Chanter le jazz dans la langue de Kadaré ou plonger la musique albanaise dans les eaux lustrales du jazz ? Cʼest parce quʼelle a choisi de courir ces deux lièvres à la fois, nʼen déplaise à la soi-disant sagesse populaire du proverbe, que la jeune Elina Duni remporte tous les suffrages. Sa connaissance des recoins du jazz vocal entre en communion, mais une communion sensuellement vibrante, avec un amour non négociable des traditions musicales séculaires de son Albanie natale.
Le résultat est à couper le souffle. Et puis il y a lʼétonnante osmose avec un trio dʼhelvètes allumés pour qui rien nʼest trop décloisonnant (Colin Vallon au piano, Patrice Moret à la contrebasse et Norbert Pfammatter à la batterie). Trois empêcheurs de vocaliser en rond avec lesquels elle ose toutes les transgressions. En leur stimulante compagnie, Elina Duni se pose tout naturellement en voix instrument libre de ses envolées et échappe ainsi au gazouillis glamour formaté à la mode dʼaujourdʼhui.
Le second artiste convié lors de cette soirée est Woeste qui nous emmène, avec son piano et la voix de Malik Mezzadri, dans un voyage de la France à l'Allemagne.
« Une nouvelle catégorie de chanteuse est née, qui incarne une certaine idée de la mondialisation. (...) Cheez Elina Duni, ALbanaise qui a grandi en Suisse, on retrouve une même volutpté dans les amples vocalises au long cours, véhémentes, puissantes, mais flirtant avec l'évanescence, jouant du souffle brut, du chuchotement, du soupir. » Télérama
« Le chant d'Elina Duni (...) revisite ses Balkans natals, mais avec toute la finesse et la sobriété d'un trio piano-contrebasse-batterie. La voix est paisible, triste, tendre. Superbe. » La Croix
« Elina Duni chante l'amour et réinvente un jazz moderne aux confins des musiques du monde. (...) Entourée d'un pianiste et d'un batteur, tous musiciens d'exception, elle forme véritablement un quartet. » France Inter
« La musique s’affiche avec une savante évidence (…). Quant à la voix de Malik Mezzadri, elle donne à l’album une connotation world d’autant plus savoureuse qu’elle est utilisée avec parcimonie ». Jazz magazine
« Woeste suit aussi sa trace pour les voicings de ses arrangements extrêmement réussis, pour le phrasé, le climat harmonique, l’approche même du studio : féline, lyrique, affectueuse et tendre, turbulent par moments, intensément habitée ». Télérama ƒƒƒ
7 et 9 rue des Petites Ecuries 75010 Paris