Mais n'te promène donc pas toute nue

Paris 6e
du 23 novembre 1999 au 12 février 2000

Mais n'te promène donc pas toute nue

Monsieur Ventroux exerce un métier de représentation où l’image du mari doit à tout prix rester prestigieuse. Monsieur Ventroux est un homme politique. Il est député. Son épouse a la fâcheuse manie de se promener chez elle en tenue légère.

Feydeau s’explique : " Je pars toujours de la vraisemblance… Un fait, à trouver, vient bouleverser l’ordre de marche des événements naturels tels qu’ils auraient dû se dérouler logiquement. J’amplifie l’incident. Si vous comparez la construction d’une pièce de théâtre à une pyramide, on ne doit pas partir de la base pour aboutir au sommet comme on a fait jusqu’ici. Moi, je retourne la pyramide : je pars de la pointe et j’élargis le débat ! "

Dans Mais ne te promène donc pas toute nue, Monsieur Ventroux exerce un métier de représentation où l’image du mari doit à tout prix rester prestigieuse. Monsieur Ventroux est un homme politique. Il est député. Son épouse a la fâcheuse manie de se promener chez elle en tenue légère. Ce travers entretient un conflit permanent entre les deux époux. Feydeau qui se hâtait toujours de mettre en présence les personnages qui ne devaient pas se rencontrer, organise un défilé imprévu de personnalités. Malgré les efforts redoublés du député pour conserver les apparences et maintenir sa femme loin des regards extérieurs, Clarisse - tel un diable sortant inlassablement de sa boîte et qu’on ne peut contenir sous son couvercle - n’aura de cesse de le rappeler à sa nature corporelle, contrariant ainsi les aléas du jeu social.

Finalement, après que sa femme ait " fait voir son derrière au rédacteur du Figaro ", sous l’œil amusé du célèbre voisin Georges Clémenceau " qui est tout le temps à sa fenêtre ", Ventroux comprend que " sa carrière politique est dans l’eau !".

Ainsi, Feydeau nous rappelle que ceux qui sont du côté de la répression du corps prennent le risque de tous les renversements et oublient que la vie s’entretient de la fusion du spirituel et du biologique.

 

Mais n’te promène donc pas toute nue a été écrit en 1911. Feydeau, alors âgé de 49 ans, a déjà connu le succès avec de nombreuses pièces, notamment La Dame de chez Maxim, Un fil à la patte … Depuis quelques années, son métier l’ennuie. En panne d’inspiration et las du vaudeville, il va retrouver le bonheur de créer en puisant dans sa douloureuse expérience conjugale la substance de ses pièces.

En effet, à cette époque, l’auteur, qui ne tardera pas à divorcer, s’est séparé de son épouse et s’est installé dans un hôtel qu’il ne quittera que dix ans plus tard. Ainsi dispose-t-il maintenant du recul nécessaire pour dépeindre l’enfer de son couple et en faire ressortir tout le comique latent. Feydeau trouve dans la futilité, dans la consternante bêtise des motifs de querelles qui déchirent un couple naguère uni, non seulement matière à faire rire, mais aussi sujet à satisfaire sa misanthropie essentielle.

Il ne s’agit donc pas ici d’un court vaudeville, mais d’une authentique farce cruelle sous son apparence burlesque.

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Spectacle terminé depuis le samedi 12 février 2000

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