James Baldwin

James Baldwin

Fréquemment controversé, James Baldwin s’impose cependant comme l’un des principaux auteurs américains du XXe siècle. Humaniste doublé d’un sage militant, il fut l’homme d’un seul combat, exhortant toute sa vie les Américains, noirs et blancs, à faire face à la tragédie raciale qu’ils avaient en partage. Son arme : un verbe acéré jouant au mieux des registres de la lucidité et de l’émotion, une écriture passionnée et déterminée.

C’est en 1924 dans le ghetto new-yorkais de Harlem que James Baldwin voit le jour, fruit de l’union d’un prêtre évangéliste et d’une ouvrière. Élevé dans la misère, méprisé par un père tyrannique, il se trouve très tôt confronté aux humiliations qu’induisent la couleur de sa peau et son homosexualité. C’est vers l’Église qu’il cherche tout d’abord réconfort et solutions.

À 14 ans, il donne son premier prêche, mais à 17, sa foi se déplace de la religion à la littérature : la première, loin de l’épanouir, ne lui a selon lui appris que résignation et superstition. Commence alors le parcours, entre New York et la France, d’un écrivain engagé et profondément philosophe.

Pour lui, l’objectif de l’artiste est bien de “contribuer à faire du monde un lieu de séjour plus humain”. En effet, l’idée-force de son œuvre s’apparente à la nécessité pour les Noirs et les Blancs de trouver ensemble une solution pour triompher de la haine, pour mettre fin  à ce qu’il nomme “le cauchemar racial”. Romancier, essayiste et dramaturge, il n’a de cesse de dépeindre dans ses écrits les préjugés auxquels les minorités – noires et homosexuelles –  sont en butte au sein de la société américaine. Les années 60 voient l’apogée de son influence et de sa popularité, alors qu’on le considère, avec Martin Luther King, comme l’un des principaux porte-parole du mouvement intégrationniste des “Civic Rights”.

C’est à Saint-Paul-de-Vence qu’il s’éteint en 1987, laissant derrière lui une œuvre d’une portée universelle et atemporelle, fervent et rageur plaidoyer pour l’égalité et la dignité.

Parmi ses œuvres :

Nouvelles : “Go Tell It On The Mountain” (1953, La Conversion), “Giovanni’s Room” (1956, Giovanni, mon ami), “Another Country” (1962, Un Autre Pays), “Going to Meet the Man” (1965, Face à l’homme blanc), “Just Above my Head” (1979, Harlem quartet) – Essais : “Notes of the Native Son” (1955, Chronique d’un pays natal),” Nobody Knows my Name” (1961, Personne ne sait mon nom), “The Fire Next Time” (1963, La Prochaine Fois, le feu), “The Price of the Ticket” (1985) – Théâtre : “The Amen Corner” (1955), “Blues for Mister Charlie” (1964).

Cet(te) artiste n'est pas lié(e) en ce moment à un spectacle.

De 1999 à hier - James Baldwin

Baldwin en transit

Atelier du Plateau, Paris

du 1 au 2 déc. 2021
MUSIQUE & DANSE Politique Société Théâtre musical Terminé
  • De : Stéphane Payen, James Baldwin
  • Avec : Jamika Ajalon, Mike Ladd, Tamara Singh, Sylvaine Hélary, Dominique Pifarély, Stéphane Payen

Avec Baldwin en Transit, le saxophoniste et compositeur Stéphane Payen nous offre une percutante confrontation avec la parole de James Baldwin. À la lumière du mouvement Black Lives Matter, et par un mélange de spoken word et musique, le sextet éclaire les mots de Baldwin en leur conférant toute leur actualité.

Harlem Quartet

Théâtre des Quartiers d'Ivry, Ivry-sur-Seine

du 22 au 30 mars 2018
2 heures environ
CONTEMPORAIN Terminé
  • De : James Baldwin
  • Mise en scène : Elise Vigier
  • Avec : Ludmilla Dabo, William Edimo, Jean-Christophe Folly, Nicolas Giret-Famin, Makita Samba, Nanténé Traoré, Manu Léonard, Marc Sens
Elise Vigier adapte un texte de James Baldwin. Un homme se souvient, raconte et retrace la vie de sa famille, de ses amis, une communauté noire américaine vivant à Harlem dans les années 50/60. Un hymne d'amour à son frère, au milieu de chants de gospel à la gloire de Dieu, du combat pour les droits civiques, de la violence et du sexe.
La prochaine fois le feu

Théâtre-Studio à Alfortville, Alfortville

du 1 au 10 févr. 2002
CONTEMPORAIN Terminé
  • De : James Baldwin
  • Mise en scène : Bakary Sangaré
La prochaine fois, le feu, c'est l'avertissement que Dieu donne à Noé avant l'ultime catastrophe qui dévastera le monde. C'est sur cette parabole biblique que s'achève également l'essai éponyme de James Baldwin, certainement son plus bel opus.
La prochaine fois, le feu

Théâtre de Châtillon, Châtillon

du 26 mars au 7 avr. 2001
CLASSIQUE Terminé
  • De : James Baldwin
  • Mise en scène : Bakary Sangaré
  • Avec : Bakary Sangaré
 " Ce texte est comme une clé qui ouvre une porte et me paraît indispensable de nous jours, où l’humanité vit encore des conflits raciaux. ” Bakary Sangaré
Blues pour Sonny

Cartoucherie - Théâtre de l'Epée de Bois, Paris

du 23 sept. au 15 oct. 2000
CLASSIQUE Terminé
  • De : James Baldwin
  • Mise en scène : Greg Germain
  • Avec : Ludovic Signolet, Gora Diakhaté
" Harlem années 50. Un homme nous parle de son frère musicien. Rythmé par le Jazz et le Blues, le spectacle nous entraîne dans la vie quotidienne et les misères d’une famille noire dans l’Amérique impitoyable. "