Jean-Pierre Vincent met une nouvelle fois en scène et en perspective la pièce de Marivaux qui reprend notamment la querelle passionnante de l'époque entre Rousseau et Dalembert : le théâtre est-il utile à la société ?

Gilles Bouillon nous entraîne, avec la complicité de sa fidèle troupe d’acteurs, dans les rythmes effrénés de cette comédie romanesque de Shakespeare, mêlant virtuosité poétique et univers ludique. Une composition orchestrale pleine de joie, de surprises et d’énergie.

Alors que leurs pères viennent de décider de les marier, Dorante et Silvia ne se sont encore jamais vus. Pour « examiner un peu » son prétendu, la jeune fille échange ses vêtements ave sa suivante, Lisette. Mais le jeune homme a eu exactement la même idée : il arrive auprès d’elle sous le nom de Bourguignon, avec son valet Arlequin qui se pavane dans les habits du maître. Une double intrigue s’engage…

Parti d’une analyse de la dérégulation du marché de la viande à Chicago pendant la crise de 1929, Brecht invente une situation qui se prête plutôt bien à une actualisation contemporaine : la dénonciation de la précarité du travail, instrumentalisé par la recherche du profit, épingle au passage le Medef et les multinationales. Catherine Marnas invente avec ses comédiens, ses assistants et techniciens, une mise en scène brillante de vigueur et d’intelligence qui joue parfaitement son rôle à la fois critique et spectaculaire.