Entre vos murs

Paris 11e
du 7 janvier au 12 mars 2008
1h25

Entre vos murs

Petite pièce chorale pour grands effets. Récits de vie magnifiquement construits de femmes et d'hommes pris dans l’engrenage de la guerre et la haine des hommes face à leur différence. Une réussite rare !

Un texte humaniste
La résistance
Devoir de mémoire
La presse

  • Un texte humaniste

Nous suivons le destin de cinq personnes (Sarah - étoile jaune, Pierre - triangle rouge, Bibacht - triangle marron, Frantz - triangle rose et Anna - triangle noir) dans cinq camps de concentration (Auschwitz, Buchenwald, Dachau, Ravensbrück et Bergen-Belsen) durant la seconde guerre mondiale. De la rafle au long et pénible voyage en train, de l’horreur des camps aux amitiés inattendues, des conditions difficiles aux souvenirs du Berlin insouciant, de l’issue fatale à l’espoir de s’en sortir, de la libération par les alliés à la mort, nous vivons ces fragments de vie de deux femmes et de trois hommes pris dans l’engrenage de la guerre et la haine des hommes face à leur différence.

Entre vos murs est une pièce chorale, constituée de monologues, de fragments de texte, sur des voix qui se suivent et/ou se répondent. Monologues, dialogues, chants quelquefois, le texte dans son ensemble est une série de références, alternant le sujet et le ton du propos. Les textes qui constituent cette pièce sont pour la plupart issus de témoignages réels, tous réécrits et réadaptés, ou inventés. Ils relatent le quotidien des camps, le réalisme dur et parfois horrible mais aussi les joies et les espoirs qui pouvaient y régner, ainsi que l’avant et l’après emprisonnement. Il fait état d’une époque. L’ensemble de ces témoignages collent à la réalité et ainsi ces cinq personnages absolument fictifs construits à l’aide de ces récits ou de ces faits authentiques, deviennent en quelque sorte des individus qui bien réels.

Les protagonistes étant issus de différents pays et déportés pour différentes causes, il n’y a aucun communautarisme. Leurs histoires se passent dans cinq camps de concentration, ce qui donne une vérité sur les camps plus exhaustive. Ce texte parle de l’homme, de son envie de vivre libre, de son instinct de survie. Il défend la cause des déportés dans leur ensemble, la cause des juifs, la cause des tsiganes, la cause des homosexuels, la cause des communistes, la cause des résistants, … la cause donc religieuse, politique, sexuelle, raciale, … la cause humaine.

Avec l’aimable participation en voix off de Rosine Cadoret. Par la Compagnie Kama théâtra.

  • La résistance

José Cano Lopez qui, dans mon jeune âge, m’a mis en scène et a contribué à mon éducation artistique, avait pour devise : « Il faut avant tout reconnaître la culture comme un acte de résistance. »

L’expérience m’a montré combien il a raison : résistance à l’idéologie dominante, bien pensante, aux idées reçues aussi, et surtout à notre ennemie de toujours : l’ignorance. C’est ce que j’ai voulu faire avec Entre vos murs – un acte de résistance.

Avec cette pièce, nous contribuons à une Résistance contre les idéologies nazies, fascistes et racistes qui sont toujours bien présentes en Europe et dans le monde entier. Il suffit de regarder la xénophobie et l’antisémitisme montant ou le retour du culte hitlérien chez les jeunes. Le sectarisme religieux et/ou communautaire auquel ont recours beaucoup d’individus pour s’affirmer dans une société moderne qui nous avilit tous. Il suffit même de regarder l’oisiveté internationale face à la création du camp de concentration de Guantanamo. A croire qu’on ne se rappelle jamais assez de notre histoire ou deviendrions-nous amnésiques ? Résistance donc contre l’oubli et l’indifférence.

Pour que cette résistance soit des plus efficaces, il me fallait instaurer un message ayant une valeur universelle. Le texte est universel. La mise en scène pour l’être doit donc s’épanouir dans le réalisme et la sobriété. Le réalisme au théâtre a ses limites, on le sait. Il me fallait donc axer, d’un côté, sur un univers sonore qui replonge le public en excitant son imagination et ainsi son ressenti intime, et, de l’autre, sur la vérité du sentiment et des mots et donc de l’interprétation. Une interprétation juste, sans « pathos » - comme l’a dit Guy Môquet avant de mourir fusillé à 17 ans : « Vous tous qui restez, soyez dignes de nous, … ». Restons donc dignes.

Samuel Ganes

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  • Devoir de mémoire

Le devoir de mémoire s’est imposé depuis quelques années et surtout depuis le 11 Septembre 2001, comme si, face à ces décennies futures et incertaines de notre nouveau siècle naissant, nous devions revenir à la moralité que nous enseignent notre histoire et notre passé.

On commémore à tout va, à coups de médias en tout genre, de façon intelligente ou grotesque chaque évènement historique, les naissances et les morts de nos politiques et artistes défunts, … regardant chaque drame quotidien comme l’illustration tragique d’une leçon d’histoire mal apprise. Les derniers survivants des camps, ceux qu’ils ont vécu cette période il y a plus de soixante ans, s’éteignent aujourd’hui. C’est donc aujourd’hui plus que jamais qu’il nous faut lutter contre l’oubli.

Entre vos murs s’inscrit dans ce devoir de mémoire car des camps de concentration on ne retient bien souvient plus que des images « cartes postales » de l’horreur, des films sur la shoa et l’extermination des juifs, et quelquefois des communistes et autres résistants et/ou contestataires politiques. Sur les monuments aux morts ou de commémoration on oublie trop souvent les centaines de milliers d’hommes et de femmes exterminés aussi pour avoir été tziganes, homosexuels, noirs, témoins de Jéhovah ou encore lesbiennes.

La souffrance ne se mesure pas. Le droit à revendiquer la shoa ne doit pas et ne peut pas se faire au détriment du plus petit nombre. Nous avons le devoir de saluer la mémoire de tous sans en occulter un seul, sans occulter le moindre souffle de vie qui s’est éteint par injustice. Le devoir de mémoire se doit d’être juste, de dépeindre non pas une vérité mais plusieurs vérités par tous ces témoignages entrecoupés, afin de s’approcher au plus près de la vérité. »

Samuel Ganes

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  • La presse

"Résistante à tout cliché, la mise en scène de Samuel Ganes est sobre et efficace. Aïda Daghari, Nathalie Roudet, Vincent Latorre, Yoann Moess, Romain Poli ont un jeu d'une précision poignante. Un spectacle bouleversant, pas larmoyant, et qui va à l'essentiel, faire entendre des choses inconcevables, pour que cela ne recommence jamais." M-C. Nivière, Pariscope, 27 février 2008

"Cinq destins, cinq camps de concentration, cinq déportés mis au ban de la société car considérés comme différents (juif, homo, tzigane, coco, lesbienne). Entre Vos Murs, c'est pas du joyeux mais du mémorable, écrit et mis en scène par Samuel Ganes, qui en plus d'être beau fait montre d'une finesse et d'une intelligence rare. On recommande forcément !" Bruno Delangre, Marcel Magazine, février 2008

"La mise en scène faite par l'auteur nous offre de beaux moments et de belles images, à travers des monologues entrecroisés. Les comédiens ont su trouver leurs personnages, tous sont différents et bien marqués. (...) chacun sera ému à sa façon par ces histoires édifiantes." Sébastien Siloret, Sensitif, février 2008

"Le texte de Samuel Ganes nous bouscule, nous émeut, nous force à avancer et à réfléchir sur nous, notre passé et notre courage face à nous-mêmes. Les personnages ont chacun un chemin différent, mais sont victimes ensemble de l'absurdité humaine, de la haine. Ils tentent de combattre contre un terrible destin. L'interprétation des acteurs est dense et bouleversante. Des mots qui atteignent notre coeur dans le silence du théâtre, où nous sommes saisis d'émotion. Il y a tant de vie dans toutes ces vies qui cherchent à ne pas mourir, entre NOS murs." Paule Coudert, Europe 1

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Spectacle terminé depuis le mercredi 12 mars 2008

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