Penthésilée suite fantasy

Paris 18e
du 16 mars au 15 mai 2004
1H30

Penthésilée suite fantasy

  • De : Heinrich von Kleist
  • Mise en scène : Didier Kowarsky, Eva Schakmundès, Stéphane Laisné
  • Avec : Eva Schakmundès, Stéphane Laisné, Samira Brahmia, Pierre Lacognata
Théâtre équestre tout public. Solo monté et dansé pour une femme et six chevaux, un ermite, son ânesse et une chanteuse. Dans une suite de tableaux, deux histoires parallèles : celle, inspirée du mythe grec de Penthésilée, la reine des Amazones tourmentée par l’amour qu’elle éprouve pour son ennemi Achille ; et celle d’un ermite habitant des lieux, troublé par la présence de l’amazone confiant ses interrogations burlesques à sa fidèle compagne Babouche, sous le regard de la grande prêtresse-chanteuse. Tragédie guerrière, pièce héroïque, Penthésilée suite fantasy est une œuvre où le vertige de l’amour est inexorablement associé à celui de la mort.

Attention : tarif enfant à 6€ en vente uniquement sur place.

Théâtre équestre tout public

Présentation
Développement

Les tableaux

La presse

Adaptation librement inspirée de Penthésilée de Heinrich Von Kleist, auteur romantique allemand (1808).

Solo monté et dansé pour une femme et six chevaux, un ermite, son ânesse et une chanteuse. Dans une suite de tableaux, deux histoires parallèles : celle, inspirée du mythe grec de Penthésilée, la reine des Amazones tourmentée par l’amour qu’elle éprouve pour son ennemi, Achille représenté par les chevaux ; et celle d’un ermite, habitant des lieux, envahi et troublé par la présence de l’amazone confiant ses interrogations burlesques à sa fidèle compagne Babouche, sous le regard de la grande prêtresse-chanteuse.

Tragédie guerrière, pièce héroïque, Penthésilée suite fantasy est une œuvre où le vertige de l’amour est inexorablement associé à celui de la mort. Alors, lorsque Eva Schakmundès, écuyère et danseuse, rêveuse athlétique à fleur de sciure ayant partagée pendant dix ans le périple du « théâtre Équestre Zingaro », décide d’incarner la fougueuse Penthésilée, reine des amazones, la rencontre ne peut être que magique. C’est même vraiment un moment hors du temps. Une vraie rencontre sous forme de dialogue corporel entre six chevaux et une danseuse.

Un récit enveloppé du chant profond et solitaire de Samira Brahmia, chanteuse et poète d’Algérie, accompagnée de sa guitare et d’instruments traditionnels.

Spectacle équestre aux antipodes de la représentation traditionnelle du cheval dans le cirque. Le cheval a toujours été présent dans l’histoire du cirque, mais le cirque contemporain lui accorde un nouveau statut, un nouveau rôle grâce à l’émergence de compagnies de théâtre équestre comme la Cie Salam Toto créée en 1999 qui en a fait sa spécificité.

Loin du contexte du numéro et de la performance, Eva Schakmundès et Stéphane Laisné ont donné à chaque cheval le rôle d’interprète. En fonction de leurs attitudes particulières, chacun à leur tour tient le rôle d’Achille. En travaillant de cette manière, Eva a fait le choix de se mettre en danger à chaque représentation et de devoir adapter ses gestes aux moindres variations d’attitudes de ses « partenaires ».

Haut de page

Penthésilée suite fantasy, solo monté et dansé pour une femme et six chevaux, évoque l’histoire de la reine des amazones, Penthésilée, éprise de son ennemi Achille, et déchirée par des sentiments contradictoires : amour ou haine ?

En contre-point clownesque, un âne-ermite, maladroit et têtu, philosophe des sables et ratisseur de la matière, envahi et troublé par la présence de l’amazone confie ses interrogations burlesques a sa fidèle compagne Babouche. Comme un éternel recommencement, ils referont sans cesse l’ouvrage démoli, à la lecture des traces, à l’écoute des bruissements, ils s’inventeront des batailles et des passions à la poursuite de la furie, la croiseront-ils ?

Dans cette suite de tableaux les deux histoires ne feront que se frôler, tout cela sous le regard de la grande prêtresse qui par ses chants et mélopées profondes guidera l’histoire et en pressentira elle seule la fin tragique.

Ici, les six chevaux sont mis en scène comme des acteurs : chaque tableau est écrit en fonction du caractère du cheval, de ses attitudes particulières… et du texte de Penthésilée de Kleist, dont on tire l’essence des sentiments. Sentiments ambivalents dont est habité la reine des amazones : combattre à tout prix ou se laisser prendre. Sa folie, son emportement, sa douleur et sa tendresse ne sont que de l’amour ; là, toujours, mais comme une déchirure.

Laisser le cheval entrer, pour révéler et montrer la fragilité de l’homme, la faire sortir et le faire sortir lui de son rôle de piédestal. Réinterpréter les figures classiques du cheval dans un rapport charnel, suggestion du mouvement, faire vibrer le cheval dans sa disposition du moment.
Puis-je te toucher ? Veux-tu danser ou me fuir ? Corps à corps violent ou peau à peau fait de petits gestes imperceptibles, jusqu’à sentir l’infime des doigts qui se promènent dans le poil ébouriffé.

Il ne s’agit pas ici de raconter toute l’histoire de Penthésilée, mais de faire un parallèle avec nos propres pulsions, nos états d’être à tous. Il n’est pas faire-valoir, il représente ces états, ces sentiments, ces énergies différentes à chaque tableau, par lesquels Penthésilée passe, dans sa poursuite et sa confrontation avec Achille. Tour à tour, les chevaux tiennent les rôles d’Achille ;de Protoé la confidente ; ou simplement celui des chevaux de guerre de Penthésilée.
Une histoire d’absence et de retrouvailles dans une présence multipliée, un compliment à la mort tourné en vertige. Chercher dans le regard de ces chevaux l’être aimé. Et chercher aussi, comme si tous ne faisant qu’un, le regard unique du cheval aimé, disparu.

Une évocation dans les traces d’un récit lointain, dans les fils tissés du savoir des chevaux, de la relation avec l’homme sans cesse réinventée. Images brèves, fugitives, sentiments, emmêlés et assemblés en petites pièces dansées: Guerre ; Décombres ; Suite de batailles ou l’apaisement ; Palabres ; L’Amour ; Exubérance ; Le Voyage ; Ivresse ; Renaissance.

Le cheval à la fois interlocuteur et ferment du rêve y apparaît de façon double ; tour après tour ; cheval de chair ou cheval d’image, dessins d’encre inspirés de l’art naïf projetés et animés en ombres sur la toile de soie tendue, ou marionnettes de papier, de colle et de crins.

Ce spectacle se joue dans un manège en bois, le « Tonneau-Manège », inspiré des parquets bals et des spiegeltent du début du XXème siècle. C’est une construction foraine d’une capacité de 280 places de 19 mètres de diamètre, avec au centre, une piste de sciure et de sable de 13 mètres de diamètre.
Le public s’installe autour sur un gradin ajouré, à la fois décor et théâtre, c’est un espace qui privilégie le rapport intimiste, à se sentir, entre public, chevaux et acteurs. Au centre, un arbre puis un rideau transparent cylindrique, qui sert d’écran aux projections et de second espace, sont le décor de cette histoire.

Haut de page

La prêtresse et Penthésilée
Eveil de l’âne
Guerre 1, Achille et un autre guerrier
Rêve de guerre
Guerre 2, Achille et Penthésilée
Décombres
Suite de bataille ou l’apaisement
Palabres, Protoé et Penthésilée
Jeu, l’amour, Achille et Penthésilée
Récré, l’âne
Exubérance après l’amour, Achille et Penthésilée
Le voyage, Penthésilée quitte les Amazones pour Achille
Mutation, la robe
Ivresse, dernier combat, Protoé et Penthésilée
Renaissance, Achille et Penthésilée

Haut de page

Spectacle tendre et poétique sous un joli chapiteau de bois, avec une extraordinaire économie de moyens, Stéphane et Eva savent créer l’émotion et retenir l’attention d’un bout à l’autre du spectacle qui non seulement n’emprunte rien au passé « zingaresque » mais apporte de nouvelles innovations scéniques comme l’utilisation des ombres chinoises sur un rideau de tulle circulaire à l’intérieur et à l’extérieur duquel évoluent en douceur bipèdes et quadrupèdes. - Equus, Les chevaux, mai/juin/juillet 2003

Chevaux et... artistes, un pari audacieux. Le public ne pouvait qu’être séduit par la majesté et la puissance des chevaux, rendue d’autant plus forte par leur proximité de la piste ; séduit aussi par la voix et les chansons de la chanteuse et poète du sud de l’Algérie, séduit par la grâce, l’assurance et la fragilité tout à la fois de l’écuyère Eva Schakmundès qui créa tous les tableaux équestre et l’humour de Stéphane Laisné en ermite fasciné par les amazones. L’adaptation de l’histoire par Salam Toto est un pari audacieux : mettre en scène les chevaux comme des acteurs, le résultat est impressionnant. - Le Journal d’Elbeuf, janv 03

Une création qui fascine… et déroute. Ici nulle démonstration de dressage, mais un travail théâtral, chorégraphique et plus simplement graphique avec les animaux. Fantasmatique, suggestive, esthétique, furieuse, insaisissable, évanescente, la création de Salam Toto est tout cela à la fois.  - Le Midi Libre, juin 2002

Haut de page

Vous avez vu ce spectacle ? Quel est votre avis ?

Note

Excellent

Très bon

Bon

Pas mal

Peut mieux faire

Ce champ est obligatoire
Ce champ est obligatoire

Vous pouvez consulter notre politique de modération

Informations pratiques

Cour du Maroc

45, rue d’Aubervilliers 75018 Paris

Spectacle terminé depuis le samedi 15 mai 2004

Pourraient aussi vous intéresser

Spectacle terminé depuis le samedi 15 mai 2004