FATUS - l'Arme de Fraternité Massive

Paris 10e
du 12 septembre au 14 novembre 2015

FATUS - l'Arme de Fraternité Massive

  • Avec : Pierre Fatus
Il est black, blanc, bi, beur, coco, catho, chinois de gauche mais athée tendance rom de droite, avec un côté musulman laïc, un peu juif gay mais toujours humain. Dans la salle, les spectateurs se lèvent émus, pendant que des figures racistes l’attaquent sur le web... C’est un showman qui dérange et qui fait rire.
  • Un showman

Il est black, blanc, bi, beur, coco, catho, chinois de gauche mais athée tendance rom de droite, avec un côté musulman laïc, un peu juif gay mais toujours humain. Dans la salle, les spectateurs se lèvent émus, pendant que des figures racistes l’attaquent sur le web... C’est un showman qui dérange et qui fait rire, c’est : FATUS - l'Arme de Fraternité Massive  !

  • Une parole qui dérange !

Durant un an, Pierre Fatus a écrit ses colères. Colère d’artiste, colère de clown, colère citoyenne...

Programmée huit jours après les événements de Charlie par la Ligue Internationale Contre le Racisme et l'Antisémitisme (LICRA), comme alternative au climat mortifère, sa parole humaniste et antiraciste dérange certains. Soral fait des vidéos contre lui, Dieudonné ricane... Autant d’énergies négatives qui témoignent de la pertinence d’une parole inédite et, à travers ce joyeux pied de nez, de l’incarnation du malaise social et politique que traverse notre pays.

Plébiscitée dans une standing ovation à la Cité de la Musique de Strasbourg, devant 1000 spectateurs de toutes les communautés, saluée par le Grand Rabbin Gutman, le maire de Strasbourg, S0S Racisme..., cette création a également fait ses premiers pas au Musée de l’Esclavage de Bordeaux (Musée d’Aquitaine), puis au profit de l’Association d’Aide à l’Afrique UNISAHEL. Elle démarre aujourd’hui son envol pour le grand public à Paris.

  • La voie de l'humanisme

Face à la montée de la haine et de l’intolérance, Pierre Fatus a créé un one man show détonant, une réponse d’humoriste aussi ludique que politique.

Le rire libérateur n’est-il pas la meilleure réponse au cynisme ?

Prêcheur excentrique, Pierre Fatus redessine le rôle du bouffon, offrant une alternative joyeuse et énergique à la langue de bois et aux extrémismes : celle de l'humanisme.

Stand up d’un genre nouveau, à l’opposé du ricanement, du persiflage ou de la raillerie, il fait appel à un rire profond, un parler vrai, pour un éveil collectif des consciences.

Tout à la fois, acteur, musicien, mime, celui qui a fait ses classes chez Etaix-Fratellini, au Théâtre du Soleil d'Ariane Mnouchkine, tourné ses multiples créations dans le monde, mêle ici tous ses talents pour redonner du sens à la relation, dans un show dénonciateur de tous les racismes quels qu'ils soient.

Plus qu'un énième one man show, L'Arme de Fraternité Massive !, est un outil pour « tuer la peur », un engagement d’artiste qui rompt le silence pour dénoncer le mensonge extrémiste et redonner sa place à l'humain.

Entre l’humour du jeu et la gravité du propos, un corps burlesque et des mots qui font sens, un nouveau comique est né. Alors... Courez dans son église, on y éclate de rire !

  • Entretien

Pourquoi « L ‘Arme de Fraternité Massive ! » ?
Quand j’étais au théâtre du Soleil, sous la direction d’Ariane Mnouchkine, j’ai joué dans Méphisto de Klaus Man, une pièce sur le comportement des artistes durant la montée du nazisme... Aujourd’hui ma route d’artiste, d’amuseur public semble ne pas devoir être amnésique. Comme tout le monde, un temps sidéré, je n’accepte plus de rester passif face au délitement orchestré du lien social de mon pays ; comme fasciné par cette montée de la peur, inerte devant l’imposition progressive de formes de pensées dangereuses et mortifères. Je suis un artiste, j’ai le privilège d’avoir accès à un micro, et de faire rire des publics de toutes catégories. Mon langage est universel, et c’est le coeur de l’homme universel que je veux toucher ici.

Quel est votre façon de travailler ?
Qu’elles soient nationalistes ou artistiques, je n’aime pas les frontières. Je suis un artiste sans frontières, un show man passé par le cirque, le théâtre, la boxe, le jazz, le mime... Dans mes spectacles, je mêle tous ces langages, comme un espéranto visuel. Ma précédente création Clownpower, était intégralement muette, 1h15 de burlesque. Grâce à ce langage universel, j’ai pu voyager dans le monde entier, accéder à des publics et des cultures différentes sans être un touriste. Aujourd’hui, avec le thème central du racisme et de l’intolérance, la parole directe, frontale, m’est apparue incontournable. C’est un one man show politique et poétique, dans la tonalité du « stand up », auquel j’intègre des numéros de cirque, de musique, en métaphore de mes propos, ou comme un pied de nez au négativisme entretenu.

Est-ce le rôle des clowns de se mêler de politique ?
Et les financiers, les politiques, les religieux, quand est-ce qu’ils arrêtent leur cirque ?... Je suis un descendant des bouffons, un petit frère de Coluche, un clown qui flippe aussi... Comment faire rire quand la Shoah fait rire ?... Au-delà du divertissement, j’ai voulu créer un outil culturel et politique, un one man show qui contrecarre de façon drôle et percutante les mensonges extrémistes ; un spectacle populaire conçu comme une « alerte démocratie », une sorte d’« ambassade comique, humaniste et antiraciste », exportable dans un maximum de villes.

Quel est votre rapport avec les associations antiracistes ?
J’y garde toujours entière liberté d’expression. Je suis un artiste libre. J’ai joué pour la LICRA, La Croix Rouge Belge et les sans-papiers, l’association d’aide à l’Afrique de l’Ouest UNISAHEL, RAFAMIRAY pour la Réunion. J’entends parfois des querelles de chapelles qui ne m’intéressent pas. Mon travail se situe au-dessus des chapelles. On a mis les Chrétiens dans l’arène, les Africains en esclavages, les Juifs et les Tsiganes dans les chambres à gaz, rayé les Indiens de la carte, génocidé les Arméniens, les Khmers, les Rwandais... La valse macabre des souffrances et des oppressions humaines est universelle. Il n’y a pas de box-office des souffrances. Quand la maison brûle, il faut se méfier du piège de la division par l’ergotage qui arrange bien les pyromanes...

Qui cible votre humour ?
Dans ce spectacle je n’attaque pas les communautés ou les personnes, mais les hermétismes, les mauvaises fois... Qu’il soit juif, chrétien, musulman, masculin, féminin, blanc, jaune, noir, gay, bi, quand l’homo sapiens est con, il est con, sans discrimination.

Etes-vous de gauche ou de droite ?
Je réclame l’asile poétique ! Aujourd’hui la différence se situe entre démocrates et non démocrates. La difficulté étant que les non démocrates avancent masqués dans l’éternelle tradition des extrêmes qui convoitent le pouvoir...

Ce n’est pas un peu triste comme propos pour un humoriste ?
Ce qui est triste, c’est de voir la manipulation des foules. Aujourd’hui la paix sociale est menacée... Par les mass médias, les discours, chacun est quotidiennement incité à désigner l’autre comme coupable, on invite les esclaves à devenir des bourreaux, et les égorgeurs de Marianne crient à l’assassin... On cherche à diviser les victimes d’une aberration collective pour perpétuer le profit des manipulateurs. La frustration devient l’ordre nouveau... Moi, je suis clown, et je mets les pieds dans le plat.

Vous n’allez pas vous faire des amis...
Le seul ennemi, l’ennemi commun, c’est le réchauffement climatique.

On est loin du comique...
Au contraire, on est en plein dedans. Ce spectacle est un pied de nez, une parole insolente et libre. Une forme de résistance par la joie. Non pas une joie mièvre et télé consensuelle, mais une danse d’esclave qui se lève, un éclat de rire sorcier ! Faire rire avec mes petits problèmes de consommateur, ma belle-mère, ou les histoires de cul du Président, ne m’intéresse pas. L’Arme de Fraternité Massive !, c’est aussi ma colère de clown citoyen, d’humoriste, qui s’interroge sur le sens actuel de son métier... A quoi, et à qui sert cette figure aujourd’hui aussi puissante qu’un politique dans l’espace médiatique ?

Quel est votre personnage ?
Le clown que vous voyez dans la glace chaque matin avant d’aller plonger dans la nasse aux requins... J’incarne le fou, l’idiot, celui qui dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Je suis le portevoix du citoyen lambda, déprimé entre la langue de bois de l’establishment et les programmes suicidaires de l’extrême droite. « Entre deux solutions, choisi toujours la troisième... ». Mon personnage incarne l’alternative. Car contrairement aux prévisions des rapaces, il n’y a aucune fatalité. Une troisième voie existe, espérée sourdement par beaucoup. Et j’ai la prétention de venir exprimer haut et fort ce désir, dans un pied de nez.

Croyez-vous en dieu ?
Je trouve inquiétant d’aborder Dieu comme on rentre dans un parti. Aujourd’hui, je suis un clown illuminé, 7ème dan de théologie. Je n’oppose pas l’humour et le sens du sacré. Je suis un prêcheur d’un genre nouveau. Dans mon église, on éclate de rire.

Alors finalement, pourquoi ce spectacle ?
Je n’accepte pas cette division programmée, cette disparition stratégique des liens humains, que l’on nous impose progressivement, et tout un cloisonnement phobique de la société. Est-on si sûr que la joie de vivre et la fraternité ne sont pas des facteurs de rentabilité ?... Il n’y a pas de problème d’immigration, il y a un problème de partage des richesses. Un problème de vision de l’autre. Dans mon spectacle, je m’insurge contre cette conception fataliste du monde coincé entre la dictature du commerce et celle de la sécurité, cette tricherie validée entre riches, cette peur de l’autre érigée en programme par des tribuns manipulateurs ou sans imagination. L’aide humanitaire n’est pas forcément dans le sens que l’on croit... Le nouveau monde est à inventer. Et moi le clown pouêt pouêt tralala, j’ai l’audace de penser que ce n’est pas de l’idéalisme, mais une réalité très concrète, faite de spectacles, et aussi de rendez-vous électoraux...

Sélection d’avis du public

Affligeant Par Jordan B. - 26 mars 2017 à 09h05

Spectacle vu avec une classe de quatrième. Élèves et enseignants n'y ont ressenti que la gêne et l'ennui. A fuir.

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Affligeant Par Jordan B. (1 avis) - 26 mars 2017 à 09h05

Spectacle vu avec une classe de quatrième. Élèves et enseignants n'y ont ressenti que la gêne et l'ennui. A fuir.

Informations pratiques

Petit Gymnase

38, boulevard de Bonne Nouvelle 75010 Paris

Grands boulevards
  • Métro : Bonne Nouvelle à 19 m, Sentier à 362 m, Strasbourg - Saint-Denis à 387 m
  • Bus : Poissonnière - Bonne Nouvelle à 59 m, Grands Boulevards à 338 m
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Plan d’accès

Petit Gymnase
38, boulevard de Bonne Nouvelle 75010 Paris
Spectacle terminé depuis le samedi 14 novembre 2015

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