Thomas Bernhard est né le 10 février 1931 à Heerlen (Hollande) de famille autrichienne. Elevé par ses grands-parents maternels (son grand-père, l’écrivain Johannes Freumblicher joua un rôle important dans sa vie et son œuvre), il entre en internat à Salzbourg. La maladie, une pleurésie qui devient tuberculose par contagion, est l’épreuve capitale d’une jeunesse marquée aussi par la musique. Il sort diplômé du Mozarteum de Salzbourg avec une dissertation sur Brecht et Artaud.
Toute sa biographie tient dans ses rapports difficiles avec la société autrichienne dont il dénonce l’ultra conformisme, bâtie sur le mensonge, victime et non complice de la sauvagerie hitlérienne : « l’Autriche est le plus grand théâtre du monde, c’est le théâtre même ». La politique est donc omniprésente dans l’œuvre de Thomas Bernhard comme en témoigne La Société de chasse (Die Jagdgesellschaft, 1974), Le Président (Der Präsident, 1975) ou Les Célèbres (Die Berühmten, 1976). Avant la retraite (Vor des Ruhestand, 1979) théâtralise le fascisme à travers un juge allemand qui célèbre en cachette l’anniversaire d’Himmler.
Un de ses premiers textes avait pour titre : la Montagne, spectacle pour marionnettes sous formes d’être humains ou d’êtres humains sous forme de marionnettes. Les hommes sont des marionnettes, des estropiés, des philosophes fous, des malades : la cantatrice de L’Ignorant et le fou (Der Ignorant und der Wahnsinnige, 1972) est atteinte de tuberculose, la « Toute-Bonne » de Une fête pour Boris (Ein Fest für Boris, 1970) est cul-de-jatte ; le violoncelliste de La Force de l’habitude (Die Macht der Gewonheit, 1974) est atteinte de « faiblesse digitale »…
« Ce qui peut être dit peut être dit clairement ; et ce dont on ne peut parler, il faut le passer sous silence. » Cette réflexion du philosophe Wittgenstein a, en partie, amené Thomas Bernhard à éprouver une sorte de fascination-répulsion pour le théâtre que l’on retrouve en particulier dans Au but (Am Ziel, 1981), Le Faiseur de théâtre (Der Theatermacher, 1984), Minetti (1976), Les apparences sont trompeuses (Der Schein trugt, 1983) : le théâtre est à la fois catastrophique, répugnant, mais nécessaire.
Thomas Bernhard meurt en 1989, en plein scandale de sa dernière pièce, Heldenplatz, du nom de la place (littéralement : la place des héros) où 250 000 Viennois firent une ovation à Hitler au lendemain de l’Anschluss. Dans son testament, il interdit la diffusion et la représentation de ses œuvres en Autriche pendant cinquante années. Son œuvre est dominée par l’obsession de la maladie et de la mort, le désespoir inspiré par la réalité autrichienne, le refus de s’intégrer à cette société qui « ne comprend rien ». Mais il y a aussi un effet de comique irrésistible basé sur l’absurde et l’humour noir « Tout est risible quand on pense à la mort » : le rire est donc un moyen de survie, face à une réalité insupportable.
Source : Dictionnaire encyclopédique du théâtre, ss.dir de Michel Corvin, Paris, Larousse, 1998.
Théâtre de l'Odéon - Ateliers Berthier, Paris
Deux êtres presque anéantis de solitude dans un village perdu de Haute-Autriche se rencontrent. Par son écriture hypersensible, musicale, d’une acuité implacable, Thomas Bernhard scrute l’élan aussi bien que l’échec qui lient cet homme et cette femme. De cette spirale rétrospective, hantée par la mémoire de la Persane, Célie Pauthe et Claude Duparfait font un spectacle sur le rêve de « l’être vital » sur l’abandon, et sur la charge de cruauté que nourrit toute intimité.
Théâtre du Rond-Point, Paris
Jean-François Sivadier nous entraîne dans un voyage intime aux racines de l’art et de l’amitié. On y suit le destin de trois jeunes pianistes virtuoses qui se rencontrent à l’adolescence et deviennent inséparables. Portée par trois acteurs remarquables, cette odyssée nous dévoile les aspirations secrètes qui se bousculent dans le cœur de tout artiste.
La Colline (Théâtre National), Paris
Le roman de Thomas Bernhard qu’adapte à la scène Séverine Chavrier nous plonge dans l’intimité de ce couple où règnent repli sur soi, ressassement, maltraitance, paranoïa, rêve effrité et espoir vain d’une œuvre idéale à créer.
Théâtre 14, Paris
Nicolas Bouchaud revient avec Maîtres anciens, adaptation collective avec ses complices Éric Didry et Véronique Timsit de l'avant-dernier roman de Thomas Bernhard autour de l'art. Un brillant seul en scène, drôle et corrosif.
MC93, Bobigny
Jean-François Sivadier nous entraîne dans un voyage intime aux racines de l’art et de l’amitié. On y suit le destin de trois jeunes pianistes virtuoses qui se rencontrent à l’adolescence et deviennent inséparables. Portée par trois acteurs remarquables, cette odyssée nous dévoile les aspirations secrètes qui se bousculent dans le cœur de tout artiste.
Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines, Montigny-le-Bretonneux
Jean-François Sivadier nous entraîne dans un voyage intime aux racines de l’art et de l’amitié. On y suit le destin de trois jeunes pianistes virtuoses qui se rencontrent à l’adolescence et deviennent inséparables. Portée par trois acteurs remarquables, cette odyssée nous dévoile les aspirations secrètes qui se bousculent dans le cœur de tout artiste.
Théâtre Louis Aragon au Tremblay, Tremblay-en-France
Jean-François Sivadier nous entraîne dans un voyage intime aux racines de l’art et de l’amitié. On y suit le destin de trois jeunes pianistes virtuoses qui se rencontrent à l’adolescence et deviennent inséparables. Portée par trois acteurs remarquables, cette odyssée nous dévoile les aspirations secrètes qui se bousculent dans le cœur de tout artiste.
L'Azimut - Théâtre F. Gémier / P. Devedjian, Antony
Jean-François Sivadier nous entraîne dans un voyage intime aux racines de l’art et de l’amitié. On y suit le destin de trois jeunes pianistes virtuoses qui se rencontrent à l’adolescence et deviennent inséparables. Portée par trois acteurs remarquables, cette odyssée nous dévoile les aspirations secrètes qui se bousculent dans le cœur de tout artiste.
Théâtre de l'Odéon - Ateliers Berthier, Paris
Le roman de Thomas Bernhard qu’adapte à la scène Séverine Chavrier nous plonge dans l’intimité de ce couple où règnent repli sur soi, ressassement, maltraitance, paranoïa, rêve effrité et espoir vain d’une œuvre idéale à créer.
Théâtre de Poche-Montparnasse, Paris
Œuvre maîtresse de Thomas Bernhard, Le Faiseur de théâtre est le constat poignant et cynique de la lente agonie de l’art dans un monde auquel il est devenu hostile.
Théâtre de la Porte Saint-Martin, Paris
Alain Françon met en scène la pièce à l'humour ravageur de Thomas Bernhard, avec une distribution au sommet : Catherine Hiegel, André Marcon et Noémie Lvovsky.