
Cinq anges sont envoyés par Dieu sur la terre pour essayer de régler le problème de la guerre.
Alarmé par la violence des hommes, Dieu rassemble ses cinq meilleurs anges pour qu'ils éradiquent la guerre une bonne fois pour toutes. Les cinq coéquipiers inventent alors un nouveau langage pour pacifier les corps et les cœurs : le sport.
Cette invention sauvera-t-elle le monde ?
Plongez dans cette histoire fantasmée du sport, racontée par des anges survoltés et attachants !
« Et Dieu créa le sport : l'esprit sportif passé à la moulinette d'une comédie bourrée d'énergie. » France info
« Si vous aimez à la fois le théâtre et le sport, cette pièce est faite pour vous. » Bein sport
Les Jeux Olympiques 2024 à Paris ! Nous avons voulu nous emparer de ce sujet et nous interroger sur le sport. Dans notre recherche artistique, nous avons attaqué le sujet par le biais des origines. Convoquer des anges était pour nous une manière de repenser le sport comme une nécessité, comme s’il avait fait l’objet d’une décision divine, chercher son « pourquoi » essentiel. De là, nous avons pu nous autoriser tous les pas de côté possibles et imaginables pour parler de ses misères et de ses splendeurs : du chant de supporter outrancier à la poésie des ralentis, « l’indicible beauté de la seconde qui se dilate » comme le dit un de nos personnages. Nous nous sommes amusés à fantasmer leur invention, en choisissant un angle absurde et poétique, comme un Gotlib ou un Sempé aurait pu le faire. Pour que notre spectacle soit universel et accessible à tous types de publics, nous sommes revenus dans l’écriture à ce qui nous touche profondément dans ce que nous recevons du sport : la passion, la folie, les rituels, l’exaltation, l’amitié et par-dessus tout son caractère très enfantin, ce qu’il vient toucher en nous de joie - régressive peut-être- mais toujours pure et sincère ! Le décor est très simple : quatre caisses qui abritent une multitude d’accessoires, servent de podium, de monticule, voire de barricades quand sonne l’heure de la bagarre… Et cinq comédiens qui chantent, dansent, s’affrontent, font et défont l’univers scénique et dramaturgique, comme les enfants font et refont le monde.
Marguerite Klœckner et Alexis Chevalier
Les anges ont pour mission de créer les sports pour faire advenir la paix dans le cœur des hommes. C’est d’abord le combat du corps contre sa propre force d’inertie, contre ses accès de violence, contre ses passions tristes, contre les violences qui le traversent. Il est combat inhérent à tout homme et chaque victoire du sportif est une victoire contre lui-même. Mais le sport nous révèle une autre dimension. Il nous offre dans chacune de ses disciplines, des microcosmes, au sens propre du terme, des petits mondes, régis par des règles, mus par des dynamiques qui leur sont propres, mouvementés par des affrontements internes, soumis à des pressions humaines, financières, sujets à la tricherie humaine. Ces microcosmes sont des concentrés de vie, des accélérateurs d’émotions. L’homme y vit plus intensément, il affronte physiquement et mentalement en un temps restreint ce qu’une vie entière peut lui réserver d’épreuves. Le but n’est finalement pas l’arrivée, le but est dans la démarche elle-même. Le sport, langage des corps qui par son universalité nous fait descendre de la tour de Babel, prend donc une dimension quasi religieuse. Il nous apparaît judicieux de questionner le sport par le comique, forme artistique tellement encline à l’interrogation.
Alexis Chevalier
8 bis rue de l’Arrivée 75015 Paris