La princesse au petit poids

le 27 avril 2011
45 minutes

La princesse au petit poids

Un adorable spectacle visuel et sonore mêlant conte, danse, musique et théâtre d’ombre pour illuminer le regard des enfants. Dès 3 ans.

A partir de 3 ans.

Spectacle visuel et sonore
Note d'intention
Note de mise en scène

  • Spectacle visuel et sonore

La princesse d’Anne Herbauts souffre d’un bien étrange mal : un poids roule dans sa tête. Tout le royaume a beau se presser à son chevet, personne ne semble pouvoir la consoler. Malgré les acrobates, mimes et autres musiciens venus la distraire, rien à faire ! Elle pleure tant que tout le pays se retrouve submergé par les eaux. Pourtant, il suffit parfois de peu pour qu’un poids lourd devienne léger. Dans cet univers de conte de fées un peu en vrac et décalé, les trouvailles visuelles rivalisent d’ingéniosité pour faire la part belle à l’onirisme et au merveilleux.

Par la Compagnie La Rousse. Texte édité aux Editions Casterman.

  • Note d'intention

Quatre personnes sur scène. Tour à tour, conteurs, danseurs, acteurs, musiciens, techniciens, qui prennent en charge une histoire à raconter.

Une histoire avec une galerie de personnages des plus classiques, le roi, la reine, la princesse, aux plus originaux, l’oreiller, le valet de pied, le chat venu ronchachoner. Une histoire « colonne vertébrale » et prétexte à faire découvrir les multiples places occupées par la mise en oeuvre d’un spectacle : depuis les acteurs (avec leurs regards sur l’histoire), jusqu’aux personnages (totalement investis dans leurs numéros), mais aussi les multiples formes esthétiques et artistiques offertes par la représentation.

Ce spectacle prend le pari de la découverte des arts du théâtre, par le biais des ingrédients du conte, déjà connu des enfants à partir de 3 ans. La Princesse au Petit Poids est une proposition à étages, à tiroirs, sur le thème de la théâtralisation. Axe principal dans l’enjeu de l’histoire : la distraction doit sauver la princesse de son chagrin. Dans la structure : le défilé des Sujets chargés de la distraire constitue un théâtre dans le théâtre.

Qui regarde qui ?
Les enfants regardent la reine, qui nous raconte l’histoire de la princesse, qui se sent seule et perdue.
Les enfants regardent le roi, qui regarde sa fille avec désolation.
Les enfants regardent la princesse, qui se regarde comme la plus malheureuse.
Les enfants regardent la princesse, qui regarde les effets de son malheur sur son royaume.
Les enfants regardent la princesse, qui regarde les Sujets venus pour la distraire.
Les enfants regardent les Sujets, qui regardent l’effet de leurs numéros sur la princesse.
Tout le monde regarde l’eau des larmes qui monte et l’inondation qui menace le pays.

Entre rêve et réalité, entre univers concrets et univers inventés, entre spectacle proposé et personnage sorti de la pensée de la princesse, entre histoire racontée et histoire vécue, le travail de création d’images et de situations jonglerait entre l’éblouissement, la magie, la performance et la maladresse, la tentative répétée, l’échec.

La dimension tragique et la dimension burlesque du spectacle se renvoient la balle. Cette cohabitation entre les grandes questions existentielles, et le potentiel de vie et de bonheur dans la création artistique, est ce qui m’a saisi, lorsqu’enfant, je suis allée au théâtre pour la première fois. C’est cette même révélation que j’ai envie de transmettre à des enfants, qui pour la plupart, viendront pour la première fois au théâtre.

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  • Note de mise en scène

Une aire de jeu centrale, vide cadré par quatre coins. C’est l’espace de jeu de l’histoire.

À l’extérieur de cet espace, alignés verticalement, des modules rappelant les formes d’un château, les jeux de constructions, qui sont les coulisses, d’où les comédiens sortent costumes et accessoires. Tout se fait et se prépare à vue. Chaque acteur est placé à un coin avec sa propre coulisse, le musicien est intégré dans cette structure et joue de sa place. À l’avant scène, à Jardin et à Cour, sont posés deux albums d’Anne Herbauts. Les comédiens viennent s’asseoir au bord du plateau, tout au long du spectacle pour lire le texte, pour nous raconter l’histoire. Trois acteurs et un musicien.

La princesse est le fil conducteur du spectacle. Les deux autres acteurs sont tour à tour conteurs, roi et reine, personnages, manipulateurs. Le musicien accompagne en direct les actions et s’inscrit parfois dans le jeu. Le déroulement du spectacle se fait sous forme de tableaux, correspondant aux pages de l’album. La mise en scène est basée sur la possibilité de choisir ce que l’on regarde. C’est-à-dire, soit l’action qui est en train de se dérouler, soit le musicien qui joue et alterne ses instruments, soit l’action qui se prépare. Les images se font et se défont en direct. Le spectateur suit la mise en place des images et des espaces et la transformation des personnages.

Ainsi, chaque enfant va pouvoir s’intéresser à la représentation théâtrale de cette histoire, selon sa propre curiosité. La nature musicale et visuelle des tableaux offre aux petits la possibilité d’exprimer des questions, des réactions, des réflexions. Les conteurs, en rapport direct avec eux, créent une intimité. Le jeu théâtral est codé, comme celui des jeux d’enfant. On dirait que…

À partir de cette forme d’inspiration, nous transformons les objets, nous symbolisons les lieux, nous faisons appel aux rêves et aux cauchemars, nous jouons avec les proportions. Nous développons de multiples univers, théâtre d’ombre, théâtre d’objets, cirque, cinéma muet, danse, féerie, clown, burlesque.

Dans Sacré Silence de Philippe Dorin, spectacle créé il y a trois ans, j’avais placé les enfants des deux côtés d’une route où une marchande de ‘sons’ rencontrait son écho. Ce rapport au double était multiplié par la position du spectateur, qui, en regardant la pièce, voyait lui aussi son double de l’autre côté de la route. Ici, ce serait plus un regard en perspective ; une mise en abîme où chacun regarde quelqu’un qui regarde. Mon attrait pour les textes de Dorin vient de son rapport à l’essentiel, au sens et aux sensations, mais aussi à la liberté de pensée autant pour les acteurs que pour les spectateurs. L’écriture et les images d’Anne Herbauts portent aussi cette profondeur et cette liberté.

Nathalie Bensard

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Théâtre Jacques Carat à Cachan

21, avenue Louis Georgeon 94230 Cachan

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Spectacle terminé depuis le mercredi 27 avril 2011

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