Jean-Luc Impe

Jean-Luc Impe

Après une formation musicale classique, Jean-Luc Impe obtient très jeune une maîtrise en musicologie à l'Université Libre de Bruxelles. Il se consacre alors à la pratique du luth et travaille auprès d'Anthony Bailes, puis au Conservatoire National Supérieur de Strasbourg dans la classe de Yasunori Imamura. Se spécialisant rapidement dans la pratique de la basse continue sur le théorbe et l'archiluth, il est alors régulièrement sollicité par de nombreux orchestres, solistes et ensembles de musique de chambre pour participer à la réalisation d'opéras, d'oratorios ou de passions.

Jean-Luc Impe a été lauréat du concours « Jeunes Talents Astoria » et de la Fondation Y. Menuhin.

En tant que soliste, il enregistre pour la RTBF, les radios allemandes et italiennes et participe aux activités des ensembles Capilla Flamenca, Laudantes, le Secret des Muses, La Grande Écurie et la Chambre du Roy…, tant en Belgique qu'à l'étranger (notamment en Pologne comme invité de l'Académie de Cracovie). Avec l'ensemble Il Cortegiano, il enregistre une série de CD de musique italienne pour la firme EMS. En compagnie de ces ensembles, il se produit fréquemment lors des plus grands festivals de musique baroque (Festival de Flandre, Festival d'Utrecht, de Sablé-sur-Sarthe, d'Ambronay, Festival Estival de Paris…)

En 1989 il fonde avec Catherine Daron, la Compagnie des Menus-Plaisirs du Roy avec laquelle il collabore aux spectacles d'Alain Carré et à l'élaboration d'un spectacle d'opéra pour marionnettes du XVIIIe siècle. Cet ensemble est composé de musiciens de renommée internationale et regroupe en son sein des artisans et décorateurs, tous spécialisés dans la machinerie et les techniques théâtrales anciennes.

Après avoir monté, avec le plus grand des succès, un opéra-comique du XVIIIe siècle, dévolu aux comédiens de bois des Foires Saint-Germain et Saint-Laurent à Paris : L'Ombre du Cocher-poète, et s'être attaché à redonner vie aux parodies d'opéras ou de tragédies lyriques (Atys travesti) qui furent légion au Siècle des Lumières, Jean-Luc Impe, sous la conduite des plus éminents spécialistes et avec l'aide sans cesse renouvelée du Centre Culturel de Watermael-Boisfort, s'est tout particulièrement intéressé à la mise en espace, à la gestuelle et à la prononciation française des XVIIe et XVIIIe siècles. À l'instigation du Festival d'Ambronay et en collaboration avec la Grande Écurie et la Chambre du Roy, sous la direction de Jean-Claude Malgoire, Jean-Luc Impe a monté l'Alceste de Quinault et Lully qui fut présentée, pour la première fois depuis la reprise de 1739, dans sa version tragédie lyrique et, en contrepoint burlesque, comme cela se pratiquait habituellement au XVIIIe siècle, sous forme parodique au moyen de marionnettes, de comédiens et de chanteurs (mise en scène : Yves Hunstadt).

Arte et la Cinquième lui ont consacré deux soirées thématiques au sein de l'émission « Maestro ». Il a bénéficié en 1998 d'une résidence au Centre Dramatique Hainuyer et a assuré en 1999 une co-production avec l'Espace Senghor à Bruxelles sur les spectacles optiques et de lanternes magiques au Siècle des Lumières. L'année 2000 a été consacrée à la recréation de l'Idylle de la Reine d'Espagne de Louis Raibaud. En 2001 Les Menus-Plaisirs du Roy et Jean-Luc Impe ont élaboré un spectacle forain articulé autour de l'Ecole des Amants de Niel et Fuzelier. Diverses universités ou conservatoires (Paris, Evora, Limoges, Rome, Bruxelles…) s'attachent régulièrement les services de Jean-Luc Impe lors de colloques spécialisés ou à l'occasion de cours réguliers.

En 2003 et 2004 il monte Esther de Racine ainsi qu’une parodie du Roland de Quinault et Lully. Cette dernière production sera reprise en compagnie du Théâtre Royal de Toone pour le Festival du Printemps Baroque du Sablon 2005. Jean-Luc Impe assura, en outre, lors de cette édition du festival bruxellois, la fonction de conseiller artistique afin de redonner vie à une foire du XVIIIe siècle calquée sur les modèles parisiens de Saint-Germain ou Saint-Laurent. Il co-dirige également, depuis cette année, une équipe de recherche universitaire orientée vers la musique au sein des théâtres baroques à Paris. Dans le cadre des activités du Cellf (Sorbonne), il collabore à l’édition de l’œuvre complète de Lesage.

L’année 2006 rassemble les Menus Plaisirs du Roy et le Concert Spirituel dirigé par Hervé Niquet pour une Proserpine originale et parodique à la Cité de la Musique et au Château de Versailles. Les projets, pour la saison 2007-2008, s’articulent plus précisément, en dehors des activités de concerts de l’ensemble, autour d’une seconde parodie de Cadmus et Hermione pour le Centre de Musique Baroque de Versailles et d’un spectacle original d’Adolphe Nysenholc : Les Amants de Thèbes. En 2009, il crée un spectacle rapprochant la pratique scénique et musicale du « Nanguan », art raffiné des villes de la Chine du sud, avec l’air de cour français, en vogue au temps de Louis XIII et Louis XIV.

Jean-Luc Impe est également, depuis 2007, l’initiateur d’un projet européen visant à rassembler diverses bases de données musicales sur les vaudevilles et chansons populaires en Europe. Cette même année, il bénéficie d’une résidence en France, à « La Villa d’Aubilly », pour ses activités de chercheur et d’écrivain.

A l’occasion du tricentenaire de la naissance de Favart, l’Opéra-Comique à Paris confie à Jean-Luc Impe la parodie de la Provençale de Mouret. Toujours dans cette institution, Les Menus-Plaisirs du Roy reprennent Atys travesti lors de la production de W. Christie. En 201O, pour les journées Campra du Centre de Musique Baroque de Versailles, Les Menus-Plaisirs du Roy redonnent vie à la parodie de Tancrède.

Cet(te) artiste n'est pas lié(e) en ce moment à un spectacle.

De 1999 à hier - Jean-Luc Impe

Atys travesti

Opéra-Comique, Paris

le 14 mai 2011
MUSIQUE & DANSE Terminé
  • De : Denis Carolet
  • Mise en scène : Jean-Luc Impe
  • Avec : Stéphanie Gouilly, Aurélie Franck, Vincent Goffin, Thierry Vallier, Catherine Daron, Danièle Etienne, Olivier Salandini, Jean-Luc Impe
Parmi les diverses parodies créées à l’occasion des nombreuses reprises d’Atys à l’Opéra, l'Atys travesti de Carolet est l’une des plus abouties. Son livret transpose les données du poème de Quinault dans l’univers paysan des environs de Paris. Secondé par des marionnettes, Polichinelle mène la danse et nous entraîne dans un spectacle aussi burlesque que savoureux.
La Fille mal gardée / La Provençale

Opéra-Comique, Paris

le 13 avr. 2010
MUSIQUE & DANSE Terminé
  • De : Jean-Joseph Mouret, Charles-Simon Favart, Egidio Duni
  • Mise en scène : Jean-Luc Impe
  • Avec : Aurélie Franck, Stéphanie Gouilly, Stéphan Van Dyck, Vincent Goffin
La parodie est consubstantielle au drame, particulièrement au Siècle des Lumières. Monter dans un même spectacle une œuvre à succès et son double drôlatique s’avère être aussi baroque que pédagogique pour qui veut comprendre l’esprit des premiers opéras-comiques.
La Fille mal gardée / La Provençale (jeune public)

Opéra-Comique, Paris

le 13 avr. 2010
MUSIQUE & DANSE Terminé
  • De : Jean-Joseph Mouret, Charles-Simon Favart, Egidio Duni
  • Mise en scène : Jean-Luc Impe
  • Avec : Aurélie Franck, Stéphanie Gouilly, Stéphan Van Dyck, Vincent Goffin
La parodie est consubstantielle au drame, particulièrement au Siècle des Lumières. Monter dans un même spectacle une œuvre à succès et son double drôlatique s’avère être aussi baroque que pédagogique pour qui veut comprendre l’esprit des premiers opéras-comiques. Représentation exceptionnelle pour le jeune public.