectateur. Finies donc les belles phrases finement ciselées ou les allusions littéraires. De nos jours, s’il veut se faire entendre d’un large public et, plus encore, des chaînes de télévision, le comique doit aller droit au but. Qu’importent les moyens pourvu qu’on ait la chute ! Le rire est comme le monde : son rythme s’est considérablement accéléré.

Le rire est également multiforme. Héritiers des saltimbanques du Moyen Âge et des cabaretiers du XIXème siècle qui sévissaient dans le quartier du Marais, les chansonniers en constituent le terreau de base. Plus proche de l’humour que du comique, le chansonnier écrit souvent pour les autres comiques en plus de ses propres textes. Il est un peu le père spirituel d’une profession largement diversifiée.

Avec le théâtre de divertissement, dont Feydeau serait le grand initiateur et Jean Poiret, Jean-Loup Dabadie, Françoise Dorin ou Francis Veber les talentueux héritiers. Avec le cinéma, ses scénaristes et un petit bonhomme à casquette qui " habilla " les plus grandes stars en sur-mesure de haute coupe durant plus de trente ans : Michel Audiard... Avec le music-hall qui nous a donné les plus grands maîtres du rire... Avec le café-théâtre enfin, fruit de l’imagination de Romain Bouteille, qui reste une fantastique pépinière de nouveaux talents, depuis la disparition quasi générale des cabarets d’auteur de la Rive Gauche. (...)

Le rire de qualité n’a pas d’âge. Sacha Guitry prétendait que le vrai talent était de durer. C’est le cas des textes d’Anne-Marie Carrière, pionnière du rire et de l’outrecuidance. “

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Il y a une dizaine d’années, du haut de mes 14 ans, j’ai entendu à la radio (Rires et Chansons) un texte d’Anne-Marie Carrière. C’était Le Cochon Insomniaque.

À cette époque, je ne connaissais pas cette artiste, mais j’ai eu tout de suite un véritable coup de foudre pour ce texte dont la verve et l’originalité me séduisent tant.

Non publiés, introuvables en CD, j’ai donc appris "auditivement" les premiers textes d’Anne-Marie Carrière que j'ai traqués assidûment à la radio ou sur de vieux enregistrements. J’avais déjà dans l’idée de les faire connaître à ceux (notamment de ma génération) qui en ignoraient l’existence.

Et l’aventure a commencé ; quelques années plus tard, je les ai joués lors de " Scènes Ouvertes " dans des théâtres parisiens. Et puis un jour, la vie mit sur mon chemin une personne qui connaissait intimement Mme Carrière.

Elle me fut présentée, étonnée sûrement de voir une jeune personne partir à la découverte des chansonniers. Je la trouvai telle que je me l’étais imaginée à sa voix : un petit air malicieux, une force de caractère et une présence... intimidante !

L’art des chansonniers se perd, peut-être moins médiatisé, moins connu. Pourtant les textes d’Anne-Marie Carrière qui parlent des hommes et des femmes sont toujours d’une actualité étonnante : si les modes et le monde changent, l’orgueil des hommes et des femmes lui, reste toujours le même !

Et c’est cette malice, cet art de jongler avec les mots, avec les rimes, en alexandrins (Anne-Marie Carrière a créé son propre style, inimitable et unique) qui me pousse à vouloir jouer ses textes. Tout est écrit avec légèreté et humour, avec cette pointe d’ironie si féminine, cet œil moqueur, sans méchanceté, cette dérision emplie de tendresse... Car c’est pour mieux leur dire qu’elle les aime qu’Anne-Marie chatouille les hommes...

Quelle chance d'avoir ces textes, comme des trésors ! Ils ont le pouvoir de montrer que les alexandrins n'appartiennent pas qu'au classique, mais peuvent être simples, modernes et drôles !

Il faut leur dire à tous, que l’art des chansonniers n’a pas disparu, que leurs textes continuent de vivre, d’évoluer. Et c’est pourquoi je voudrais redonner vie aux textes d’Anne-Marie Carrière.

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Parmi les nombreux textes d'Anne-Marie Carrière, le choix fut long et difficile ! Ayant écarté toutes ses excellentes revues politiques, satiriques à souhait mais hélas plus d'actualité, je découvris une autre des passions d'Anne-Marie : parler des Hommes et des Femmes, mais avec ce regard unique de femme de tête, tendre et ironique.

J'ai donc opéré ma sélection sur cet indémodable thème, cet éternel chassé-croisé entre leur orgueil, leur tendresse, leur complémentarité… Leurs défauts ! Le talent d'Anne-Marie Carrière réside aussi dans cet art de saisir ces petites manies, ces différences de comportements orchestrés avec légèreté, cette sempiternelle valse d'Adam et Ève !

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Aux martyres de la diététique
Le cochon insomniaque
Le démon de midi
Une artiste de poids
Les idiotes
L'éléphant blanc
Les femmes au volant
Le droit d'être moche
Le piège à féministe
Le dur métier de femme

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Spectacle terminé depuis le samedi 26 juin 2004

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