Alain Mollot est un acteur, auteur et metteur en scène français.

Formé à l’Université Internationale du Théâtre, puis à l’Ecole Jacques Lecoq, Alain Mollot fonde le Théâtre de la Jacquerie en 1975 avec un groupe de comédiens rencontré dans cette école. Le théâtre de la compagnie sera résolument charnel, populaire, comique. Pendant dix ans, la Jacquerie est une troupe permanente qui sillonne la France sans véritable port d’attache travaillant à partir d’improvisations et mettant ensuite en forme cette matière, notamment grâce à la complicité de l'écrivain Jean-Pierre Chabrol. Il met notamment en scène Lumpen en 1978 et Tit bonhomme l’est pas très mort en 1980.

En 1985, la Jacquerie s’implante dans le Val-de-Marne, à Villejuif. Les comédiens changent, le metteur en scène devient le seul pivot de la compagnie qui aborde le répertoire à travers Molière (L’Ecole des femmes), Goldoni (Le Café), Romain Rolland (Robespierre), Brecht (Maître Puntila et son valet Matti)…

A partir de 1992, Alain Mollot travaille avec une nouvelle génération de comédiens dont il a été le professeur à l’école Lecoq, retrouvant l’improvisation comme base de création.

Alain Mollot écrit son premier texte, Sur le sable, qu’il monte en 1993. En 1995, retrouvant ainsi l’improvisation comme base de création, il crée Croquis marrants d’une vie redoutée.

Ces dernières années, son travail rend compte d’un va-et-vient constant entre les spectacles créés à partir de témoignages et la mise en scène de grandes fables modernes. Après avoir beaucoup utilisé la dérision pour dénoncer les méfaits de la société, Alain Mollot ressent le besoin de s’attaquer aux « grands sentiments ». Il commence par monter un mélodrame, Liliom de Molnar et, depuis 1999, avec une fidèle équipe de comédiens, construit le projet de L’Epopée quotidienne en recueillant la parole des gens sur le thème du lien familial (spectacles Ah, mon bel amour !, Des pères et des hommes, Paroles de mères, Comme frères et chiens, sœurs et chats). La fiction nourrit le réel et le réel, la fiction. Les langages théâtraux s’entremêlent librement : récits, jeux réalistes, masques, marionnettes, chansons…

Depuis septembre 2001, Alain Mollot dirige également le Théâtre Romain Rolland de Villejuif où il cherche à promouvoir un « Théâtre du geste et de l’image ».