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- Un nouveau projet pour la Maison des métallos
La Maison des Metallos, depuis sa transformation en établissement culturel, a toujours été lieu de diffusion, de création, de débat d’idées et d’échanges faisant dialoguer l’art vivant avec les enjeux et préoccupations de la société contemporaine.
Sa directrice Stéphanie Aubin, sait qu’aujourd’hui, ce qui nous inquiète… c’est demain… Dans un contexte en pleine mutation, elle parie que l’art est une ressource pour mieux imaginer notre avenir, pour se défaire de nos habitudes, pour prendre part positivement à l’indispensable mouvement des Transitions.
Elle a donc lancé le principe des CoOPs : chaque mois, une équipe artistique différente investit intégralement la Maison, le quartier. Elle conçoit, en complicité avec toute l’équipe des métallos, une CoOP (coopérative artistique), qui s’affranchit du seul format spectacle pour inventer d’autres actes artistiques, d’autres formes de rencontres, nouveaux espaces de liberté pour les artistes comme pour les usagers du lieu.
Ces artistes qui viennent du théâtre, de la danse, du cirque, des images ou d’un peu tout cela à la fois (quand ils ne sont pas aussi graphistes géographes, ostéopathes ou horticulteurs !) inventent d’autres façons de se rencontrer autour de l’art vivant. Chaque mois, une nouvelle expédition est proposée autour d’un thème proposant un point de vue à partager pour remettre du mouvement dans nos façons de voir autant que dans nos façons d’être et de faire. Ici, nous essayons tous ensemble, en petits ou en grands comités, de cultiver joyeusement les capacités individuelles et collectives dont nous allons tous avoir de plus en plus besoin : réactivité, solidarité, adaptabilité, ouverture, engagement, audace, controverse positive, intelligence collective…
Mars 2020 avec le portraitiste Didier Ruiz, La Compagnie des Hommes
Enquêter sur nos énigmes intimes, aimer les questions ouvertes, (re)garder le mystère.
Quel être, pourvu d'une seule voix, a d'abord quatre jambes le matin, puis deux jambes le midi, et trois jambes le soir ? C'est l'énigme du Sphynx, célébrissime bien que parfaitement éventée depuis Oedipe… Ce sphynx au corps de lion et à tête d'homme est l'énigme, celle qui permet de " dire des choses réelles à travers la liaison de choses impossibles " comme l'affirmait Aristote. Ce qui est certain, c'est que le mystère attise la curiosité, pousse à explorer, questionner et donc à penser. Voilà sans doute pourquoi Didier Ruiz aime nous donner à explorer les affres du monde, travailler au cœur de nos insondables complexités, nos mystères, nos tabous et révéler des paroles si peu souvent entendues. Son œuvre est une véritable écologie du regard qui enrichit notre (bio) diversité…
Qu'est ce qui unit un polar, des confessions intimes et un musée vivant ? *
*Réponse : L'énigme selon Didier Ruiz
Avril 2020 avec les acrobates du modulables Mathieu Desseigne, Lucien Reynes & Sylvain Bouillet, Naïf Production
Échaffauder le commun, faire de la place, relier les espaces
À l'image des trois couleurs primaires qui se renforcent dans leur opposition, mais s'annulent si on les mélange, les trois acrobates de Naïf production jouent de leurs contrastes pour s'épauler, se rencontrer et trouver matière à leurs créations collectives. Se penser complémentaire, c'est trouver qui on est en s'additionnant, c'est se savoir en vie parce qu'en lien, c'est comprendre que nous sommes des cellules d'un tissu d'échanges. Et cette CoOP en est le juste reflet. il s'agit d'explorer nos déséquilibres, nos efforts et nos résistances pour éprouver ensemble et littéralement, notre corps collectif. On apprendra à troquer nos savoir-faire avec l'Accorderie en donnant la prime au temps et non à l'argent. Des pères de famille s'entraîneront à porter leur(s) enfant(s) et vice versa. On repensera les dualités lors d'une nuit Métaphysique… Vous avez dit recherche de nouvel équilibre ? C'est justement l'objet des spectacles de NaïF Production.
Mai 2020 avec la chorégraphe forgeuse d'histoires Sandra Iché, Travaux publics
Se saisir de nos trajectoires, éprouver l'épaisseur historique de nos vies
Sandra Iché est de ces artistes toujours plus nombreux qui brouillent les frontières entre l'art et les champs de la pensée. Son parcours en témoigne, venue de l'histoire et des sciences politiques, elle est devenue danseuse. En interrogeant nos généalogies intimes autant que la grande Histoire, Sandra Iché éclaire nos perceptions sur le présent. Il ne s'agit pas de naviguer entre les catégories pour en simplifier ou pire en instrumentaliser les approches, mais de penser autrement le monde en le décalant, en le subjectivant. Un pas de côté pour fabriquer de l'Humanité sensible, engagée dans les enjeux de l'époque. Nos cultures invisibles, la culture au travail, comprendre ce qui fonde nos convictions… cette CoOP est à vivre comme une plongée dans ce qui crée nos positions face au monde pour mieux s'émanciper des servitudes ou préjugés et participer d'un projet social commun. Et si la scène devenait le lieu de reconstruction possible de soi et du monde ? Pour cela, comme le disait John Cage, " l'art devait s'introduire dans la vie… "
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