Le Petit Prince

du 1 décembre 2007 au 17 février 2008
1h30

Le Petit Prince

Un texte mondialement connu. De ceux qui font immanquablement le bonheur des enfants. Et des parents aussi, qui y retrouvent le goût de leur jeunesse et une extraordinaire leçon de vie…

Tout public à partir de 5 ans.

L'enfant qui nous habite
L’Œuvre
Note d’intention

  • L'enfant qui nous habite
Le Petit Prince, c'est l'histoire de ceux qui, devenus adultes, pour mener une vie de "grande personne" ont fait taire l'enfant qui les habite.

Ce spectacle est celui d'un homme qui, à l'occasion, se débarrasse de ses vêtements de grande personne pour donner parole à l'enfant qui est en lui - le musicien, le poète, l'astronome...

Le Narrateur est le Petit Prince, et le spectacle un monologue déguisé. Un monologue qui, justement, parce qu'il s'agit de retrouver l'enfant qui nous habite, prend les usages de l'enfant, à savoir le jeu : on disait que j'étais roi, et une autre partie de moi était un petit prince venu d'une autre planète... Et pour aller jusqu'au bout du jeu, on disait qu'il existait vraiment, et un enfant apparaîtra comme par miracle sur scène. Le parti pris du jeu d'enfant nous conduit, vous l'aurez remarqué, directement au jeu théâtral, à l'essence même du théâtre...

Distribution en alternance.

  • L’Œuvre

Un texte mondialement connu. De ceux qui, tel Don Quijote, Les Aventures de Tom Sawyer ou Le Merveilleux voyage de Nils Holgersson font immanquablement le bonheur des enfants de partout. Et des parents aussi, qui y trouvent non seulement le goût de leur jeunesse, mais également une extraordinaire leçon de vie… Depuis 1943, date de sa première publication aux États-Unis, ce texte continue d’enchanter les différentes générations, et a été traduit à l’échelle planétaire (plus de 150 traductions répertoriées à ce jour).

Le Petit Prince d’Antoine de Saint Exupéry est, certes, pour les enfants, le récit d’un voyage et d’une rencontre. Un personnage miraculeux quitte sa petite planète et les caprices d’une fleur pour rencontrer des personnages qui incarnent nos défauts : un roi imbu de son pouvoir, un vaniteux, un ivrogne, un businessman… Arrivé sur terre, il apprend d’un renard ce que signifie « apprivoiser » : « Si tu m’apprivoises, nous aurons besoin l’un de l’autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde. Si tu m’apprivoises, ma vie sera comme ensoleillée… » Cette rencontre est aussi pour le Petit Prince l’occasion de mieux comprendre la relation avec sa rose « Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. Tu es responsable de ta rose… »

Il transmet cette leçon à un aviateur rencontré dans le désert. Cette rencontre est la clé du récit. Elle nous fait comprendre que le Petit Prince est l’enfant caché en chacun de nous. Les soucis de la vie, nos ambitions et nos faiblesses, nos méprises aussi, l’ont fait taire et disparaître. Il ressuscite, à l’occasion, pour nous faire la leçon. Pour nous rappeler les choses simples, essentielles de l’existence.

Si le livre de Saint-Exupéry est si unanimement aimé, c’est parce qu’il touche à une vérité qui nous concerne tous. Et qui fait du bien lorsqu’on se la rappelle. Tout n’est pas définitivement perdu. Tout n’est pas perdu tant que cet enfant prodigieux peut ressusciter. L’adaptation de Virgil Tanase va dans le même sens.

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  • Note d’intention

Le Petit Prince est un de ces rares textes pour enfants que les parents lisent et relisent sans désenchanter. Les premiers y trouvent une histoire extraordinaire avec des personnages fabuleux. Les autres se plaisent à constater que les choses du monde peuvent être simples quand nous les regardons avec l’intelligence du coeur.

Notre spectacle doit séduire les enfants sans décevoir leurs parents. Il sera construit selon la logique du vitrail : les bouts de verre racontent une histoire sans occulter cette lumière qui vient d’ailleurs et qui les rend parlants. Les épisodes s’enfilent pour raconter les pérégrinations interplanétaires d’un petit bonhomme investi de pouvoirs magiques. Chacun est une leçon de vie. Le voyage nous distrait, les haltes nous nourrissent. (...)

Notre spectacle sera un jeu, avec toutes les conventions d’un jeu d’enfants - que les enfants acceptent si volontiers : tout objet peut devenir n’importe quoi puisque, par convention, on lui confère ce rôle (« on disait que c’était un… »). En même temps, puisqu’il ne perd pas sa réalité (une banquette devenue avion restera une banquette pour les enfants qui jouent et pour les spectateurs), cet objet se prête au jeu métaphorique (la charge poétique ne sera pas la même si cet « avion » est obtenu par le détournement d’une banquette, d’une planche à repasser ou d’un ventilateur qui fait hélice manipulé par un enfant couché sur la robe bleu ciel de sa mère). Les différents espaces (différentes planètes visitées) seront obtenus par ce mécanisme qui produit des métaphores (et du même coup des images). Et ce « jeu » fera recours à tous les moyens du théâtre, du jeu du comédien à la musique, et du costume à l’éclairage. C’est de la même façon que seront identifiés les différents personnages - à l’exception d’un seul, celui par lequel tout arrive : La Fleur. Le Petit Prince est - pour les « grandes personnes » dont l’expérience est suffisante pour reconnaître ce genre d’aventure - une lettre d’amour déguisée.

Notre spectacle mettra en exergue la catastrophe affective qui a déclanché l’écriture (le Petit Prince était très à l’aise sur sa planète avant qu’une fleur « très belle » et « très compliquée » ne vînt l’en chasser - pour un périple interplanétaire où il ne l’oublie jamais, pour finalement revenir vers elle par ce qui semble une mort, le sacrifice de la carcasse périssable du moins). Il s’en dégagera une constatation simple, à savoir que c’est l’amour qui nous fait trouver notre être authentique, que c’est lui qui est à même de réveiller en nous le petit prince enfoui. Nous comptons sur cette dimension du spectacle pour toucher « les grandes personnes » lesquelles, une fois débarrassées de leur « carcasse », pourront goûter le charme du jeu d’enfants par lequel nous nous adressons aux « petites personnes ».

Notre spectacle sera donc un spectacle pour enfants à l’intention des grandes personnes. Il raconte dans la simplicité d’un ordre chronologique restauré (différent de celui de la narration) l’histoire d’une rupture et d’un voyage initiatique qui s’achève par un retour, payé par le renoncement à la « carcasse », récompensé par le bonheur d’un amour aussi pur - dans le sens cosmique du mot - que celui d’un enfant et d’une fleur.

Pour cela nous ferons apparaître trois acteurs : le Narrateur, le Petit Prince qui en est l’alter ego enfantin, et La Fleur, qui est l’Autre évoqué sous sa forme la plus engageante - celle à même de susciter l’amour - et la plus authentique - celle de l’enfance, naturellement, puisque c’est le propos même du texte. La simplicité du jeu des acteurs sera en accord avec l’économie des moyens que supposent les jeux d’enfants (Tchékhov nommait cette économie d’effets « la grâce »), dont le principe est le détournement métaphorique des objets usuels (qui ne manquent ni de beauté, ni de poésie). Ce qui nous permettra de faire exister en parallèle deux univers : celui de l’homme adulte qui vit dans son intérieur habituel (où l’on retrouve le style si épuré, néanmoins si expressif des années 30, avec quelques objets d’époque), et celui de l’enfant pour lequel, par le détournement du jeu, ces mêmes objets sont tantôt le trône d’un roi, tantôt un réverbère, tantôt encore une feuille pour dessiner - nous comptons sur la transparence du verre d’une coiffeuse qui peut fonctionner, selon l’éclairage, tantôt comme miroir, tantôt comme tableau noir sur lequel l’acteur, face au spectateurs, peut dessiner ses boas et ses moutons.

C’est dans le même esprit que sera conçue l’illustration musicale, pas du tout « illustrative », mais « métaphorique », le son ayant pour but non de renforcer un signe déjà clair (le « voyage » par exemple) mais de s’appuyer sur celui-ci pour lui ajouter une dimension poétique. Puisque le texte de Saint Exupéry et le spectacle s’articule autour de l’idée que « ce qui est important ne se voit pas », comment ne pas profiter d’un instrument de musique (un violoncelle) qui a en lui, invisible, la musique. Une pièce pour violoncelle de Vivaldi nous permettra de suggérer que la musique est dans l’instrument comme ce trésor caché dans une maison illuminée par lui, dont parle l’Aviateur.

Bref un spectacle à la fois simple et poétique, qui exploite l’analogie naturelle du théâtre avec le jeu des enfants pour s’adresser aux petits et aux grandes personnes, tous entraînés dans une même recherche. Celle d’un être authentique dont l’existence quotidienne nous détourne.

Virgil Tanase

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Le Petit Prince – Bande-annonce

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Informations pratiques - Théâtre le Temple

Théâtre le Temple

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Spectacle terminé depuis le dimanche 17 février 2008
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