L’occasion de voir ou de revoir ce spectacle créé en 2017 et qui a, depuis, cumulé les critiques dithyrambiques et obtenu une reconnaissance mondiale. Représentations en plein air, à la prairie du triangle. 

Reste-t-il encore en nous quelque chose de « sauvage » ? C’est à partir de cette question que Fabrice Lambert va chercher ces gestes qui nous échappent, guidés par l’envie, l’intuition, et non à des « fins de rendement », reprenant l’approche de l’anthropologue Claude Lévi-Strauss. Une plongée dans l’inconnu, comme une invitation à découvrir ce qui se cache dans les replis de la civilisation, sous la surface des normes et des codes sociaux.

L’occasion de voir ou de revoir ce spectacle créé en 2017 et qui a, depuis, cumulé les critiques dithyrambiques et obtenu une reconnaissance mondiale. Représentations en plein air, à la prairie du triangle. 

L’occasion de voir ou de revoir ce spectacle créé en 2017 et qui a, depuis, cumulé les critiques dithyrambiques et obtenu une reconnaissance mondiale. Représentations en plein air, à la prairie du triangle. 

Une danse suspensive, fluide, fascinante, où les corps se meuvent en vague, en retours, en rebonds, déversant avec une endurance impressionnante le flot d’énergies qui les traverse.

Le chorégraphe Fabrice Lambert se saisit du titanesque projet Onkalo, tombeau nucléaire en cours de construction en Finlande. Dans une chorégraphie ciselée et énergique, il questionne notre humanité toujours en quête de sa propre éternité.

Créé au Festival d’Avignon pour la cour d’honneur du Palais des Papes, enfant réunit une équipe de danseurs adultes, un groupe d’enfants et un musicien. Transportés, déposés par les danseurs, les corps d’enfants envahissent l’espace, l’agrandissent, le sculptent. Un étrange ballet engourdi se déploie, d’où émergent des images
suspendues entre le repos, le rêve et la ronde. Progressivement, les rapports s’inversent, la frontière entre grands et petits, professionnels
et amateurs, animé et inanimé se dénoue, et les enfants s’éveillent finalement pour instaurer leur propre république.

M !M et Solo with R/Perspective(s), pièces aux titres qui font figure de manifeste en reprenant les initiales des prénoms des interprètes, Matthieu Burner et Mikael Marklund pour le duo, et Roberta Mosca pour le solo. La force émotionnelle des interprètes constitue en effet le cœur battant d’une danse toute entière tournée vers l’autre. L’immense talent du chorégraphe Laurent Chétouane consiste à rendre visible une attention éthique : « s’ouvrir à la venue de ce qui vient ».

Laurent Chétouane questionne l’idée de « politiques de l’amitié » soulevée par Jacques Derrida. Il ne s’agit donc pas de l’amitié intime entre deux personnes, mais du possible usage « politique » de l’amitié. Ce qui se traduit chorégraphiquement par une recherche sur le territoire, la frontière, l’espace commun, la relation à la différence, l’organisation du vivre ensemble.

En concevant sa nouvelle chorégraphie, Laurent Chétouane prend ce point de départ : comment un étranger peut-il rester étranger ? En faisant passer le rituel de « sacrifice du printemps » au « sacrifice » chorégraphique et visuel du Sacre du Printemps lui-même, Laurent Chétouane traite avec notre incapacité à laisser l’étranger exister dans son altérité. Dans le cadre des Rencontres Chorégraphiques 2013.