Cela fait plus de 30 ans qu'aux frontières des disciplines et portés par leur univers singulier à la théâtralité pleine de troubles, Nicole Mossoux et Patrick Bonté créent la surprise à chacun de leur nouveau spectacle.

Cela fait plus de 30 ans qu'aux frontières des disciplines et portés par leur univers singulier à la théâtralité pleine de troubles, Nicole Mossoux et Patrick Bonté créent la surprise à chacun de leur nouveau spectacle.

Quelque chose ne va pas. Le monde, ou nous ? Ou nous, comme le monde nous fait ? Qu’on rit, qu’on pleure, voilà comment nous sommes ! Tenez, un exemple : libérés, libérées ? D’accord, mais quelle avalanche sur nous, si cette injonction à se lâcher se réalisait, d’addictions, de pulsions, d’appétits !

Sur scène, une femme seule. Ou peut-être pas. Il semble que l’espace soit habité. En témoignent des présences furtives, des sons larvés, et puis des figures fantomatiques qui surgissent ça et là, prenant de plus en plus de place, nous chuchotant à l’oreille, se dressant dans l’image comme les gardiennes d’un secret.

Ironiser sur la parfaite adaptation à l’artifice des postures sociales, des jeux de rôles, des normes conformistes qui nous façonnent et nous coulent dans des personnalités d’emprunt, aujourd’hui peut-être plus que jamais. Mais le spectacle évoque aussi le sentiment de ne pas être entier dans ses intentions et ses désirs, de se sentir constamment divisé et faisant semblant de vivre, de ne pas être à sa place et finalement d’être un imposteur… Chorégraphie Patrick Bonté.

Des objets de pacotille, un musicien, une actrice. Ils vont interagir ensemble : lui donne voix et souffle à la matière, elle manipule, tente de donner vie à l’inanimé. Dans ce Kefar Nahum, déployé aux confins de l’imaginaire, l’existence n’est pas l’apanage exclusif de la personne humaine.

Imaginez que vous vous trouvez envahi par une multitude d'êtres qui agissent à travers vous sans demander votre avis. Ils se saisissent d'une partie ou l'autre de votre corps, s'insinuent entre vos intentions et vos gestes, émettent des voix contradictoires, des discours étranges...Twin Houses, monologue multiple, met en scène Nicole Mossoux et cinq mannequins articulés, confondus dans un corps à corps où l'on ne sait plus, de l'acteur ou du mannequin, qui manipule qui, qui détient le pouvoir sur l'autre.

Trois danseuses, une chanteuse et six musiciens mènent un parcours sensible où le geste accompagne au plus intime la vibration sonore, où l’espace balayé par la danse reflète la profondeur des sons particuliers de Scelsi. Une pièce à la beauté hypnotique.

Une installation chorégraphique. Douze danseurs, pour la plupart complices de longue date de Nicole Mossoux et Patrick Bonté, ont forgé et se sont transmis des modules gestuels qui jouent avec l'orientation de soi, l'identité, le rapport de l'un avec le multiple…

Spectacle de marionnettes.
Une petite fabrique de monstres pour exorciser notre peur du noir.