Prague sous la pluie qui passe et qui sourit

Dans Mezidon Saint-Sauveur, un chanteur de charme raté achève sa tournée et sa vie dans une triste petite ville de province. Il résiste à coups de cabotinage excessif à cette inconnue, venue le prendre pour son dernier voyage.

Un couple, formé d’une sirène et d’un marin, s’entredéchire sans pouvoir se décider à larguer les amarres de la routine et à quitter le quai de leurs amours usées, dans La mirène et le sarin.

Un mendiant, aveugle et jouant de l’orgue de Barbarie, se prend de tendresse, dans Barbarie, pour une prostituée qui feint d’être une jeune fille égarée. Un bonheur illusoire, éphémère et trompeur, fondé sur des souvenirs factices, qui s’effondre quand la magie du rêve n’opère plus.

Dans un poste de police où elle est venue déposer une (la) Main courante, une vieille fille dénonce les agissements d’un ange qui s’est installé chez elle contre son gré. Elle finira, pour le meilleur et pour le pire, par accepter sa présence qui lui donnera une raison de vivre.

Que peut le loup contre l’ingéniosité, la séduction et la sensualité de La petite chèvre de Monsieur Seguin, bien décidée à mater cette brute épaisse et poilue et à mettre en porte à faux, par un pied de nez, Alphonse Daudet ?

Très chers tous deux où un vieux couple reçoit la visite de leur petit fils qu’on ne voit jamais. Imaginaire ou non, cette rencontre est l’ultime plongée dans leur intimité. Anecdotes futiles et radotées, paroles mesurées et répétées, entrecoupées d’éclats de rire et de disputes vaines, suspendent pour un temps l’arrivée de la mort qui les figera pour toujours dans le cadre d’une photo.