Le baiser de la Veuve

Paris 11e
du 8 février au 23 avril 2013
1h35

Le baiser de la Veuve

Un huis clos cinglant qui bouscule nos émotions, et qui nous interroge avec effroi et humour.
  • Sarcasmes et non-dits

Bobby et George, copains d’enfance, travaillent ensemble dans une vieille usine de recyclage de papiers. Ils retrouvent Betty, leur ancienne camarade de classe de retour au pays. Les sarcasmes et les non-dits s’entremêlent aux retrouvailles. Un malaise insondable s’installe jusqu’à la révélation d’un terrible secret qui les lie…

  • Note d'intention

Le Baiser de la Veuve est la troisième pièce d’Israël Horovitz que je mets en scène, après L’Indien cherche le Bronx en 1995, puis Clair Obscur en 1998.

Mon immersion dans l’univers d’Horovitz, au-delà de l’aventure théâtrale, ne pouvait que m’inciter àmieux connaître l’homme. Nos conversations et son humour m’ont permis de comprendre l’auteur et ses non-dits. De cette rencontre et de cette amitié est née l’envie de renouveler ce défi et de m’engager aujourd’hui dans la création du Baiser de la Veuve.

J’ai choisi cette pièce parce qu’elle bouscule nos questionnements et nos émotions. Elle nous est livrée comme un témoignage authentique qui nous interroge avec effroi sur le sexisme, les violence faites aux femmes, les blessures qu’elles laissent, et sur les liens ambigus qu’entretiennent victimes
et bourreaux.

Mon intention est de toucher le public à travers ce sujet sensible les « tournantes », malheureusement d’actualité, et de promouvoir un théâtre de l’humain et de proximité. L’avènement d’internet et des nouvelles technologies, permet aujourd’hui d’être au courant de tout et en permanence. Nous sommes inondés de fait-divers qui, paradoxalement, nous rendent imperméable aux emotions que ces évènements devraient suciter en nous.

Le Baiser de la Veuve est un huis clos cinglant sur la vengeance et le pardon. A la recherche d’un apaisement interieur, Betty vient pour trouver des réponses aux questions qui la hantent, pour essayer de comprendre et peut-etre pour pardonner. Mais quand Betty se retrouve face à ses fantomes du passé, un désir humain de se venger la submerge.

Betty - « Pendant des années entières, je suis restée comme un zombie, à tourner et retourner la même question dans mon esprit : « Pourquoi moi ? Pourquoi m’ont-ils choisie moi ? Est-ce que par hasard, tout au fond de moi, j’avais provoqué ça ? Est-ce que je l’avais cherché ? Je souriais trop ? J’étais trop gentille ? J’avais l’air d’une fille facile ? »

Betty - « Non, je n’avais pas d’idée en tête, aucun projet de vengeance en arrivant ici ce soir. Mais après cette petite réunion, j’avoue qu’il me vient des idées. Maintenant j’aimerais vous tuer tous les deux. J’aimerais vous voir souffrir tous les deux, vous voir mourir, vous voir morts. »

La vengeance refuse l’oubli pour s’inscrire dans la haine. La société ne venge pas, elle proclame la culpabilité et punit par l’enfermement, affirmant ainsi que le coupable peut s’améliorer pour se racheter. La vengeance serait plus physique, le pardon plus intellectuel. Pas facile d’oublier, et surtout de pardonner l’impardonnable, de mettre la raison au niveau des émotions, de considérer nos agresseurs comme des êtres humains avec leurs fragilités, leurs faiblesses et leur dignité, même si leur geste reste insupportable. Une démarche longue et difficile mais qui permet de se donner l’autorisation de passer à autre chose.

Bobby - « Je… je te demande pardon… Tu sais, moi j’en ai jamais reparlé, même quand George remettait ça sur le tapis… j’avais honte… J’aurais voulu que ce soit jamais arrivé. Betty, il faut que tu me croies… Ce qu’on a fait, c’était pas bien, je sais… mais eux, c’était sale… moi je voulais que ce soit joli, parce que je t’aimais. J’ai jamais aimé une autre fille que toi. Tu as toujours été la seule, Betty. La seule. »

Betty - « Je te pardonne, Robert… »

« Le pardon est là précisément pour pardonner ce que nulle excuse ne saurait excuser, il est fait pour les cas désespérés ou incurables » - Vladimir Jankélévitch

  • L'auteur Israel Horowitz

Israel Horovitz est l’auteur de plus de soixante-dix pièces de théâtre traduites à ce jour dans une trentaine de langues et jouées sur toutes les scènes du monde. C’est le dramaturge américain vivant le plus joué en France.

Ses pièces les plus connues sont Le premier (pièce off-Broadway à l’affiche depuis 38 ans), Sucre d’orge, Clair-obscur, L’Indien cherche dans le Bronx (pièce qui fit connaître Al Pacino et John Cazale au public des théâtres), Terminus, Des rats et des hommes, Les Sept Familles (Diane Keaton en tête d’affiche lors de la première à New York), Les Rats, La Marelle, Le Baiser de la veuve. Interprétées notamment par, Richard Dreyfuss, Jill Clayburgh, Gérard Depardieu, JaneBirkin…

Sa dernière pièce Très chère Mathilde a été jouée au théâtre Marigny avec Line Renaud.

Il est aussi poète, auteur de nouvelles, d’un roman (Capella) et de scénarii. Il a participé en 1999 au film Sunshine de Istvan Szabo (prix du meilleur scénario aux European Academy Award) et a adapté Un Homme Amoureux de Diane Kuris. Il a aussi écrit, mis en scène et joué son documentaire (récompensé), 3 Semaines après le Paradis, diffusé aux Etats-Unis et maintenant joué à Paris et à Berlin.

Il a fondé son propre théâtre le Gloucester Stage Company pour lequel il a reçu le prestigieux prix Elliot Norton et dirige le New York Playwrights Lab (laboratoire d’écriture reconnu). Il enseigne en 5e années d’écriture scénique à l’Université de Columbia et à La FEMIS. Israël Horovitz a écrit dernièrement une série de « short plays » primées aux Etats-unis et sa dernière pièce, Le secret de Madame Bonnard est l’objet d’une adaptation cinématographique.

Des distinctions qu’il a reçues, on pourrait citer : deux Obie Awards (Oscar du théâtre off Broadway), un Emmy, le prix du Plaisir du Théâtre (à Paris), le prix du Jury du Festival de Cannes, le New York Drama Desk Award, le Prix Italia (pour ses pièces radiophoniques), le prix de littérature de l’Académie Américaine des Arts et des Lettres, le Massachusetts Governor’s Award, le Arts Award of the City of Gloucester (en l’honneur des 12 pièces d’Horovitz basées à Gloucester), et beaucoup d’autres.

Le théâtre new-yorkais Barefoot célèbre les 70 ans d’Israël avec le projet « 70/70 Horovitz », un événement sur toute l’année avec 70 pièces lues et/ou produites dans le monde. Le jour de ses 70 ans (le 31 Mars 2009) Israël fut décoré de la médaille de Commandeur dans l’Ordre des Arts et des Lettres, la plus haute distinction donnée aux artistes étrangers en France.

Israël vit actuellement à New York et fait de fréquentes visites en France où il est représenté par Marie-Cécile Renaud (M.-C. R).

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Spectacle terminé depuis le mardi 23 avril 2013

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