Le 30 avril 2009, nuit tsigane (Au Paradis, toutes les femmes sont gitanes) !
Gratuit pour les enfants de moins de 3 ans. Tarif réduit pour les moins de 12 ans au théâtre.
Les Romanès jonglent toujours avec la tradition tsigane
Les artistes
Le mot d’Alexandre Romanès
La presse en parle
Quand il se présente, la poignée de main est assortie d'un "Alexandre Romanès, le vrai", et l'on comprend aussitôt que la formule ne tient pas que de la boutade.
A quelques minutes du début du spectacle, mangeant une clémentine à l'accueil, Alexandre Romanès est là. Pendant, aussi. Après, également. La cinquantaine replète, le personnage ne monte sur aucun trapèze, pas plus qu'il ne joue de l'accordéon ou jongle avec des torches enflammées. Seulement voilà, le spectacle sans lui, ce serait un peu comme l'équipe de France de Football sans Raymond Domenech - encore que l'espérance de vie d'un entraîneur sportif soit beaucoup plus courte - ou la table de l'Arpège sans Alain Passard.
Donc Alexandre Romanès est, pour peu qu'on n'ait pas l'oeil rivé sur les numéros, une forme de spectacle à lui tout seul. Après avoir présenté sa petite Rose, qui pousse la chansonnette en hors d'oeuvre, il se tient, à peine en retrait, au milieu des musiciens qui remplissent l'espace sonore, violon, contrebasse et clarinette, plus la voix de Délia qui fait foi, attestant si tant est qu'on puisse en douter (mais qui pourrait en douter ? ) les origines tsiganes de l'entreprise clanique. Au milieu de ce tohu bohu bien plus régenté qu'il n'y parait, le patriarche veille au grain, prêt à suppléer quand il s'agit de mieux fixer un accessoire, choriste occasionnel aussi, afin que jamais le rythme ne fléchisse.
A la fin, Alexandre Romanès reprend le micro. Pour faire l'article : vin chaud, coca cola, beignets, "le tapis et les rideaux sont à vendre aussi !", lance-t-il à la cantonade. Plus de littérature : il a écrit un recueil de poèmes, Paroles Perdues, "épuisé", et un autre, dont l'intitulé parle de lui même, Un peuple de promeneurs, disponible à 15 euros. Par avance, il précise encore que l'été prochain, ils tourneront un film, dont le titre signifie "oiseau, en tsigane".
A part ça, Rien dans les poches est un work in progress, titre générique d'un spectacle qui évolue au gré des lieux et des interprètes, dont la croissance interfère avec les numéros. Pendant des années, le cirque Romanès s'est fait un nom derrière la place de Clichy. Il a connu aussi la pelouse de Reuilly. Actuellement, c'est porte de Champerret qu'il survit pour quelques semaines encore aux fêtes de Noël. Des bougies se consument dans un coin, les tonalités restent chaudes, dans les rouges (bancs, tenture, tenue du maître de cérémonie).
Modèle déposé, l'ambiance artisanale perdure. Pied de nez aux multinationales désincarnées type Cirque du Soleil parfumées à la testostérone, les filles continuent ici d'avoir la part belle, savoureux duo au trapèze avec un cacatoès idéalement cabot, ou contorsionniste féline à la rose. Les clichés voltigent, comme les quilles, ou les boules. Le public applaudit un peu n'importe quand. Mais qui songerait s'en offusquer ?
Gilles Renault, Libération, janvier 2007
Contorsion, trapèze, cercle, tissus : Alexandra,
Trapèze balan et lune : Rose Reine
Rubans : Sorine
Flamenco : Florina
Danseuse fil de fer : Bobolana
Swiging, Feu des Carpates : Kali Yag
Flamenco - cerceaux : Maria
Poupée : Dorine
Contorsion : Margareta
Jonglage : Gouloum, Elonga, Zobar
Trapèze : Elena
Danseuses : Mica et Lenusa
Violon : Costel
Accordéon : Florine
Contrebasse : Dendgalache
Clarinette : Gigel
Chant : Délia Romanès
Ma famille fait du cirque depuis la guerre de 14-18. Avant, mon arrière grand-père allait de village en village avec ses trois femmes, ses enfants et un ours « L’embêtant, disait-il, c’est l’ours. »
A 25 ans j’ai quitté le cirque familial, le cirque de mes parents ressemblait de plus en plus à un hangar pour avions, j’ai jeté l’éponge, je suis parti. Pendant quelques années j’ai fait mon numéro d’équilibriste dans la rue. J’étais depuis longtemps attiré par la poésie, j’ai rencontré des poètes : Jean Genet, Jean Grosjean, Christian Bobin, Dominique Panier, Adelmajid Benjelloun, Thierry Metz. J’ai travaillé à l’élaboration d’un spectacle de cirque avec Jean Genet.
Il y avait assez de matériel pour faire 4 heures de spectacle. Quand il a fallu passer à la réalisation, j’ai pris ma voiture et je suis parti sur les bords de la Loire faire des paniers en osier.
Dix ans plus tard, je redécouvre le cirque dans le camp tsigane de Nanterre.
J’ai acheté un morceau de toile, un vieux camion, quelques caravanes. J’ai épousé Délia et nous avons pris la route avec nos enfants. Quelques gitans dans une piste, Délia au chant, entourée d’un violon, une contrebasse, un accordéon… Même dans mes rêves les plus fous, je n’aurais jamais imaginé avoir autant de succès avec un spectacle aussi simple, aussi dépouillé.
Yehudi Menuhin m’a dit « Jusqu’à mon dernier jour, je penserai à vous. » La vie n’est jamais comme on croit.
Alexandre Romanès
"Un cirque de rêve." Télérama
"Une esthétique admirablement dépouillé et sûre, un très grand moment poétique." Le Monde
"Un cirque qui illumine les nuits de Paris, à voir absolument." L'Humanité
"Un spectacle exceptionnel dans une ambiance unique, de la poésie à l'état pur." Libération
"Un cirque dont la frémit comme une feuille, on aimerait les suivre, on aimerait ne plus les quitter." La Croix
"Un spectacle poétique et sauvage, une soirée inoubliable." Le Figaro
"Un rêve de cirque. Contrebasse, accordéon, clarinette, tapis des Mille et Une Nuits, bougies, accueil en fanfare et ce clown postmoderne au visage lassé qui assure sans un sourire les transitions géniales. Pas de numéros, chez Romanès, jamais d'exploit (la vulgarité même), simple syntaxe des entrées, des expressions et le plaisir de bien faire. Les garçons arborent des falzars rayés et des chemises à paillettes dont on se demande qui les fabrique. Où ils les dénichent. (...) Les filles jouent leurs rôles : femme boa, femme du feu, trapéziste non conforme, contorsionniste au sourire inquiétant. Un petit bonhomme danse comme Fred Astaire eût tant aimé savoir le faire. (...) Au final, l'orchestre passe la surmultipliée. Romanès s'agite toujours debout, calme, tendant une liane ici, un tapis là. Délia, sa chérie, chante des mélopées poignantes ou des airs du diable. Personne ne sait si l'on a démarré à l'heure, ni quand cela finira." Francis Marmande, Le Monde, 5 décembre 2007
Nous avions vu ce spectacle il y a 8 ans environ, et y retournons mercredi prochain. J'espère que ce sera aussi captivant. C'était effectivement un spectacle émouvant et chaleureux, humain en conclusion.
Ce spectacle est un véritable enchantement. On rit, on s'émerveille, on est ému, et on a envie de danser au rythme de cette musique tsigane si entraînante. On passe un moment chaleureux, festif et inoubliable sous le chapiteau Romanès !
Nous avions vu ce spectacle il y a 8 ans environ, et y retournons mercredi prochain. J'espère que ce sera aussi captivant. C'était effectivement un spectacle émouvant et chaleureux, humain en conclusion.
Ce spectacle est un véritable enchantement. On rit, on s'émerveille, on est ému, et on a envie de danser au rythme de cette musique tsigane si entraînante. On passe un moment chaleureux, festif et inoubliable sous le chapiteau Romanès !
Square Parodi, Bd de l’Amiral-Bruix 75016 Paris