- Il me vient une envie de soupirer comme on jouit.
Il y a des jours comme ça. Tout arrive, tout dérape. De grands jours dans la vie mondaine, comme aujourd’hui, jour d’inauguration des Nouvelles Galeries, magasin de luxe. Grand jour pour Dada Courte-en-bière, bourgeoise, oisive et adultère, prototype du théâtre de boulevard et d’une société obsolète. Un grand jour de catastrophes enchaînées, quand un télégramme provoque quiproquos et courses-poursuites, épopées rocambolesques avec belle-mère claquante et portes claquées, amants placardisés et bonnes à claquer, cantatrices finlandaises et fillettes délurées. Tout y passe. Cabaret, café-théâtre, music-hall, Grand-Guignol, jusqu’au non-sens, jusqu’au métathéâtre.
Nicole Genovese a grandi devant les chefs-d’œuvres télévisés de Au théâtre ce soir. Elle a rejoint une troupe niçoise qui jouait du boulevard puis a quitté sa province, rejoint Paris et l’École supérieure d’art dramatique, travaillé avec Jacques Rebotier avant d’écrire son hommage à Feydeau, Labiche, Barillet et Grédy, au vaudeville, mauvais genre populaire.
Mené tambour battant et toutes mèches allumées, son Ciel ! Mon placard explose en plein vol, feu d’artifice avec bouquet final, fête absolue pour une détonation des plaisirs inavouables du spectateur. Apogée de tous les sens et signes dramatiques réunis dans une fête du théâtre de divertissement, Ciel ! Mon placard rend grâce aux genres de mauvaise réputation.
Pierre Notte
« C’est drôle, inventif, gonflé, totalement absurde, carrément subversif. » L’Humanité
« Ciel ! Mon placard revisite le genre du vaudeville avec énormément d’humour et d’intelligence. À voir ! » La Terrasse
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