The Rape of Lucretia

du 14 au 19 janvier 2014
2h20 avec entracte

The Rape of Lucretia

Benjamin Britten a composé à partir de l’histoire de Lucrèce une partition d’une puissance d’évocation exceptionnelle. Ce premier opéra de chambre est une tragédie déchirante, pleine d’humanité, de charme et de lyrisme. Avec l'ensemble Le Balcon et les Solistes de l'Atelier Lyrique de l'Opéra national de Paris. Opéra en anglais surtitré en français.
  • Opéra en 2 actes en anglais surtitré en français

En composant The Rape of Lucretia (Le Viol de Lucrèce), Benjamin Britten invente l’opéra de chambre. Economie de moyens utile en ces temps d’après-guerre, certes, mais surtout révolution dans la forme, plus expressive, intimiste, pure. Chaque instrument est mis en valeur, chaque chanteur devient soliste.

Avec l’histoire de Lucrèce, maintes fois représentée en littérature et en peinture depuis Tite-Live, Britten dévoile son combat personnel. En effet, ce pacifiste engagé donne à entendre, en 1946, à un monde meurtri par la guerre, la force de l’innocence et de la dignité face à la bestialité qui sommeille derrière les désirs des hommes. Ainsi, Lucrèce, violée par le prince romain Tarquinius excité par sa vertu, se donne la mort devant son mari Collatinus, appelé pour apprendre le forfait et prêt à la réconforter. La révolte des Romains contre les Étrusques est alors lancée. Britten propose à la fin l’espoir d’une rédemption par la foi chrétienne.

Fortement influencé par Purcell et le baroque, il a composé ici une partition d’une puissance d’évocation exceptionnelle, très proche du texte, qui en souligne toutes les images, la poésie et la beauté. Une tragédie déchirante, pleine d’humanité, de charme et de lyrisme, parcourue d’une tension toujours palpable et d’une émotion à fleur de peau.

Jamais le désir n’est simple dans les opéras de Britten. Il est toujours accompagné d’une transgression, d’une culpabilité, d’un crime – qu’il s’agisse des enfants du Tour d’écrou ou du flamboyant Billy Budd, l’innocence y est toujours perdue, corrompue, pervertie, violentée… On ne s’étonnera donc qu’à moitié que le compositeur se soit attelé au mythe de Lucrèce, qui avait déjà inspiré Ovide, Machiavel, ou encore le jeune Shakespeare.

Dans cette pièce écrite au lendemain de la guerre, il est encore question de la brutalité des hommes, à laquelle fait écho l’univers clos de femmes esseulées, dont « les rouets déroulent les rêves que le désir a tressés. Tournant et tournant, tordant les lambeaux de leurs coeurs. » Deux mondes qui ne peuvent se rencontrer sans se heurter ou se détruire, et où les pulsions les plus cachées peuvent à chaque instant faire surface.

Comme l’observe le metteur en scène Stephen Taylor : « Avec ce mythe du viol et d'un sacrifice, Britten invite à réfléchir sur la violence de nos rapports, la bestialité qui peut sommeiller dans nos désirs, nos jalousies, nos craintes et notre désespoir. »

Auréolé du succès de son précédent opéra, Peter Grimes, Britten écrivit en quelques mois seulement ce Viol de Lucrèce aux dimensions résolument modestes. Si des raisons économiques présidaient au choix d’un ensemble réduit, il y trouva aussi l’occasion de composer un opéra de chambre où l’intime – qu’il soit tendre ou brutal – peut se déployer à loisir, se mêlant à la sensualité de la nature, d’une nuit d’été où bruissent criquets et grenouilles à un galop à bride abattue dans la nuit romaine, jusqu’au claquement du fouet réveillant Lucrèce endormie.

Opéra en 2 actes d’après Le Viol de Lucrèce d’André Obey.
Livret de Ronald Duncan
Direction musicale de Neil Beardmore
Avec l'ensemble Le Balcon et les Solistes de l'Atelier Lyrique de l'Opéra national de Paris.

  • La presse en parle

« Un rendez-vous lyrique à ne pas manquer au Théâtre de l’Athénée » Philippe Venturini, Les Echos, le 15 janvier 2014

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Spectacle terminé depuis le dimanche 19 janvier 2014

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