
Présentation
Un Voyage au centre de la voix et autour du monde
Les Glotte-Trotters : Le chant est le propre de l’homme
Pour raconter «L’Homo Cantabilis», ces « aventuriers » de la voix nous proposent de découvrir des chants : de Bulgarie, du Yémen, du Pakistan, de Mongolie, de Corse, de Bretagne, de Grèce ou de Cascogne, de l’Italie, de l’Eglise noire américaine, des tsiganes de Hongrie, de Roumanie et de Macédoine, des gitans d’Espagne et de France.
Les Glotte-Trotters invitent quelques amis chanteurs : Luzmilla Carpio, la plus grande chanteuse bolivienne, Daïnouri Choque qui s'amuse des harmoniques de la voix, comme s'il était en contact avec la lune, et bien d'autres…
Une promenade au grés du corps musical, de ses usages particuliers, à travers l’espace et le temps ; comme autant de petites chroniques...
Un voyage qui ne suit pas les classifications culturelles habituelles mais parcourt la «cartographie» du corps dans lequel chacun reconnaîtra sa miraculeuse boîte à outil. «Je pense donc je chante», est le seul mot d’ordre de la soirée.
Comment le souffle vital est devenu cri, puis son, puis langage, puis chant en traversant le corps de l’Etre humain. Comment, dirigé plutôt derrière, dans l’espace largement ouvert du pharynx, il tourne lentement produisant des fréquences graves qui vont être utilisées dans le gospel ou tout autre chant qui explore ce type de sonorité. Comment, à l’inverse, dirigé vers les dents, les sinus ou la tête, et circulant par l’ossature, il tournicote très rapidement dans de toutes petites cavités, produisant des fréquences aiguës qu’affectionnent l’Asie, l’Europe de l’Est ou l’Art lyrique occidental. Pourquoi les instances religieuses ou culturelles ont déterminé quelle aire de résonance devait être privilégiée ou niée, n’hésitant pas à intervenir directement sur le corps du chanteur pour obtenir une image acoustique adéquate à son idée du beau, de l’émouvant et du convenable.
Pourquoi faut-il se tenir comme une matrone napolitaine, le souffle planté sur les hanches, pour chanter le répertoire de cette région ou, à l’inverse, se replier sur sa cage pour faire entendre le son rauque du flamenco. Et puisqu’il est impoli d’ouvrir grand la bouche en Asie ou de perdre sa réserve physique, pourquoi on ne peut produire que des chants délicats où dominent les harmoniques aiguës ? Pourquoi et comment on transmet les principaux enseignements à travers le chant ; au point que, dans la plupart des sociétés de tradition orale, on considère qu’un être non musical n’est pas un être social ?
Parce que tout le monde possède un larynx, c'est à dire deux cordes vocales et quelques muscles, des poumons, des cavités et des os qui font résonance... Pour cette raison, la musicienne et ethnomusicologue Martina Catella, assistée dans son travail d’artistes et pédagogues d’exception, a voulu faire la preuve qu'il n'est pas besoin d'être né ici ou là, pour aborder le répertoire mondial de l'humanité. Il n’est pas nécessaire, non plus, d'afficher une physionomie particulière. Cependant, il est indispensable d’attacher autant de précautions stylistiques ou techniques que pour un air de Mozart et, autant de «liberté dirigée» que pour le développement improvisé d’un standard de jazz.
Formés depuis plusieurs années pour certains et, depuis peu pour d’autres, à cette école du «larynx universel», les élèves de l’association les Glotte-Trotters, qui rassemble des chanteurs et des comédiens d’âges et de niveaux différents, font la preuve de cette assertion en réalisant un tour du monde de la voix à travers des chants venus de partout, y compris de l’histoire de leur propre culture.
Les Glotte Trotters ont pour but la collecte, la conservation et la diffusion de toutes les manières possibles et en tous lieux, des formes d’expression vocale du monde. En conséquence, depuis 5 ans, une grande partie de son activité est consacrée à la transmission des techniques permettant la réalisation de ce projet à l’échelle internationale. La formation occupe une place importante qu’elle diffuse au sein de sa structure mais aussi à l’extérieur (Studio des Variétés, Ariam, Université de Tours, Agence Rhône-Alpes, Ariam Ile de France...). Elle mène aussi, sur scène, des opérations de sensibilisation, en direction de publics variés : celui du métro ou des places populaires, publics spécialisés (Festivals d’art vocal), public étranger (tournée en Italie, au Yémen)... Elle publie également des CD : Les cerfs-volants écervelés, éditions Transatlantique, en direction des conservatoires et écoles de musique. En préparation Voyage au centre de la voix et autour de la terre, méthode de chants du monde.
L’association des Glotte Trotters est agréée par les structures de formation (AFDAS). Ses membres opèrent, en puisant dans une une imagination, une technique et une culture, sans cesse renouvelées par l’habitude de la curiosité pour l’autre et l’ailleurs.
Château National de Pierrefonds 60350 Pierrefonds