Haru no Saïten

du 24 au 28 novembre 1999

Haru no Saïten

Carlotta Ikeda a su conjuguer au féminin la danse Butô. En solo ou en groupe, elle explore la profonde alchimie des chairs, de l'érotisme et de l'extase. Ses deux derniers spectacles Waiting et Haru no Saiten ont été présentés au Théâtre de la Bastille en 1998 et 1999.

Kô Murobushi, associé à cette création, écrit dans une "Lettre à Carlotta" : "... Un nouveau Sacre du Printemps : celui d’Ariadone... Devenir saison, aller de l’hiver au printemps, et dans ce passage qui nous bouleverse, livrer son corps à une danse désordonnée comme un feu de l’énergie exaltée... Rien après, rien devant. Danser. Contre toute mémoire. Car il n’y a aucune origine, aucun but. Nul départ, nulle arrivée. Seulement la chance d’être proposé à l’infondé".

Vous êtes en train de travailler sur votre prochain spectacle que vous présenterez au début du mois de janvier 1999 au Théâtre de la Bastille. Pouvez-vous nous en parler ?
Nombre de chorégraphes ont mis en scène Le Sacre du printemps, je souhaite porter un autre regard sur ce thème. Haru No Saïten : Un Sacre du printemps, avec la Compagnie Ariadone, pour moi, c’est une façon de sacrer le printemps, sans la musique de Stravinsky, pour retrouver l’essence contradictoire de cette saison. La représentation que je souhaite en offrir n’est pas celle de l’émergence d’une vitalité absolue mais plutôt celle d’un processus constitué de trois phases incontournables : Chaos, Eros, Cosmos. Tout d’abord le Chaos moment non pas de désordre mais de paralysie où tout est figé dans l’attente d’un devenir hypothétique. Puis le passage à Eros symbolisant le désir intense de nécrophilie, purement phantasmatique. Ce serait comme la face cachée du printemps, le signe d’une contradiction. Enfin le cosmos, territoire spécifique de la marge. L’endroit où se constitue un équilibre fragile.

Vous travaillez avec Kô Murobushi. Peut-on parler de retrouvailles ?
Nos retrouvailles se sont faites avec la création de Aï-Amour. Désormais je souhaite aller au-delà du partage. En travaillant ensemble sur Haru No Saïten, Un Sacre du Printemps nous sommes sur le chemin d’une nécessité.

Il semblerait qu’aujourd’hui, vos danseuses ne soient pas en majorité japonaises, est-ce une volonté de mixité ?
J’ai choisi six danseuses, venant d’Europe et d’Asie, chacune de nationalité différente. J’espère que ce mélange apportera une matière chorégraphique plus riche.

Vous travailler dans votre studio à Bordeaux. Qu’en retirez-vous ?
Mon studio est un territoire privé. Il est très agréable pour moi de travailler dans mon lieu de vie. Il est une influence de tous les instants. Avant, ce lieu était à Tokyo, il est maintenant à Bordeaux. C’est plus facile pour les danseuses qui sont européennes, c’est plus difficile pour moi qui suis japonaise. Une bascule s’est opérée.

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Théâtre de la Bastille

76, rue de la Roquette 75011 Paris

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  • Bus : Commandant Lamy à 2 m, Basfroi à 243 m, Charonne - Keller à 244 m, Voltaire - Léon Blum à 384 m
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Plan d’accès

Théâtre de la Bastille
76, rue de la Roquette 75011 Paris
Spectacle terminé depuis le dimanche 28 novembre 1999

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