Jean-Claude Galotta

Jean-Claude Galotta

  • Chorégraphe

Directeur artistique du Centre Chorégraphique National de Grenoble depuis 1984
Directeur artistique fondateur du SPAC Dance (1997 — 2000)
Président de l’Association des Centres Chorégraphiques Nationaux (1998-2001)
Membre du Conseil d’Administration du Centre National de la Danse depuis 1999
Prix de l’humour de la Fondation Danse — Concours de Bagnolet (1980)
Premier prix — Concours International de chorégraphie de Bagnolet (1980)
Grand Prix National de la Danse - Ministère de la Culture (1985)
Grand Prix de la Danse - Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques (1985)
Chevalier dans l'Ordre National du Mérite
Officier des Arts et Lettres

Jean-Claude Gallotta découvre la danse alors qu’il est étudiant dans l’Ecole d’Art de sa ville d’origine, Grenoble. Il interrompt ses études pour expérimenter de nouvelles formes de récit exploitant le médium le plus simple : son propre corps et celui des danseurs. Sa formation est empreinte alors de technique classique mais aussi de celle des claquettes. Il découvre ensuite la modern dance, et de 1976 à 1978, crée des spectacles éclatés, où se mêlent différentes disciplines dans des lieux aussi divers que studios désaffectés, chambres d'amis ou la rue. A l'occasion d'un séjour à New York, en même temps que s’ouvrent les frontières entre la danse, l’opéra et le théâtre, il découvre les univers de Merce Cunningham, Bob Wilson et de toute la mouvance post-moderne américaine : Yvonne Rainer, Lucinda Childs, Trisha Brown, Douglas Dunn, etc.

Avec une conscience transformée de ses racines européennes, Jean-Claude Gallotta revient à Grenoble en 1979, et y crée le Groupe Emile Dubois, association constitué autour de son projet artistique et réunissant danseurs, comédiens, musiciens et plasticiens. Avec des spectacles créés pour des constructions éphémères adaptées à des lieux spécifiques de l’agglomération grenobloise (brasserie, jardins, piscine, etc.), le Groupe Emile Dubois se fait remarquer et est accueilli, en juin 1980, à la Maison de la Culture de Grenoble. Implanté progressivement depuis cette date comme cellule de création chorégraphique, il réunit des collaborateurs réguliers et une troupe de huit danseurs permanents. Avec ses premières pièces (Pas de Quatre en 1980, Mouvements, Ulysse en 1981, Grandeur Nature en 1982, Daphnis é Chloé, Yves P., Les Survivants en 1983, Les Aventures d’Ivan Vaffan en 1984), la compagnie rencontre un très large public à Grenoble et dans des lieux tels que la Maison de la Danse à Lyon, le Théâtre de la Ville à Paris ou le Festival d’Avignon.

Le Groupe Emile Dubois devient, en 1984, Centre Chorégraphique National de Grenoble, dans le cadre d’une convention liant le Ministère de la Culture et les collectivités locales (Conseil Général de l’Isère, Ville de Grenoble et Région Rhône-Alpes). De juillet 1986 à juin 1990, Jean-Claude Gallotta assure la direction de la Maison de la Culture de Grenoble, qu'il rebaptise Le Cargo. Il devient ainsi le premier chorégraphe nommé à la tête d’une scène nationale.

Le Cargo. Le Cargo / Maison de la Culture de Grenoble, ensemble architectural dessiné en 1967 par l’architecte André Wogensky, fait aujourd’hui l’objet d’une recomposition architecturale confiée au maître d’œuvre Antoine Stinco, avec un budget TTC de 245 millions de francs. Ce nouvel équipement offrira pour la danse un ensemble cohérent, avec notamment deux studios de répétition.

Répertoire. Les productions de la compagnie connaissent une large diffusion nationale et internationale : Mammame en 1985, Les Louves et Pandora en 1986. Son répertoire s’enrichit : Docteur Labus en 1988, Les Mystères de Subal en 1990. S'articulant autour de manifestations prestigieuses, deux créations chorégraphiques alliant la danse, le texte et la musique (DTM), voient le jour lors de la saison 91/92 : La Légende de Roméo et Juliette, en novembre 1991 à l'occasion du Festival Olympique des Arts d'Albertville et La Légende de Don Juan, en juin 1992 pour l'Exposition Universelle de Séville, en coproduction avec le Festival d'Avignon.

Suivront d’autres créations et reprises du répertoire : Prémonitions (1994), la Tête contre les Fleurs (1995), Rue de Palanka (1996), la Rue (1997), la Chamoule ou l’Art d’aimer (1997), Ulysse (version 1993), Docteur Labus (version 1996), Mammame (version 1998), Presque Don Quichotte (1999), l’Incessante (1999). les Larmes de Marco Polo, créé en septembre 2000 dans le cadre de la Biennale de la Danse de Lyon qui a fait l’objet d’une tournée sur le continent asiatique : Chine, Corée, Thaïlande et Japon

La prochaine pièce 99duos sera créée le 2 mai 2002 au Théâtre National de Chaillot.

Collaborations artistiques. Plusieurs œuvres de Jean-Claude Gallotta sont également aux répertoires de compagnie comme le Ballet de l’Opéra de Paris avec les Variations d’Ulysse, Kouchotte et Kanely, 4ème duo de Docteur Labus, au Ballet de l’Opéra du Rhin, La Rue du Nord au Ballet du Nord et Mammame au Ballet du théâtre San Martin de Buenos Aires et prochainement le 4ème duo de Docteur Labus au Ballet de Lorraine. En 2001, Jean-Claude Gallotta crée Nosferatu pour le Ballet de l’Opéra de Paris

Une collaboration soutenue s’est construit avec le Japon ainsi qu’un lien avec Tadashi Suzuki, metteur en scène. De 1997 à 2000, avec la création d’un nouvel ensemble culturel à Shizuoka, Jean-Claude Gallotta conduit le département de la danse (SPAC Dance), formant et dirigeant une compagnie permanente de huit interprètes japonais. Trois interprètes des Larmes de Marco Polo sont issus de cette collaborations : Kae Kurachi, Hee-Jin Kim, Massa Sugiyama.

Audiovisuel. Après une dizaine de collaborations audiovisuelles, notamment avec Claude Mouriéras et Raoul Ruiz, Jean-Claude Gallotta, passionné de cinéma et citant volontiers les œuvres de Fellini et Tarkovski comme d’importantes sources d’inspiration pour ses chorégraphies, réalise, en 1989, son premier long métrage Rei Dom ou la Légende des Kreuls (avec le soutien de La Sept et de Marin Karmitz), puis en 1991, L'Amour en deux, produit par MKII.

Livres. En 1988, les Editions Dis Voir consacrent à Jean-Claude Gallotta le premier volume d’une série sur les chorégraphes. En 1990, il publie aux éditions Plon, dans la collection " Carnets " , son premier ouvrage Mémoires d'un dictaphone. En 1993, les Editions Actes Sud publient Les Yeux qui dansent, série d'entretiens avec Bernard Raffalli, axés sur son travail chorégraphique et cinématographique. En 1998, à l’occasion de la reprise du spectacle à l’Opéra Bastille, les Variations d’Ulysse paraissent dans la collection Mémoire Vivante dirigée par Dominique Frétard (Editions Lansman).

Cet(te) artiste n'est pas lié(e) en ce moment à un spectacle.

De 1999 à hier - Jean-Claude Galotta

Ulysse

Gyptis Théâtre, Marseille

du 7 au 8 oct. 2010
55 minutes
MUSIQUE & DANSE Terminé
  • De : Jean-Claude Galotta
  • Mise en scène : Josette Baïz
  • Avec : Ambroise Allasseur, Arthur Besogne, Chloé Payan, Clémentine Decompoix, Emma Cappato, Julien Courtais, Lisa Rapezzi, Louise Itkin, Luca Germany, Margaux Decompoix, Maud Durand, Nino Bataon, Noemie Domenach, Romane Poussardin, Victor Patris-de-Breuil
Un décor et des costumes blancs, une légèreté, une rapidité, une folie joyeuse, une énergie endiablée et incessante. Nous sommes prêts à parier que l’univers poétique et ludique d’Ulysse étonnera aussi bien les grands que les petits.
Presque Don Quichotte

Maison des Arts à Laon, Laon

le 31 mars 2001
CLASSIQUE Terminé
  • De : Jean-Claude Gallotta
  • Mise en scène : Jean-Claude Galotta
  • Avec : Hee-Jin Kim, Kae Kurachi, Solange Cheloudiakoff, Ximena Figueroa, Masa Sugiyama, Yannick Hugron, Ludovic Galvan, Thierry Verger, Benjamin Houal
Le plateau de Presque Don Quichotte est plus désert encore que la Mancha : on n'y voit point de trace de chevalier. Le fou errant est fatigué, il s'est assoupi à l'ombre d'un arbre et laisse la scène se peupler de ses visions, de ses souvenirs.