Odile Azagury débute en 1971, aux cotés de Catherine Atlani au sein des Ballets de la Cité. En 1973, elle rejoint le groupe de Recherche Théâtrale de l’Opéra de Paris animé par Carolyn Carlson. Elle crée avec Anne-Marie Reynaud le Four Solaire en 1977. Elle fonde l’Atelier Anna Weil, association destinée à promouvoir, hors des théâtres, de nouveaux terrains pour la danse contemporaine. « Du réel à l’imaginaire, de la scène à la rue, il n’y a qu’un pas », elle crée donc Esther, inspirée du concept du café-concert.

Puis de 1983 à 1985, elle met en œuvre un grand projet  Danseurs tous en Seine, avec cinq cents artistes, danseurs et musiciens. Il s’agit de les réunir à Paris sur sept kilomètres lors du passage d’un bateau-mouche, transportant les spectateurs.

Elle s’installe à Poitiers et crée Rupture, un projet sur les droits de l‘homme avec le soutien de Danse en Chantier. Elle fait le pari de mettre en relation la danse, la musique et l’architecture de la ville. Elle s’entoure donc de compositeurs et rassemble autour d’elle des danseurs et musiciens amateurs de toute la région et crée en 1990 La Symphonie déconcertée.

En 1992, le Centre de Beaulieu passe commande du Temps des cerises, parcours poétique sur le thème de l’exode et de la mémoire. En 1993, elle décide de s’installer définitivement à Poitiers et crée sa compagnie Les Clandestins.

Odile Azagury, chorégraphe et pédagogue n'a de cesse de convier amateurs et professionnels à se côtoyer et se confronter. Elle intègre cette démarche dans une de ses pièces majeures Parlez moi d'amour (2000). Elle crée trois soli remarquables qu'elle interprète en triptyque :  Estrella (1997), Anna  (2002 et Y Yo (2005).

D’autres nombreuses pièces pour la scène, la rue, le patrimoine, jalonnent ces années de création. Cette saison avec Jacques Patarozzi la création de L’une/L’autre. Artiste en résidence au Théâtre Scène Nationale de Poitiers, Odile Azagury invite en 2008, 20 chorégraphes qui ont particulièrement marqué le paysage de la danse contemporaine des années 1980 à nos jours, pour l’ouverture des portes du Théâtre & Auditorium de Poitiers par la création Les Princesses.

La compagnie missionnée par le Conseil Régional Poitou-Charentes poursuit le projet de développement de la danse en milieu rural. Elle est subventionnée par le Ministère de la Culture/Direction Régionale des Affaires Culturelles du Poitou-Charentes au titre de l’aide aux compagnies conventionnées, le Conseil Régional Poitou-Charentes, le Conseil Général de la Vienne et la Ville de Poitiers.

En 2008, elle crée Le cabaret des signes : un acte artistique, créatif et politique imaginé par le studio Le Regard du Cygne à Paris.