Bernard Jourdain

Bernard Jourdain

Le théâtre l’a absorbé depuis l’âge de treize ans. Il s’y est adonné corps et âme pendant ses années de lycée. A vingt ans, il monte à Paris pour apprendre le métier de comédien. Il rentre aussitôt au Conservatoire National d’Art Dramatique… comme régisseur ! Il y a suivi les cours d’Antoine Vitez et assisté les élèves qui montaient des spectacles au sein de l’école (Daniel Mesguish, Patrice Kerbrat, Richard Berry). Pendant quelques années, il a été l’assistant de Jacques Rosny et de René Clermont. Il a ensuite monté sa propre compagnie et mis en scène à Paris La Double Inconstance de Marivaux, un spectacle Ruzzante et Les Caprices de Marianne de Musset. Il n’imaginait pas vivre ailleurs que sur une scène, au milieu des odeurs de poussière, de vieux bois, de gélatines brûlées et de colle à marouflage. Le sentiment qu’il éprouvait en réglant toute une nuit des éclairages pour un spectacle d’été, en voyant le soleil se lever sur Albi, Aigues-Mortes ou Carpentras, lui disait que sa vie était là, qu’il ne saurait vivre loin des planches et des comédiens donnant âme à un texte. Et pourtant, il s’est éloigné des salles de spectacle pendant trente ans pour découvrir comme réalisateur un monde assez différent mais tout aussi exaltant : le cinéma et le documentaire.

En 2003, à la demande d’un ami, il a mis en scène Love Letters d’Albert Gurney, dans le off à Avignon. Emmanuel Courcol venait de ranimer les braises du feu sacré… En 2004, au Théâtre de la Tempête, dans le cadre des rencontres de la Cartoucherie, il monte Mea Culpa, un texte d’Isabelle Huchet, sa compagne. Grâce à elle, il découvre la mise en scène d’opéra. En 2008, il monte Candide de Léonard Bernstein. Après une période de vertige dû au nombre de personnes qu’il devait diriger, il a mesuré sa chance, la puissance créatrice, la liberté que lui offrait la mise en scène d’opéra. En 2010, il fonde sa compagnie lyrique Opéra Côté Chœur et met en scène Mort à Venise de Benjamin Britten et un opéra bouffe de Gluck, La Rencontre Imprévue, pour un festival d’été au Pays Basque.

Depuis, il a mis en scène Monsieur Choufleuri restera chez lui le... et La Créole de Jacques Offenbach, Norma de Bellini, Carmen de Bizet. Il prépare Le Barbier de Séville et la Traviata pour l’année 2015.

Cet(te) artiste n'est pas lié(e) en ce moment à un spectacle.

De 1999 à hier - Bernard Jourdain

Orféo ed Euridice

Le Théâtre Libre, Paris

le 16 mai 2018
1h30
MUSIQUE & DANSE Opéra Tragédie Terminé
  • De : Christoph Willibald Gluck
  • Chorégraphie : Delphine Huchet
  • Mise en scène : Bernard Jourdain
  • Direction musicale : Romain Dumas
  • Avec : Théophile Alexandre, Aurélie Ligerot, Marie Albert
Tout le monde peut fredonner : « J’ai perdu mon Eurydice ». Mais rares sont les occasions de voir ce splendide opéra de Gluck, qui retrace l’histoire mythique d’un amour absolu, que même la mort ne parvient pas à détruire. Opéra Côté Chœur a choisi de monter la version originale, en italien, avec le contre-ténor et danseur Théophile Alexandre dans le rôle d’Orfeo. Un spectacle total avec un orchestre de 24 musiciens, 40 choristes, dans une mise en scène riche où s’entremêlent effets visuels et chorégraphie.