Vincent Barraud est né à Paris, il y fait toute sa scolarité de petit citadin derrière les grands murs de pierre des écoles parisiennes. Rencontre avec l’existentialisme et
L’étranger d’Albert Camus.
Les années 70 poussent aux voyages, il suit le mouvement et délaisse les études. Après un petit bout de route et une grosse passion pour le cinéma, il croise l’art du silence à la Schola Cantorum et de là rebondit tout naturellement à l’école de Mime de Marcel Marceau. Ebauche d’une première adaptation de L’étranger pour une troupe de danse, un comédien et un mime.
Les premiers spectacles : La prohibition, Le chapiteau des
clowns... Suivront des années très denses en complicité et en recherche, entre autre avec le
Memory Mouvement Théâtre et sa création Bancs présentée au Déjazet.
Deuxième ébauche d’adaptation de l’œuvre de Camus…Il a soif de plus de mouvement et de danse, il quitte le théâtre visuel et plonge dans la danse contemporaine :
Les chichis de Clichy, Raccords, …
Sa plus belle rencontre se fait avec Stéphanie Roussel et sa Cie La Clepsydre :
Terre de Sienne. Nouveau changement de cap, il laisse la danse.
Suit une période entre deux où il coache, met en scène ou interprète les projets des autres leur faisant partager la multiplicité de son cheminement :
Curriculum vit’fait, R-V à Lafontaine, Le bal des
corbeaux… L’envie et le besoin d’une création en solo regroupant tout ce qu’il aime grandit en lui.
Parallèlement, il assiste son ami Adriano Sinivia dans ses mises en scène d’Art Lyrique à travers la France :
Le barbier de Séville, La Périchole, La petite renarde rusée,
Les contes d’Hoffmann,…
L’étranger vient comme une suite logique à ce parcours, une étape naturelle, où tout se met en place de soi-même, comme si toutes ces années et tous ces spectacles n’avaient qu’une unique destination : aller au bout de sa rencontre avec ce Meursault qui ne l’avait jamais quitté et, l’interpréter seul en scène…
L’aventure de l’acteur solitaire se prolonge avec Andromaque à une
voix.
0 avis