
Élevé dans un petit village de la région de Bahia, Gilberto Passos Gil Moreira s'éprend très tôt de la musique de Joao Gilberto. Il forme son premier groupe dès la fin des années 50. Au début des années 60, Gilberto Gil enregistre ses premières chansons et rencontre d'autres artistes de sa génération : Caetano Veloso, Maria Bethania, Tom Zé ou Gal Costa. Avec eux, il fonde le mouvement culturel “tropicaliste” qui associe les traditions cariocas, la bossa nova, les lamentos du Nordeste, le rock et le rhythm’n’blues.
Porté par une jeunesse affamée de liberté dans un Brésil sous dictature militaire, “Tropicalia” (le premier manifeste enregistré du tropicalisme) remporte un succès phénoménal et fait trembler les militaires. Gilberto Gil et Caetano Veloso, chassés par le régime totalitaire, s'exilent à Londres en 1969. Gil y reste trois ans.
À son retour, le chanteur n'a de cesse d'ouvrir ses horizons musicaux et de diffuser ses manifestes mélodieux contre toute forme de racisme et d’oppression. Il devient l’un des représentants majeurs de la musique brésilienne dans le monde. Il mélange bientôt (au début des années 80) la musique brésilienne et ce reggae jamaïcain découvert lors de son exil londonien.
Après un premier passage à la vie politique de 1988 à 1992 en tant que conseiller municipal de Salvador, Gilberto Gil est nommé (en 2003) par le président Lula ministre de la Culture du premier gouvernement de gauche du Brésil. Artiste complet, Gilberto Gil a bâti son succès sur un charisme solaire, sur son talent et son éclectisme musical, et sur ses textes engagés.
Avec Gilberto Gil (voix, guitare), Sergio Chiavazzoli (guitare), Claudio Andrade (clavier), Arthur Maia (basse), Gustavo Di Dalva (percussions), Jorge Gomes (batterie).
211, avenue Jean Jaurès 75019 Paris