La Juive

Paris 12e
du 16 février au 20 mars 2007
4 heures, entractes compris

La Juive

Œuvre légendaire, quoique méconnue, La Juive n’a plus été jouée à Paris depuis… 1934. Malgré son indéniable succès lors de sa création, et l’enthousiasme qu’elle suscita.
  • Opéra en cinq actes (1835) et en langue française

Œuvre légendaire, quoique méconnue, La Juive n’a plus été jouée à Paris depuis… 1934. Malgré son indéniable succès lors de sa création, en 1835, et l’enthousiasme qu’elle suscita, notamment chez Mahler - Halévy ayant, quant à lui, inspiré l’admiration de Wagner et l’estime de Berlioz.

De la postérité de cet opéra, on relèvera ce qui, dans la bohémienne Azucena du Trouvère, est hérité du Juif Eléazar, un rôle qu’affectionne entre tous Neil Shicoff. Mais encore : depuis le sort que Proust réserve, dans la Recherche, au fameux air « Rachel, quand du Seigneur », jusqu’à certains des lieux communs d’un antijudaïsme propre à l’époque - celle de l’intrigue comme celle de l’opéra -, on voir poindre ka matière de ce que l’historienne Chantal Meyer-Plantureux appelle « les Enfant de Shylock ».

Qu’en est-il pour le spectateur d’aujourd’hui, mieux averti par les faits d’histoire, de l’identité existentielle de Rachel telle qu’elle est posée dans cette œuvre ? Chrétienne qui s’ignore, sacrifiée parce que donnée pour juive sans qu’il soit assuré que dans l’un ou l’autre cas, son innocence lui soit reconnue ; relevant, en somme, des « identités meurtrières » dénoncées par Amin Maalouf.

Sur le plan musical, La Juive est surtout connue pour l'air « Rachel, quand du Seigneur », écrit spécialement pour le ténor Adolphe Nourrit, inventeur de l'ut de poitrine, qui interprétait le rôle d'Eléazar. De fait, elle nécessite un interprète de premier plan, capable de vaillance autant que d'élégance vocale. Mais le rôle de Rachel, sa fille, n'est pas en reste, et constitue un des portraits de femme les plus complexes du répertoire, rappelant l'Euryanthe de Weber, tout autant qu'il annonce l'Elisabeth de Tannhäuser et la Marguerite de Faust. C'est Cornélia Falcon qui le créa, privilégiant la vérité de l'inflexion à l'artifice de la vocalise, et donnant ainsi son nom à une typologie vocale particulière.

Jacques Fromental Halévy (1799-1862)
Livret d’Eugène Scribe
Direction musicale : Daniel Oren
Mise en scène : Pierre Audi
Décors : George Tsypin
Costumes : Dagmar Niefind
Lumières : Jean Kalman
Dramaturgie : Willem Bruls
Chef des Choeurs : Peter Burian

La princesse Eudoxie : Annick Massis
Rachel Anna : Caterina Antonacci
Éléazar : Neil Shicoff ou Chris Merritt (3, 20 mars)
Le cardinal de Brogni : Kwangchul Youn ou Ferruccio Furlanetto (14, 18, 20 mars)
Léopold : NN
Ruggiero : André Heyboer
Albert : Vincent Pavesi

Avec l'Orchestre et Choeurs de l’Opéra national de Paris et la Maîtrise des Hauts-de-Seine/Choeur d’enfants de l’Opéra national de Paris.

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Spectacle terminé depuis le mardi 20 mars 2007

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