La petite casserole d'Anatole

du 7 au 30 juillet 2016
35 minutes

La petite casserole d'Anatole

Une belle adaptation en marionnettes de l'album d'Isabelle Carrier par la compagnie Marizibill.
Anatole traîne toujours derrière lui sa petite casserole, qui se coince partout et l’empêche d’avancer. Un jour, il en a assez. Il décide de se cacher. Mais heureusement, les choses ne sont pas si simples... Une belle adaptation en marionnettes de l'album d'Isabelle Carrier par la compagnie Marizibill. De 3 à 6 ans.

De 3 à 6 ans.

  • Une autre façon d’être au monde

Anatole traîne toujours derrière lui sa petite casserole, qui se coince partout et l’empêche d’avancer. Un jour, il en a assez. Il décide de se cacher. Mais heureusement, les choses ne sont pas si simples...

Anatole et sa casserole, c’est surtout une autre façon d’être au monde, de le voir et de le regarder, une autre façon, drôle, bizarre et poétique, de le traverser. Mais Anatole et sa casserole, c’est aussi chacun de nous, traînant ce qui nous encombre et nous embarrasse et qu’il faut bien apprendre à apprivoiser.

Et si la sienne est peut-être juste un peu plus encombrante, son parcours est bien semblable au nôtre : réaliser qu’un défaut est souvent une qualité mal aimée.

D’après l’album original de Isabelle Carrier. Par la la Cie Marizibill.

Le dernier spectacle en date, Bazar monstre, plongeait dans les thèmes forts et complexes de l’anormalité et de la disparition, tout en proposant un univers solaire, poétique et chaleureux.

  • Un sujet poignant dans un écrin de beauté

C’est un des aspects de La petite casserole d’Anatole qui m’a tout de suite séduit : le sujet est puissant et poignant mais dans un écrin de beauté et d’élégance, de délicatesse et de poésie, de finesse et de pudeur. Le lecteur, petit ou grand, est ainsi pris par la main et emmené doucement dans l’univers d’Anatole, amené à respirer avec lui, à régler les battements de son cœur sur les siens.

Ainsi, certains lecteurs n’identifient pas consciemment qu’il est question de la trisomie. Et justement, elle n’est pas ce qui définit Anatole, on ne peut pas le réduire à ça. Comme le personnage de Georges dans Huitième jour, le film de Jaco Van Dormael, Anatole et sa casserole, c’est surtout une autre façon d’être au monde, de le voir et de le regarder, une autre façon, drôle, bizarre et poétique, de le traverser. Il est à la traîne, souvent à côté de la plaque, mais il est aussi en avance, là où les autres ont oublié d’être.

Cette petite casserole qu’Anatole traîne derrière lui, c’est déjà une formidable idée de mise en scène : faire d’une situation, d’un état de fait, une image poétique. L’auteur prend au pied de la lettre une expression bien connue et Anatole, lui, trébuche dessus. Mais ce qu’elle nous donne à voir, c’est surtout que lorsqu’un Anatole se trouve sur notre chemin, ce sont nous, les autres, qui trébuchons dessus.

Nous, qui trouvons anormal et bizarre d’être ému par une fleur ou par une petite bête. Nous, dont la « normalité » a un peu engourdi les sens et mis des œillères à notre sensibilité. Et c’est dans ces angles morts que nous préférons reléguer les Anatole et avec lui, tout une part du monde et de nous-mêmes.

Car Anatole et sa casserole, c’est aussi chacun de nous, traînant ce qui nous encombre et nous embarrasse, et qu’il faut apprivoiser et transcender, à défaut de pouvoir s’en défaire. Et ainsi, la petite casserole d’Anatole est peut-être « juste un peu plus encombrante », mais son parcours à lui est bien semblable au nôtre : réaliser qu’un défaut est souvent une qualité mal aimée.

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Informations pratiques

Théâtre des Béliers Avignon

53 Rue du Portail Magnanen 84000 Avignon

Spectacle terminé depuis le samedi 30 juillet 2016

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