Biographie de Marlowe
Chronologie de luvre de
Marlowe
26 février 1564 : Né à Cantorbéry (Kent) dans une famille dartisans
cordonniers, le jeune Christopher Marlowe est inscrit sur le registre des baptêmes qui
tenait lieu détat civil à lépoque. Son père, John Marlowe, assure les
fonctions demployé de la paroisse de léglise Saint Mary Bredman de 1588 à
1605, année de sa mort.
1573-1580 : élève à la Kings School de Cantorbéry. Le nom de Christopher Marlowe
est inscrit sur les registres correspondants aux trois derniers trimestres de
lannée scolaire 1579-1580.
1581-1587 : Etudiant au collège de Corpus Christi à Cambridge. Marlowe est immatriculé
le 17 mars 1581 à lUniversité de Cambridge où, grâce à une bourse de
larchevêque Parker, il passera six années de sa vie. Au fur et à mesure de
lavancement de ses études qui le destinaient à la carrière ecclésiastique,
Marlowe devient de moins en moins assidu aux cours. Ainsi, pour lannée
universitaire 1584-85, il nest présent à Cambridge que dix-neuf semaines sur
cinquante-deux. Etant donné la situation modeste de sa famille, il a dû être amené à
chercher des ressources financières ailleurs. On pense que cest alors quil
accepta de servir la couronne en se livrant à des missions despionnage auprès des
milieux catholiques en France et peut-être en Flandre.
1584 : Il obtient à Pâques le titre de licencié.
1587 : Marlowe obtient son Master of Arts sur intervention directe du Conseil privé de la
Reine pour sêtre comporté avec convenance et discrétion (
) et rendu
de bons services à sa Majesté (
) La requête de Leurs Seigneuries est quon
le confirme dans le grade quil devait recevoir
1587-1593 : En dehors de la rédaction de ses huit pièces de théâtre connues, on ignore
à peu près tout de ce qua pu être lactivité de Marlowe à cette époque.
A-t-il été acteur de la troupe des Gens de lAmiral au théâtre de la Rose ? Une
ballade de cette époque suggère quil aurait abandonné ce métier après
sêtre cassé la jambe au cours dune représentation licencieuse. A-t-il
poursuivi ses activités clandestines au service du Secrétaire aux Affaires intérieures
dElisabeth, Sir Francis Walsingham, comme on le suspecte ? Faute de revenus sur
lesquels il pouvait compter, il est probable que certaines missions secrètes ont pu lui
être confiées, lui permettant ainsi de garnir sa bourse.
1593 : A la suite dune perquisition chez lauteur de la Tragédie espagnole, le
dramaturge Thomas Kyd, chez qui Marlowe avait habité et travaillé quelque temps, on
découvre des passages dun traité séditieux attaquant la sainte Trinité et datant
de 1549. Soumis à la question, Kyd dénonce son ami et laccuse dathéisme et
de blasphème. Marlowe aurait avec Kyd, le mathématicien et astronome Thomas Harriot, le
mathématicien William Warner, le poète Matthew Roydon et des libraires du quartier de
Saint Paul, appartenu à un cercle de libres-penseurs parfois désigné sous le nom
dEcole de la nuit.
Le 20 mai, Marlowe est appréhendé à Chislehurst près de Scadbury dans le Kent, dans la
résidence de Thomas Walsingham, le frère de Francis récemment décédé, pour être
interrogé devant le Conseil Privé du royaume. Il est relâché après avoir répondu aux
questions des juges.
Dix jours plus tard, le 30 mai, Marlowe se rend en compagnie de trois hommes douteux, les
dénommés Robert Poley, Nicholas Skeres et Ingram Fritzer, à Deptford, dans
lauberge de la veuve Eléonore Bull située sur la Tamise aux environs de Londres.
Après avoir pris le repas de midi et sêtre promenés dans le jardin, une querelle
assez violente éclata entre Marlowe et Fritzer après dîner, au moment de régler
laddition. Marlowe aurait été lassaillant, attaquant Fritzer par-derrière
en tentant de lui arracher son arme. Cest pour se défendre que ce dernier lui
aurait logé sa dague au-dessus de lil droit, tuant ainsi sur le coup, à
lâge de vingt-neuf ans, le poète et le dramaturge le plus doué de sa
génération. Il sagit évidemment de la version officielle établie à partir des
témoignages des présents et il est possible que Marlowe, libéré dix jours plus tôt
par le Conseil Privé, ait été liquidé en secret
La trajectoire météorique de
sa carrière trouvait ainsi une fin aussi brutale que sordide et mystérieuse. Plus de
quatre cents ans après sa mort, on na pas fini de parler de lauteur du
Docteur Faust.
1586 : Marlowe, encore étudiant à Cambridge, traduit les Elégies
et les Amours dOvide.
1587 : Première partie de Tamerlan, qui retrace les conquêtes
foudroyantes du berger scythe Tamerlan qui se tailla en Orient un empire plus grand que
celui dAlexandre.
1587-1588 : Deuxième partie de Tamerlan, qui montre les revers de fortune du conquérant,
la mort de son épouse bien-aimée, Zénocrate, et la déception que lui inspirent ses
enfants.
1588-1589 ? : Didon reine de Carthage, tirée de lEnéide
de Virgile mais dont des pans entiers sont une traduction directe du latin. Cest une
adaptation de la poésie au théâtre mais beaucoup moins inspirée que le diptyque qui
précède.
1589-1590 ? : Le Juif de Malte. Le marchand juif Barabbas voit
ses richesses confisquées par le gouverneur de Malte pour payer le tribut dû aux Turcs.
Il décide de se venger et de livrer la cité aux vainqueurs tout en présentant aux chefs
musulmans un piège dans lequel il va lui-même tomber, à savoir limmense chaudron
dhuile bouillante, où il comptait bien les précipiter. Barabbas est dépeint comme
un émule de Machiavel et il va jusquà causer la mort de sa fille Abigail dans la
poursuite aveugle et implacable de sa vengeance. Les passages dun lyrisme somptueux
se mêlent à lhumour grotesque, au cynisme et au mélodrame.
1590-1591 ? : Edouard II. Il sagit dune pièce
historique inspirée des Chroniques dAngleterre de lhistorien Raphaël
Holinshed. Edouard, comme le Richard II de Shakespeare, est un
roi faible qui affiche sa passion pour son favori Gaveston, auquel succèdera le jeune
Spencer lorsque la coalition des barons révoltés qui ne supportent pas linsolence
de ce parvenu, aura obtenu la tête de celui-là. Le tyran capricieux du début se change
en martyr pathétique lorsque, après avoir été emprisonné dans une cellule où il
patauge jusquaux genoux, il est assassiné de la plus atroce manière (il est
empalé sur un tison passé au fer rouge qui lui brûle les entrailles).
1591-1592 ? : Le Massacre de Paris. Cette uvre, qui traite
dune actualité quasi contemporaine puisquelle se situe à Paris au moment du
massacre de la Saint-Barthélemy (24 août 1572), ne représente guère quun canevas
de mille trois cents vers. Bâtie à partir dune succession de scènes assez brèves
qui comptent chacune un ou plusieurs assassinats, elle comporte un seul personnage de
quelque épaisseur, le duc de Guise, porteur de lénergie des héros marloviens.
Lun des buts de ce drame était dexploiter la veine danticatholicisme
populaire qui suivit la victoire de la flotte anglaise sur lArmada espagnole de
novembre 1588, et de flétrir aux yeux des anglicans, amis des protestants français, la
perfidie et la cruauté des catholiques.
1592-1593 ? : Le Docteur Faust. La pièce est une adaptation
dun ouvrage en prose paru cinq ans plus tôt en Allemagne et qui assemble en une
structure épisodique les faits et gestes dun certain Georg Faustus, ancien
étudiant de Heidelberg devenu magicien itinérant. Le récit est aussi une adaptation de
vieilles légendes germaniques. Si de nombreuses représentations du Docteur
Faust ont lieu après la mort de Marlowe au théâtre de la Rose, la
première édition de la pièce en in-quarto date de 1604. Elle est connue sous le nom de
texte A. Dautres éditions suivront en 1609 et 1611, jusquà celle de 1616,
dite texte B, qui introduit des modifications considérables par rapport au premier,
puisquelle contient six cent soixante-seize lignes de plus que la première
édition.
1593 : Epidémie de peste et fermeture des théâtres. Marlowe sattelle à
lécriture dun poème resté inachevé à sa mort, Héro et
Léandre. Le poème, terminé par son ami poète et dramaturge George
Chapman, sera publié en 1598.
Cet(te) artiste n'est pas lié(e) en ce moment à un spectacle.
Théâtre Public de Montreuil (CDN), Montreuil
Bruno Geslin adapte une pièce fracassante de la Renaissance anglaise. Son théâtre pictural et charnel questionne le pouvoir, ses vices et sa vanité face à la mort.
Théâtre Jean Arp, Clamart
Cartoucherie - Théâtre de l'Epée de Bois, Paris
Le Mouffetard - Théâtre des arts de la marionnette, Paris
Ménilmontant, Paris
Bouffes du Nord, Paris
Paris-Villette, Paris
Malakoff scène nationale – Théâtre 71, Malakoff
Théâtre de Gennevilliers (T2G), Gennevilliers
Comédie de Caen, Caen