François Tanguy et le Théâtre du Radeau créent des spectacles saisissants. Passim est une méditation merveilleuse, une expérience théâtrale et onirique qu’il nous est donné de vivre dans un décor mouvant peuplé de revenants familiers, d'éclats de paroles troublées, de musiques divines, d'images impalpables et sensuelles.

Par sa douceur mystérieuse et intense, sa puissance d’évocation, sa lumineuse plénitude, ce dernier travail, tout en s’inscrivant dans le droit fil des créations du Radeau, constitue l’une de ses oeuvres les plus accomplies. Ce théâtre-là ne représente, ne reprend ou ne remplace rien. Il se fixe plutôt pour tâche de nettoyer le regard, de le reconduire au seuil de son énigme propre. Dans le cadre du Festival d'automne à Paris.

Cette deuxième version de Matière première, plus intime, dans un rapport plus direct avec le spectateur, met l'accent sur la transmission des danses, thème d'origine de ce spectacle. Les interprètes prennent parfois la parole, pour raconter cet acte qui reste souvent dans le secret du studio.

Douze danseurs s’emparent de douze soli, chorégraphiés par Dominique Bagouet pour d’autres danseurs.