Léon Werth est né en 1878 à Remiremont dans les Vosges dans une famille juive assimilée. Son père était drapier et sa mère issue de la petite noblesse picarde.
Léon Werth est un élève brillant, grand prix de philosophie au concours général et étudiant en hypokhâgne au lycée Henri IV. Il abandonne néanmoins ses études pour être chroniqueur dans différentes revues. Menant la vie de bohème, il se consacre à l’écriture et à la critique d’art.
Très proche d’Octave Mirbeau, l’auteur du Journal d’une femme de chambre, dont il est en quelque sorte l’héritier, il se manifeste par son anticléricalisme, son esprit très indépendant, antibourgeois et libertaire. Il manque de peu le prix Goncourt en 1913 pour son roman La Maison blanche, que Mirbeau a préfacé et soutient indéfectiblement jusqu’au treizième tour.
En 1914, il part pour le front, où il combattra pendant 15 mois avant d’être blessé. Il restera marqué par cette guerre devenant un pacifiste convaincu. Il en tire un récit, Clavel Soldat, pessimiste et violemment anti-guerre. Paru en 1919, l’ouvrage fait scandale.
Écrivain inclassable, à la plume acide, il écrit dans les années de l’entre-deux guerres aussi bien contre le colonialisme (Cochinchine en 1928), à contre-courant de la mode coloniale de cette période faste de l’empire français, que contre le stalinisme dont cet homme de gauche dénonce l’imposture. Il critiquera aussi le nazisme montant.
En 1931, il rencontre Saint-Exupéry : c’est le début d’une grande amitié. Ce dernier lui dédicacera Le Petit Prince. Pendant l’occupation, il se repliera dans le Jura. Dans son journal Déposition, publié en 1946, il livre un témoignage accablant sur la France de Vichy.
Il meurt le 13 décembre 1955 à Paris.
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Cartoucherie - Théâtre de l'Epée de Bois, Paris