Depuis près de 30 ans aujourd'hui, François Verret dédie temps, énergie, passion à la création artistique, autour de cet art qu'est la danse. Pour lui, la danse est un art d'équipe et l'écoute y est primordiale. Il a toujours désiré partager avec d'autres l'expérience artistique qui y est liée, créer les conditions de ce partage. Le processus de création lui est toujours apparu comme le lieu d'une aventure.

Architecte de formation, François Verret débute sa carrière de chorégraphe en 1980 avec Tabula rasa. Tous ses spectacles ont été créés en étroite collaborations avec d’autres artistes : acteurs (Daniel Emilfork, Daniel Kenigsberg, Frédéric Leidgens, Alain Rigout), danseurs (Anne Koren, Bernardo Montet, Mathilde Monnier, Jean-Christophe Pare), musiciens (Fred Frith, Jean-Pierre Drouet...), plasticiens, ou éclairagistes.

En 1982, il crée Fin de Parcours, Les Portes d’Italie, In Illo Tempore pour le Groupe de Recherche Chorégraphiques de l’Opéra de Paris et en 1983, La Latérale de Charlie pour le CNDC d’Angers. Il a également créé Rapport pour une académie, d’après Kafka (1996), Mémento et Qui voyez-vous ? (1997), Kaspar’Konzert (1998) et Fin et début (1999).

Prenant appui sur de grands textes littéraires, récemment L’Homme sans qualités de Robert Musil, pour sa pièce Chantier-Musil (2000) ou encore Absalon, Absalon ! de William Faulkner dans Contrecoup (2005), In the back of my mind (2006), Ice d'après Anna Kavan (2008) le chorégraphe a développé une oeuvre qui comprend aujourd’hui une vingtaine de spectacles.

De 1993 à 2000, il fonde et dirige les Laboratoires d’Aubervilliers. Travaillant à partir de l’espace, François Verret questionne le réel et poursuit sa réflexion autour de l’image et des corps, élaborant de somptueuses métaphores. Autant de visions du monde, qui, tels des paysages ou traversées poétiques, se déploient sur scène suivant une logique particulière, celle de la sensation.