Dans le milieu du théâtre, Pierre Tual a choisi d'être interprète, c’est-à-dire un électron libre qui met son art au service d'autres. Ce qui ne l'empêche pas de prendre la casquette d'auteur et de signer des spectacles personnels qu'il joue en solo, sans pour autant faire cavalier seul : il sait alors s'entourer d'artistes complices.

Son premier opus, Naufrages, présenté au festival des Scènes ouvertes à l'insolite en 2010, était un diptyque à la tonalité sombre qui évoquait le suicide et la marge sociale. Cinq ans plus tard, il présente Fastoche, une fable qui se moque de notre désarroi à l'heure de devenir adulte. Entre les deux, le comédien a pris son temps et construit des complicités durables avec quelques compagnies.

Des liens étroits l'unissent à la compagnie picarde Ches Panses Vertes où il a fait ses premières armes après sa sortie de l’École nationale supérieure des arts de la marionnette de Charleville-Mézières, en 2008. D'abord “artiste compagnon”, il fait partie désormais des “artistes associés” et joue régulièrement dans les spectacles de Sylvie Baillon qui s'appuient sur des textes d'auteurs contemporains.

Avec Plexus Polaire, dirigée par la Norvégienne Yngvild Aspeli, Pierre Tual explore un jeu plus corporel, comme dans Cendres, programmé la saison 14/15 par le Mouffetard. Le comédien est aussi fidèle à la compagnie bretonne Zusvex avec laquelle il a découvert le théâtre d'objet.

S'embarquer dans des aventures qui ont de l'avenir, voilà ce qui compte pour lui, et, toujours, se mettre à l'épreuve pour continuer à développer son art.