Pour Charlotte le théâtre est déjà une seconde vie professionnelle. Originaire de Dunkerque, elle tient un salon de coiffure masculin depuis sept ans lorsqu’elle découvre le théâtre avec Hervé Degunst et Brigitte Mounier, puis elle approfondit culture et technique de jeu aux cotés de David Conti et Vincent Goethals sur la scène Nationale de Dunkerque, autour des textes de Daniel Danis ou Paul Claudel.

En 1998, elle fait la connaissance de Sylvie Testud lors du tournage de Karnaval et la guide dans son approche de l’accent dunkerquois. Puis elle part s’installer à Paris suivre les cours de Dominique Levert et débute une carrière professionnelle.

Elle aborde le répertoire classique, Molière, Marivaux, Corneille, Racine et joue Victoire dans On ne saurait penser à tout d’Alfred de Musset. De concert elle est engagée par Francis Perrin pour jouer un personnage androgyne dans Volpone de Ben Jonson avec Bernard Haller pour une tournée des festivals d’été.

Elle fait la rencontre d’Anne Delbée qui l’engage comme assistante à la mise en scène lors de la création du Sourire de Sarah Bernhardt, avant de lui proposer le rôle de Iaquez dans Hernani de Victor Hugo où elle joue aux cotés de François Beaulieu, Emmanuel Dechartre et Clément Hervieu-leger, au cœur de Paris sur le parvis de la bibliothèque historique. Elle participe à la création d’Images bavardes, un jour vous oublierez, et 4.48 Psychose de Sarah Kane.

Elle intervient dans un atelier de théâtre pour mal voyant, joue dans plusieurs courts métrages et vient d’achever sept mois de recherche aux ateliers Pygmalion pour perfectionner son jeu devant la caméra.

Avec Rio-Roubaix de Benjamin Lefebvre, m.e.s. Bertrand Liebert, elle va se servir de ses origines et de son accent du Nord pour la première fois sur scène.