J’adore la dérision et l’auto-dérision depuis environ deux, trois jours… et bien croyez-moi ça va mieux ! Surtout quand on sait que j’ai onze frères et sœurs, dont un jumeau, grand, beau, blond, c’est rare mais c’est possible ; un père juif marocain, une mère juive algérienne et un physique d’allumette… c’est pour ma gueule… !

Mais ça c’est pas de ma faute, comme on est nombreux, j’ai grossi en longueur…

Et cette magnifique famille m’a inspiré “Les Uns sur les Autres“, à qui je dois mes premiers fous rires, mes premiers vêtements et l’envie de faire ce métier… Et vous savez quand on est habillé en Georges, Albert, Brigitte, Nicole, Bernard…on a qu’une envie c’est monter sur scène et faire comme Bourvil, Fernandel, De Funès, Chaplin, Toto… mes premières influences d’enfant qui m’ont marqué comme ma mère marquait mon prénom sur mes vêtements quand je partais en colo… Et c’est d’ailleurs en colo, à l’âge de 6 ans que je suis monté sur scène pour la première fois où j’y ai joué Goliath dans “Samson et Goliath“ et j’ai rugi pendant une heure et demi… et encore aujourd’hui ! ! !

Mon deuxième rêve d’enfant se réalise lorsque je rencontre Gérard Oury, que j’adore, avec qui je ferais trois films (La soif de l’or, Fantôme avec chauffeur, le Schpountz).

Et mon troisième, c’est la rencontre avec Michel Boujenah qui me pousse à écrire et parrainne le spectacle sur ma famille “C’est monstrueux !“ (au Petit Palais des Glaces, d’octobre à décembre 1998). Grâce à lui, je rencontre mon quatorzième frangin : Pascal Elbé, avec qui j’écris ce spectacle et qui le met en scène, ainsi que le nouveau “Les Uns sur les Autres “ (Grand Palais des Glaces, le 25 septembre 2000).

J’ai également fait quelques apparitions dans des téléfilms, des sketches de Danyboon pour “Les enfants de la Télé“, ou bien encore au théâtre dans, entre autres, “Tout Baigne“ au Palais des Glaces et au Café de la Gare et “Les Voilà“, au Gymnase, Café de la Gare et Trévise.

Voilà, je suis un homme comblé ; et comme dit ma mère le jour où elle a vu le spectacle : “ … c’est bien mon chéri mais t’as maigri !“ et mon père a ajouté : “… oui bon c’est bien mon fils… bon va acheter du pain, tu prends 15 baguettes !“. 

J’ai hâte d’être sur scène…