V.

du 14 octobre au 22 novembre 2009
1h15

V.

Dans ce poème dramatique, Tony Harrison laisse entendre toute la vigueur de son engagement et dénonce les illusions hypocrites du politiquement correct. La mise en scène de Claude Guerre, à la fois frontale et habile, laisse la part belle à un comédien d’envergure, Guillaume Durieux, à la force d’expression remarquable.
  • Poème à dire à très haute voix

Le grand poème dramatique de Tony Harrison V. a été écrit dans les années 80. Le Royaume-Uni vivait au rythme des grèves de mineurs emmenées par Arthur Scargill à qui le poème est dédié.

Le poème se déroule dans un cimetière, dans la tradition anglaise : Tony Harrison vient mettre un coup de propre à la tombe de son père. Il trouve là un jeune gars en train de taguer la pierre à la bombe, genre lazzi de nazi. Une de ces têtes brûlées sortie des stades, un crâne rasé, un hooligan.

Avec la tête fêlée s’entame un dialogue de mur, une pensée à propos du monde comme il va mal, à propos des immigrés, à propos de soi, à propos de l’autre. Le poète voyageur se confronte au chômeur dans le pays industriel abandonné au-dessus des mines fermées. Il rencontre la culture du foot et de la violence. Le jeune gars a beau jeu de ne pas entendre la langue du poète, ou plutôt de la lui refuser.

Dialogue de sourds ? Non. Dialogue d’un père et de son fils à une charnière historique où, comme disait déjà Shakespeare, « the world is out of joint ». Le poète mesure sa fidélité absente à son père prolétaire. Le jeune fils sans plus de langue que les tags illisibles brise la piété filiale pompeuse. Le tout dans un printemps aux fleurs d’aubépines.

Le poème écrit dans le pentamètre traditionnel anglais rimé est traduit en alexandrins français par Jacques Darras. Poème dramatique. Poème à dire à voix haute, très haute voix.

Claude Guerre

Traduction Jacques Darras.

  • La presse

"Traduction, mise en scène et musique servent un spectacle extraordinairement vivant. Guillaume Durieux est sublime, qui fait vivre le poème, capable d'accorder l'alexandrin au doux rythme d'un reggae ou aux accents électriques d'un rock plus hargneux. Le public sort conquis." Le Point, 23 octobre 2008

"On a rarement aussi intimement croisé, entremêlé, fondu violence poétique et violence de classe." L’Humanité, 27 octobre 2008

"Entre musique rock et poésie orale scandée, Claude Guerre fait vibrer la voix provocatrice, dérangeante et subversive de Tony Harrison, un des plus grands poètes anglais contemporains." Télérama sortir, 29 octobre 2008

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Spectacle terminé depuis le dimanche 22 novembre 2009

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