Elio Vittorini

Elio Vittorini (1908-1966)

Fils d'un cheminot, autodidacte, il travaille à Florence comme correcteur dans un journal et collabore à la revue Solaria qui groupe des auteurs antifascistes. Son premier livre, Petite Bourgeoisie, un recueil de nouvelles, paraît en 1931. Suivront Voyages en Sardaigne (1934), Erica et ses frères (1954) et Conversation en Sicile, publié par fragments en 1937 et 1938, qui rendra Vittorini célèbre en 1941.

Il publie en pleine guerre L'Americana, anthologie commentée de la littérature américaine. Entré au parti communiste clandestin, il est arrêté quelques semaines en 1943. Puis, il travaille à la publication de L'unità et dirige pendant deux ans, la revue Politecnico. Les hommes et les autres et Le Simplon fait un clin d'œil au Fréjus paraissent en 1945 et 1947. A cette époque, il rompt avec le parti dont il critique la politique culturelle.
Après L'Œillet rouge (1948) et Les Femmes de Messine (1949), Vittorini garde le silence jusqu'en 1956. Il publie ensuite La Garibaldienne et Journal en public.

Texte extrait de Conversation en Sicile - Gallimard / L'imaginaire

Considéré comme l'un des maître du néo-réalisme, plus, à vrai dire, par son activité d'essayiste, d'éditeur –"Gettoni" (1951-1959), la collection qu'il fonde chez Einaudi, joue un rôle fort important – que par son œuvre romanesque. Son chef-d'œuvre, Conversation en Sicile, voyage mi-réel mi-allégorique dans une île qui est un réservoir de mythes, paraît dans Letteratura (1938-1939).

La littérature italienne - Que sais-je – PUF 98